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Lu sur Hacktivist news service : "Durant l’été 2007, les représentants des Etats du Nord les plus puissants, économiquement et militairement, se rencontrent au Kempinski Grand Hôtel dans la station balnéaire de Heiligendamm près de Rostock. Le G8 a déjà été largement dénoncé et cet appel ne peut s’empêcher de réclamer à nouveau sa suppression. Dans un monde où règnent l’exploitation, la pauvreté, l’oppression, la mondialisation de la guerre, l’agression sociale et la lutte contre les migrations, les sommets du G8 sont en fait les principaux rouages de la machine institutionnelle de l’ordre mondial établi. Dans la géographie politique de la protestation et de la résistance, ces sommets sont devenus les lieux symboliques où s’exprime un « Ya Basta » collectif et polyphonique, un « ça suffit » qui détruit l’illusion néolibérale de la fin de l’histoire. La capacité commune à se représenter un monde radicalement différent s’est développée durant ces vagues de protestations.
Les protestations qui ont eu lieu lors des sommets des années 1990 et du nouveau millénaire à Prague, Göteborg, Gênes, et jusqu’à Gleneagles et St. Pétersbourg, correspondent à des expériences complexes et récentes de mouvements sociaux dans l’ancienne thématique de l’internationalisme. Si nous voulons, dans le cadre de notre mobilisation, nous engager dans une analyse des luttes passées, il vaut la peine de se ménager des temps de réflexion, qui sont des étapes intermédiaires, au sein de notre sympathique milieu orienté vers l’action. Il faut s’interroger sur les réflexions théoriques qui tentent d’appréhender la réorganisation néolibérale du monde et sur l’échange de pratiques de résistance, qui se développent au niveau local et mondial.
Déjà durant les protestations à Gleneagles, lors du congrès du BUKO (coordination fédérale de l’Internationalisme) d’Hamburg, puis lors des diverses rencontres des réseaux d’extrême gauche « Dissent » et « Gauche interventionniste » et enfin pendant la conférence d’action à Rostock, qui fut très fréquentée, il est devenu clair que les activistes de base viennent de milieux très différents, tels que la gauche syndicale, les initiatives antiracistes, le mouvement Graswurzel, les organisations de réfugiés, Attac, les mouvements autonomes, tous prêts à se mobiliser pour l’année 2007. Et ces activistes issus de différents contextes politiques et de toute l’Europe se demandent ce qui sera fait pendant le sommet en Allemagne, pour assurer la continuité des protestations, qu’il s’agisse du contenu ou des méthodes d’action.
Nous aimerions, dès cette année, diffuser l’idée d’un camp. Nous ne voulons pas lui donner un nom restrictif, car la lutte pour des droits mondiaux passe par la lutte pour des représentations nouvelles et différentes de la société et de l’émancipation. Nous pensons qu’il est décisif de trouver des formes politiques, dans lesquels les diverses positions peuvent être formulées et les conflits réglés de façon ouverte et publique.
Le camp 2006 doit être un lieu de rencontres, d’échanges et naturellement de querelles entre les différents mouvements de gauche hétérogènes. Nous voulons analyser les différentes conceptions du mouvement, de la protestation et de la résistance, pour « reconnaître les différences et les similitudes ». Nous avons bien sûr pour but de mettre à profit l’énergie et les expériences accumulées lors du sommet de 2006 à St Pétersbourg et d’organiser une résistance de grande ampleur, déterminée et efficace internationale d’ici l’été 2007.
Outre un séjour agréable au bord de la mer Baltique (rythmé par une auto-organisation fatigante), dans un espace suffisamment grand pour les discussions, les rencontres, les ateliers et les groupes de travail, le Camp Inski, le village anti-G8 au bord de la mer Baltique, entrera en action et manifestera sa présence par des protestations et (quand cela sera opportun) de la désobéissance sociale.
Avec comme devise " lutter localement contre le système mondial des camps ", nous voulons nous rattacher à la campagne é no-lager " (pas de camps) du Mecklembourg-Poméranie. Les camps de réfugiés et migrants, ces lieux qui ne figurent sur aucune carte, existent désormais partout en Europe. Ils produisent une hiérarchisation des droits et sont un élément essentiel du système d’exclusion mondial. En réponse à cela, nous disons : se déplacer librement est un droit, dont chacun sur terre doit bénéficier !
"Hanse Sail Rostock 2006 ", du 10 au 13 août C’est une date particulièrement importante pour la marine. Lors de cette grande manifestation maritime, la marine fête son 50ème anniversaire. De là, une exposition d’un genre particulier aura lieu cette année. » La frégate expérimentée dans le cadre de l’opération " enduring freedom " de " lutte anti-terroriste ", ainsi que des unités de marine venues d’autres Länder sont attendus.
L’aéroport de Rostock/Laage est utilisé pour l’aviation et civile mais aussi militaire par la Bundeswehr (forces armées de la RFA), et joue ainsi un rôle clé pour l’OTAN. De cet aéroport partent les " eurofighter " , qui feront des exercices d’intervention combinée de forces aériennes et terrestres à partir de l’été 2006 sur le terrain nommé " bombodrom " près de Wittstock dans le Brandebourg. En tant que lieu de modernisation des méthodes militaires de l’OTAN dans le monde, Rostock/Laage offre suffisamment de points d’attaque théoriques et pratiques pour le Camp Inski.
En septembre ont également lieu les élections du parlement du Land de Mecklembourg-Poméranie. Le NPD (parti nationaliste allemand d’extrême-droite) pense avoir de bonnes chances d’entrer dans le nouveau parlement. La lutte contre la " mondialisation " est un thème principal de son programme. L’offre de droits extrêmes signifie la nationalisme, le racisme et l’antisémitisme. Une raison pour nous mêler aussi de la campagne du NPD et tout faire pour lui mettre des entrave .
Les migrations, l’antifascisme et la résistance face au militarisme et à la guerre font partie des nombreux thèmes, qui joueront un rôle dans le Camp Inski 2006. Pourtant nous voulons plus, car la réorganisation néolibérale du monde s’opère de multiples manières - mais notre résistance et nos formes de résistance sont aussi multiples. C’es pourquoi nous lançons un appel international, nous appelons à participer activement au Camp Inski avec des ateliers, des actions, des discussions.
Contact
http://www.camp06.org/
Mailing list : camp2006@lists.so36.net
Groupe chargé de l’organisation du camp : info@camp06.org ou camp06@riseup.net
Contact pour le programme culturel : kultur@camp06.org
Adresse postale : Camp Inski, Mariannenplatz 2, 10997 Berlin
v.i.S.d.P. : S. Kemper, Mariannenplatz 2, 10997 Berlin