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Commentaires :
libertad |
Pour répondre à Caroline, je contesterai tout d'abord les prémisses sur lesquels elle pose le débat. En effet puisque la discussion se situe sur les positions et le débat entre anarchistes, personne ne soutient la prostitution, pas plus que des anarchistes ne soutiennent le salariat. Quant à considérer que le droit de se prostituer serait, une manifestation de liberté, dans ce cas on pourrait la comparer à la liberté de devenir salarié. Est-ce une manifestation de la liberté de l'individu de se salarier ? Les termes de la liberté sont les mêmes et la position des anarchistes à l'égard de la prostitution ne devrait pas être différente. Le salarié fait le "choix" de vendre sa force de travail, la ou le prostitué(e) celui de vendre des services sexuels. La liberté des deux est du même ordre, c'est une liberté contrainte dans le cadre du système marchand.
"C'est mon choix" ? Cette question se pose aussi pour le salarié, non ? "chacune a le droit de disposer de son corps!" : la salariée a t-elle aussi ce droit qui huit heures par jour met à disposition de son employeur, dans un rapport de subordination, sa force de travail et ses facultés intellectuelles. A moins que celà ne soit pas une partie de son corps ? "Vive l'amour libre, même tarifé!" voilà une nouvelle expression que je n'ai pour ma part encore jamais lue chez des anarchistes, même ceux soutenant les travailleuses du sexe. Bien que les anarchistes soient opposés au salariat, ils ne refusent pas de s'associer aux luttes des salariés pour améliorer leurs conditions de travail et pour lutter contre l'exploitation. L'attitude vis à vis des prostitué(e)s devrait donc être identique, se prostituer est une "fausse liberté" comme se salarier. Mais contrairement à ce que dit Caroline, les anarchistes sous prétexte que le salariat est une fausse liberté, n'ont jamais pris pour prétexte ce fait pour soutenir la politique du pire, c'est à dire de partir du choix "volontaire" du salariat pour soutenir l'exploitation maximale des travailleurs. Bien qu'opposés au salariat les anars ont toujours lutté contre l'exploitation, y compris dénoncer les salariés qui soutenaient cette exploitation maximale. L'attitude vis à vis de la prostitution doit être identique : soutenir les luttes contre l'exploitation, c'est la sens de la revendication d'un syndicat de prostitué(e)s. Caroline affirme : "Quand dans la majorité des cas, on est plus proche de l'esclavage que de l'ex ploitation salariale.". C'est bien d'affirmer mais sur quelles études fiables et non partisanes repose cette affirmation ? Globalement Caroline ne nous explique pas ce qui différencie la prostitution du salariat, hormis un jugement de valeur et de morale sur les parties du corps à louer, quelle est la différence ? Or historiquement les anarchistes ont refusé cette morale, y compris de nombreuses femmes anarchistes, allant jusqu'à considérer le mariage comme de la prostitution. Répondre à ce commentaire
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ThierryLode 21-04-08
à 12:39 |
Re:Je suis d'accord avec cet avis pertinent, Libertad. Le salariat est en effet la condition même de l'existence des salariés, refuser un salaire ressemblerait à refuser de survivre dans cette société marchande. Voilà pourquoi il faut dire a bas le salariat, à bas notre condition d'existence. Mais il n'y a pas lieu d'en vouloir aux salariés. La prostitution est elle aussi cette forme de contrainte mais qui replace l'opression dans le conflit entre les sexes de cette société marchande...
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à 14:57