Lu sur
le Monde libertaire : "Voter,
ce n’est pas seulement donner à un professionnel du discours politicien
et à son parti la « légitimité » de contraindre, sans même avoir à
respecter les promesses bidons de leur programme, toutes les populations
d’un territoire. C’est aussi obliger toutes les personnes n’ayant pas
donné leur accord pour se faire gouverner par cet élu (à savoir les gens
ayant voté autre chose, mais aussi les abstentionnistes et
non-inscrits), à nourrir cet élu et son parti. Eh oui, la « liberté
d’expression » des partis se présentant aux élections… est financée par
l’ensemble des contribuables.
La Nouvelle République rappelle aujourd’hui cet enjeu essentiel des élections législatives : le pognon.
«
Des voix qui rapportent gros. Tous les cinq ans c’est la même chose. On
s’esbaudit devant le nombre toujours élevé de candidats aux
législatives. Il y a pourtant une explication très simple à cet
embouteillage. Le financement public des mouvements politiques est basé
sur le nombre de voix récoltées au premier tour de cette élection, et au
nombre d’élus. Au premier tour, chaque voix rapporte environ 1,70 euro
au parti qui présente le candidat (à condition de faire plus de 1 % des
suffrages dans au moins 50 circonscriptions). On comprend mieux pourquoi
tous les partis ont intérêt à présenter un maximum de candidats. On
comprend mieux pourquoi, aussi, certains ne font parler d’eux qu’à la
veille des élections législatives. Un exemple au hasard :
connaissez-vous le Trèfle Nehna (Nouveaux écologistes, hommes, nature et
animaux) ? Voilà un mouvement qui a présenté des candidats en 2007
(deux dans la Vienne) et qui, sur cette base, a reçu chaque année un peu
plus de 150 000 euros (163 339,38 en 2011) dans le cadre du financement
de la vie politique. »
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