Ce fascisme qui vient…Ou l’imposture des droites
Bientôt, les journalistes vont découvrir que l’extrême-droite existe.
Le risque est à venir: une élection qui porterait les pires réactionnaires, les nationalistes bornés et les nouveaux nazillons au pouvoir. A vrai dire, l’Europe a prétendu se débarrasser de ces vieux démons de la barbarie nazie en instruisant le procès de Nuremberg et en évoquant sans cesse la concentration vers la mort comme argument majeur. Mais il semble bien que, partout, la droite extrême réussisse à s’accrocher au white power et à l’expulsion des idées parce qu’elle vante d’abord fortement l’ordre de la marchandise…
Certes les fachos sont pluriels, depuis les sectes fanatiques du voile ou du crucifix jusqu’aux idiots pathologiques adorateurs des croix gammées, depuis les crânes tondus adeptes de ratonnades jusqu’aux costumes cravates des modificateurs d’histoire.
Il faudrait cependant redire où s’ancrent les idées honteuses de la droite extrême comme un appui de l’exploitation. On parle fort du moustachu débile. Mais on chuchote trop doucement contre l’arbitraire des déportations des handicapés et des inutiles, des roms et autres gitans, des homosexuels et de tous les opposants. L’exclusion des perturbateurs de l’état et de l’ordre moral a été et reste le moteur final de l’univers concentrationnaire. L’organisation d’une cécité générale prétend encore nettoyer le pays de tous les insoumis et autres boucs émissaires. Il s’agit généralement d’effacer le problème de la gène occasionnée par l’évidence de l’oppression capitaliste. Car, dans le monde bien pensant des réactionnaires, les pauvres et les rebelles ne peuvent exister que si les on ne les voit pas. Alors se renforcent encore les habitudes policières au fur et à mesure que se superposent les anxiétés bourgeoises. Les journalistes aussi s’habituent à la violence policière comme s’il s’agissait d’une normalité.
Mais qui a coloré la peste brune de bleu marine ? Qui prétend qu’elle serait plus présentable ? Qui des politiques, des journalistes, des télévisions a persisté jour après jour à distiller les mêmes idéologies de la peur ?
L’outil est toujours le même, il faut empêcher les pauvres de se reconnaître entre eux et de résister. Il n’est pas certain d’ailleurs qu’il existe ce que l’on pourrait nommer des « idées » d’extrême-droite au milieu du fatras paranoïaque des réactions nationalistes. Car enfin, la droite n’a décomplexée que des pensées extrêmes. Voilà.
Marine Le Pen n’est pas un péril électoral, c’est un symptôme de la force incroyable de la bêtise et de la peur, juste le résidu visible des idéologies qu’on continue de nous imposer jour après jour. La menace policière de la marchandisation de nos vies est présente tous les jours. On le sait clairement. Après, il est toujours possible de nuancer la politique d’un nationalisme social, mais alors on fabrique forcément du national socialisme…
Jeunes gens, la vie est courte ! Il ne peut pas y avoir d’autres rébellions que des révoltes qui s’affirment aussitôt contre l’autoritarisme. Une révolte est antiautoritaire ou n’est pas ! Une pensée raisonnable est immédiatement une pensée antiautoritaire. Ceux-là qui ordonnent ce monde de l’oppression n’ont aucune indulgence à attendre. Et ceux-là qui obéissent ne sont que les instruments de l’exclusion des autres. Il faut redire cela en actes, il n’existe pas de gentils policiers, de bons soldats ou de dirigeants sympathiques, ceux-là on fait déjà le choix de nous mépriser.
Ce vieux monde a besoin des droites extrêmes car elles sont le terreau des idées dominantes, de ces « philosophies » qui justifient l’exploitation des autres. Le fascisme n’a pas disparu, la bête est simplement plus ou moins cachée...car dans le curseur politique, la répression est toujours une option du monde marchand. La démocratie si vous vous taisez, la répression si vous parlez, le fascisme si vous oubliez de vous taire….
La droite est sur le même curseur. Au delà des chicaneries de scrutin, il y a déjà des élus de la droite extrême, de ces zélateurs qui parlent pareils que l’extrême-droite en se prétendants populaires. Et bientôt, dans quelques élections à venir, ces élus là s’associeront encore avec les fachos pour défendre leur monde de fachos. C’est cela que rend visible la politique répressive actuelle et ces lois liberticides amoncelées par nos gouvernants. Mais on ne les oubliera pas.
Ceux-là ont banalisé la répression contre la moindre tentation de révolte depuis des années. Il y a eu les polices parallèles, le SAC et autres mercenaires contre lesquels nous nous sommes tant battus dans les années 70.Désormais, on nous sort les polices privées et autres sociétés de sécurité, la délation comme art et manière et la rétention comme habitude.
Il y a d’autres répressions encore à venir qui se testent à coups d’ondes électromagnétiques et de canons à encre dans les laboratoires des serviteurs de la maréchaussée. Il y a d’autres prisons qui se conçoivent encore dans l’esprit des indignes architectes et il y a d’autres ordres du monde qui s’organisent entre sommets officiels et tapotements dans le dos. En dépit de ce qui se raconte, de ce que l’on montre, le fascisme continue à grands pas. Jamais ceux qui confisquent les voix du vieux monde n’ont autant célébré le patriarcat et le puritanisme, l’économie marchande et l’exploitation, la haine des exclus et des révoltés et même un incroyable colonialisme. Car c’est à partir des mots que ces gens là continuent d’imposer leurs idées réactionnaires dans le silence généralisé du vieux monde. Tout le spectacle des petites phrases fascistes ont fait le lit du FN et continue de le border.
Mais méfiez-vous petits roitelets et autres prétendants imbéciles au pouvoir. Car ce n’est pas parce que les peuples supportent encore ce vieux monde qu’ils approuvent vos gesticulations réactionnaires. Ce n’est pas parce que les pauvres se taisent qu’ils ne parleront jamais.
Petits chefs et fachos, comme d’autres dictateurs ou apprentis autocrates, vous allez vous en apercevoir un jour.
Th Lodé