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Libération : "La médecine, qui peut tant pour notre bien-être physique et moral,
refuse toutefois de prendre en main nos frustrations sexuelles. Certes,
elle prescrit du Viagra et des inhibiteurs sexuels, elle thésaurise du
sperme pour fabriquer des bébés, elle sonde nos expériences et nos
souvenirs sexuels les plus obscurs, mais elle s’interdit de provoquer
des orgasmes en guise de thérapie. Ainsi, alors qu’elle prétend tout
savoir sur notre sexualité, elle démissionne à l’heure de soulager
directement les tensions et les malheurs qui ont pour cause les désirs
et les pulsions insatisfaits. Et les médecins qui, passant outre ces
règles spartiates, osent prodiguer ce type de soins sont traînés devant
la justice comme de vulgaires violeurs, au motif que leurs patients ne
sauraient pas consentir véritablement à ce type de jouissances.
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