Pendant ce temps, croupissent et croupiront dans les taules encore touTEs ceux et celles qui d’une manière ou d’une autre ont vécu ou vivront, hier, aujourd’hui et demain une forme légitimement violente d’insurrection, et même quelques autres, plus "timoréEs", "réservéEs" ?
La dictature n’a jamais fermé sa gueule ! Et qui sont-ils ces ahuris qui prétendent qu’en Italie on ne se battait pas contre le "fascisme" ? Ceux qui ont assassinés notre camarade de la croix noire Pinelli. Ceux qui ont massacré les filles, les femmes qui se sont révoltées contre la marchandisation de leur corps. Les luttes contre les fascistes de l’église cachés dans la démocratie chrétienne et dans le PCI. Qu’en conséquence tous les "indiani métropolitani" et autres individus de la mouvance autonome/libertaire n’étaient en rien fondéEs à exprimer jusqu’à l’extremité de leurs forces de leur liberté et souvent de leurs vies, avec violence, le rejet de ce monde ? qui sont-ils/elles ?
La réponse tient toute entière dans "le sens même" de ce monde et la voix de ses aboyeurs et autres valets serviles !
Il y a ceux qui grognent et ceux qui se lêchent, tous complices du même spectacle !
Il ne s’agit plus de savoir si nous sommes pour la libération de Cesare Battisti (quelle évidence ! N’est ce pas Maup maup), mais souligner aussi sa libération implique définitivement - au même titre que celle des tous les militantEs politiques emprisonnéEs de ce monde - le fait que nous nous libérions enfin de ce monde lui même.
Les états promettent aussi d’embaucher plus de flics et de matons. Si ceci ne semble pas si spectaculaire, de nouveau la croissance de l’industrie de la sécurité s’avére illimitée... Les matons et les flics et la soldatesque ce sont les mercenaires directes de l’état, et heureusement il ne faut pas grand chose pour que les gens le reconnaissent comme des ennemis. Mais qu’en est-il de l’armée grandissantes des contrôleurs sociaux ? Les vigiles dans les transports collectifs, les tenanciers des maisons de quartier, les éducateurs, les controleurs de la misère (assistants sociaux). Ces fonctionnaires du contrôle social sont les keufs de l’avenir. Et le plus frappant (et une victoire claire pour l’état dans la guerre de classe) c’est que bon nombre des gens actuellement engagés sont justement ceux contre lesquels l’état dirige depuis toujours son contrôle et sa répression. C’est par cette logique de contrôle que l’état déchire et divise les hordes d’exclus
La détention préventive, les déportations, et les peines alternatives...
Les conneries démocratiques sur la justice ne servent qu’à calmer les révoltéEs avec des soi-disant droits...
Ainsi, cette société peut elle affirmer avec l’aplomb d’une insolence inouie "innocent jusqu’à preuve du contraire".
L’état de droit est une farce tragique.
à 13:36