Edito
On s’en prend plein la gueule, résistons !
Intensifier l’exploitation ;
Surveiller et punir, ficher et emprisonner.
Détruire les “acquis sociaux”, le droit du travail, “libéraliser” ;
que chacun accepte le premier boulot venu aux conditions qu’on lui
dira.
Instiller la peur, la méfiance, dresser les uns contre les autres.
Catégoriser les différents visages de la révolte et en faire autant
d’images d’ennemis à abattre pour justifier leur neutralisation.
Quadriller l’espace public avec une force armée (armée, police,
gendarmerie...) toujours plus arrogante et violente dans son entreprise
de pacification ; meurtres, tabassages, rafles, expulsions, (...)
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Appel
Ces journées du 15/16 mai étaient la dernière échéance judiciaire pour le squat du Prat Del Ronc.
Les deux assignations au tribunal ont été l’occasion d’organiser
une mobilisation et de diffuser une critique de la propriété, de la
justice, et des logiques capitalistes agissant ici comme partout.
Durant cette mobilisation nous n’avons pas acquis le rapport de force
nécessaire à l’obstruction de la procédure judiciaire d’expulsion.
Nous sommes en terrain conquis : l’absence quasi totale
d’expression politique subversive, le chacun pour soi et le chacun chez
soi, la paix sociale, sont de règle pour qui veux (...)
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L’écotouriste et son monde
Après avoir dénaturé le pain, l’eau des rivières et l’air que nous
respirons ; après avoir fait de la terre une usine, une cité-dortoir et
une villégiature pour cadres ; après nous avoir faits prolétaires,
citoyens, alternatifs, ― en somme castrés, absents et idiots ― ; après
avoir détruit les dernières possibilités du vrai voyage, du
vagabondage, de l’errance en quadrillant le territoire avec toujours
plus de contrôle policier, les propriétaires du monde et leurs
gestionnaires se proposent, depuis peu, de faire de nos chemins de
traverse, de nos dérives, les nouveaux moyens d’escorte de la
valorisation (...)
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Mobilisation à florac contre l’expulsion du Prat del Ronc
Depuis plus d’un an, le Prat Del Ronc, petite maison abandonnée depuis
plus de 10 ans, est occupée par une dizaine de personnes. Cette maison
constitue leur seul logement et les terres avoisinantes les seules
qu’ils puissent cultiver.
Le propriétaire, Mr Stonex, a acheté cette maison dans un but de spéculation, il n’y a jamais résidé.
La préfecture de Lozère a multiplié les pressions sur les habitants
depuis l’été dernier ; visites régulières des différents services de
police, photos, contrôles d’identités, présence systématique lors des
évènements publics tels que, chantiers collectifs et projections. (...)
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Tabassé par la police !
A Montpellier, dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 mai, vers 2H30,
j’ai été tabassé par des flics pour les avoir filmés et pris en photos
alors qu’ils demandaient à un homme de se mettre nu devant eux, près du
Rockstore, juste à côté de la place de la Comédie. Ils étaient dans une
Clio grise qui fonça sur moi en faisant marche arrière. Je me mis alors
à courir en passant devant le cinéma Le Diagonal jusqu’à la rue de
Verdun. A ce moment là, d’autres flics (en civil) réussirent à me
rattraper :
« A genoux connard ! Allonges-toi ! Mains sur la tête ! »
La Clio grise arrive, un flic me demande mon (...)
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Kalimero sous le soleil : collectif de solidarité aux inculpés de la guerre sociale
Dans un contexte où l’Etat et le Capital sont à l’offensive pour
intensifier leur contrôle et l’exploitation, la révolte sociale ne peut
que s’étendre et s’amplifier tant dans des luttes massives qu’au
quotidien. La politique de répression, visant à endiguer les conflits,
multiplie les inculpations et les incarcérations, suite à des actions
individuelles ou collectives.
La répression est constitutive de chaque moment du quotidien, elle
se constitue de milliers de dispositifs psychologiques et matériels
omniprésents, obligeant la masse des prolétaires à accepter une vie de
merde sous la contrainte. (...)
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De la légalisation des cabanes, yourtes, roulottes...
Foyers pour des SDF pris en tenailles par des services sociaux
avilissants, HLM entassés les uns sur les autres dans des zones
périphériques ghettos, location d’appartements insalubres, endettements
sur plusieurs décennies pour construire des blocs de parpaings sans vie
dans quelque zone pavillonaire... à chacun-e son toit, à chacun-e sa
place... ! Plutôt que de se tenir cantonné bien sagement dans l’une ou
l’autre de ses cases imposées, certain-e-s font appel à leur
imagination et à leur capacité d’auto-organisation pour élire domicile
dans des habitats qui prennent multiples formes mais se heurtent (...)
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On aura essayé...
Vendredi 30 mai 2008, interview d’une lycéenne d’Alès.
Pour quelles raisons vous êtes-vous mis en grève ?
C’est le projet de loi sur la Dotation Horaire Globale : dans mon
lycée, y’aura plus de 300 heures en moins et des postes, c’est-à-dire
que toutes les options facultatives : art, théâtre, cinéma, danse… vont
être supprimées en seconde.
Quand a débuté le mouvement ?
Ca a commencé juste avant les vacances d’Avril, ça correspondait au
moment où la zone C était en vacances et où Paris était en plein
mouvement. Puis, y’a eu les vacances et quand on est revenu à la
rentrée, le mouvement commençait à s’essouffler. Avant, on avait le
soutien des parents d’élèves, on (...)
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« Liberté pour tous et toutes ! »
-Slogan scandé de part et d’autre des barbelés du CRA de Vincennes-
Il existe actuellement 24 centres de rétention administrative (CRA) en
France (dont 3 dans le Languedoc, à Sète, Nîmes et Rivesaltes), avec
une capacité d’enfermement variant de 8 à 220 places et une capacité
totale de 1800 places. L’objectif de l’État est d’atteindre 2 700
places en 2008.
Ces centres qui sont de véritables prisons pour sans-papiers, ont
pour objectif de donner le temps à l’administration de réunir les
documents nécessaires à l’expulsion. Des sans-papiers y sont enfermés
(pour 32 jours maximum), sous la surveillance permanente de flics ou de
gendarmes qui s’occupent de la gestion du centre (...)
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