Lu sur
Construire un monde solidaire : "Bientôt une loi française sur les cultures OGM de plein champ verra le jour. Il ne peut en être autrement puisque la France est contrainte de transposer en droit une directive européenne imposant à chaque pays de définir un cadre juridique. Soit cette loi permettra la coexistence, soit elle peut être si contraignante que -de fait - elle empêchera les cultures OGM de plein champ de se poursuivre sur le territoire. Cela dépend essentiellement de nous tous.
Nous n’écrivons pas les lois, mais nous pouvons faire en sorte que ceux qui les écrivent se rendent compte qu’ils n’ont pas intérêt à promulguer une loi de coexistence. Pour le réaliser, ils ont besoin de sentir une pression qui les détourne de leur inclination naturelle à satisfaire l’exigence des lobbies des semenciers.
Pour exercer cette pression, plusieurs voies s’offrent à nous, aucune n’excluant les autres. Des années de lutte contre l’introduction en force des cultures OGM de plein champ ont montré l’efficacité mais aussi les limites de l’exercice. Aujourd’hui, nous pouvons "penser une octave plus haut" en intégrant, par exemple, des questionnements sur notre interprétation de la Réalité. Loin d’être annexes ou superflus, ces questionnements peuvent nous aider à ne pas confondre la réalité et l’interprétation que nous en formons, et nous faire prendre conscience de notre pouvoir remarquable de créer, plutôt que de subir, la réalité.Ce pouvoir potentiel demande à être actualisé. Il ne peut l’être qu’en en faisant l’expérience.
La situation du conflit qui nous oppose aux promoteurs des cultures OGM de plein champ est une situation qui exige de nous, précisément, le développement de capacités nouvelles. Ce conflit en effet a lieu dans un climat d’intolérance croissante à toute opposition et de répression des minorités dissidentes. Pour y faire face, il est nécessaire de poser des actes. Mais nos convictions profondes au sujet de la nature de la réalité - convictions sur lesquelles se fondent nos pensées, nos paroles et nos actes - déterminent la portée de ces derniers.
Le scientisme, aussi bien que l’intolérance des pouvoirs, correspondent à des convictions bien précises transmises comme des "vérités". Le questionnement de ces convictions assimilées à des vérités est un des leviers à l’aide duquel il est possible de faire bouger l’édifice de certitudes qui tient lieu de pensée et de politique aujourd’hui.
Après une année d’information factuelle, ce bulletin veut désormais tenter de rendre compte davantage des voies inexplorées.
Voici, en pj, le Bulletin d’information "Ce que l’on ne vous dit pas sur les OGM" N°12 - nov /décembre 2007. Il est imprimable sur 4 feuilles A3 en reliant deux à deux les 16 pages.
Sommaire ci-dessous.
Bien à vous tous
SE
Sommaire :
◘ Soyons le changement.. p 2
◘ Comment faire taire un scientifique qui dit non.. p 4-5
◘ Le génie de Viktor Schauberger.. p 7-8
◘ L’insupportable légèreté des décideurs.. p 9-10
◘ Les principes d’une loi..p 11-12-13
◘ Des MOMAlheureux.. p 14
◘ Le maïs Bt affecte la faune aquatique.. p 15
Sommaire détaillé :
Soyons le changement que nous voulons voir surgir, p 2
La vie est mouvement. Par conséquent ce qui demeure figé est destiné à mourir. Ce bulletin se transforme donc, naturellement porté par la vie qui l’anime. L’interrogation sur ce qu’est vraiment la réalité, avec la parution du livre faisant suite au film What the bleep do we know !?, n’est pas une interrogation annexe ou superflue dans le cadre de la lutte contre les cultures OGM de plein champ. C’est une interrogation vitale si l’on veut trouver rapidement l’attitude juste qui nous permettra de résister efficacement.
Percy et Louise Schmeiser reçoivent le prix nobel alternatif, p 3
Les époux Schmeiser, 77 ans, incarnent la détermination à résister à ce qui ne tient pas debout et finira par tomber. La date de la chute, personne ne la connaît. Aussi, faut-il beaucoup de courage et de foi pour entreprendre de s’opposer seul à des puissances telles que Monsanto, lorsque l’on sait quand cela commence, mais pas du tout quand cela finira. Après tout, ces deux là auraient sans doute pu avoir une retraite paisible. Pourtant, la réalité qu’ils vivent, jusqu’à ce prestigieux Nobel alternatif qu’ils viennent d’obtenir, ils l’ont créée en choisissant de croire qu’il était en leur pouvoir de transformer les choses et d’empêcher les agriculteurs canadiens et du monde de devenir les esclaves de Monsanto.
Comment faire taire un scientifique qui dit NON, p 4-5
Le Dr Christian Vélot, Maître de Conférences en Génétique Moléculaire à l’Université Paris-Sud XI- et chercheur à l’Institut de Génétique et Microbiologie, au Centre Scientifique d’Orsay, est actuellement l’objet de graves mesures de rétorsion. Ceux là même qui entendent limiter le débat sur les cultures OGM de plein champ aux données "strictement scientifiques" lui reprochent d’avoir participé à des débats publics dans lesquels il a émis son avis en tant que chercheur. Pour cette raison, ils le privent tout simplement de tous ses moyens de travail. Le débat scientifique serait-il donc condamné à avoir lieu uniquement entre chercheurs du même avis ?
L’offensive du scientisme contre la science, p 6
Un coup terrible vient d’être porté à l’indépendance de la recherche par le gouvernement français, en créant un modèle qui n’a pas d’équivalent dans le monde : un modèle qui signifie que désormais l’autonomie du scientifique par rapport au politique n’existe plus ! Ce que cela signifie, c’est que -si nous laissons faire- la recherche ressemblera plus et plus au développement "d’arbres avec des gènes de lapin pour nettoyer le sol" et moins et moins à ce que l’on attendrait d’elle qu’elle fut.
Le génie de Viktor Schauberger, p 7-8
"L’erreur fondamentale de notre science", dit V. Schauberger, "c’est de ne pas avoir vu que la Nature dispose d’énergie à sa convenance, que des êtres animés, gros ou minuscules, déjouent les lois de notre science". Schauberger nous montre que nous devons penser l’énergie dans la Nature non comme l’acteur d’un processus mécanique, mais comme le potentiel de la création. Un livre à lire absolument.
De l’importance d’être une scientifique engagée, p 8
Le Dr Mae-Wan Ho, est sure d’une chose : « nous avons toute la science et les technologies requises pour nous libérer de l’usage des énergies fossiles, pour réduire le réchauffement climatique de façon significative, pour nous permettre de vivre bien sans recours à l’énergie nucléaire. Mais nos décideurs politiques sont trop empêtrés dans le vieux paradigme dans sa forme la plus destructrice ...". Elle et son équipe sont disposés à travailler avec quiconque souhaitant mettre en place une ferme "zéro émission", "zéro déchet".
De l’insoutenable légèreté des décideurs, p 9-10
On pourrait penser que l’avenir de la biodiversité et de la sécurité alimentaire mondiale sont des enjeux qui méritent toute notre solidarité et notre coopération active. Mais, lors de la deuxième session de l’Organe Directeur du Traité international sur les ressources phytogénétiques destinées à l’alimentation et l’agriculture (OA-2 du TIRPG) qui s’est ouverte le 29 octobre au siège de la FAO à Rome, il a fallut toute l’énergie d’une coalition de la société civile pour rappeler aux décideurs réunis que ce sont les paysans qui réalisent la majorité de la conservation et la reproduction des plantes dans le monde ; et pour leur signifier qu’un Traité dépossédant les paysans de leurs droits est une bombe à retardement dont l’impact les atteindra aussi sûrement que ces derniers.
Les principes pour une loi de protection des systèmes agricoles, p 11-12-13
La loi sur les OGM à venir doit garantir la liberté et le droit de produire et consommer SANS OGM. Pour l’obtenir, aucun effort ne doit être épargné pour convaincre les députés de respecter les principes énoncés dans cet argumentaire de la Confédération Paysanne.
Des MOMAlheureux, p 14
La guerre économique se livre avec des armes parfois, mais plus insidieusement avec des mots. Le Mouvement pour une Organisation Mondiale de l’Agriculture (MOMA) s’est inspiré de la stratégie des firmes biotech : il a fait chauffer un staff de Relations Publiques et de spécialistes en communication pour vendre son projet aux décideurs. Sous la magie du verbe, libéralisme se conjugue avec équité. Seuls quelques mots malheureux viennent gâcher le tableau...
Le maïs Bt affecte la faune aquatique...mais on n’arrête pas le progrès !, p 15
Selon une étude américaine publiée le 9 octobre 2007, l’insecticide produit par le maïs génétiquement modifié Bt (tel le MON 810 cultivé en France) agirait aussi sur les insectes des cours d’eau, notamment via le pollen. Une étude de plus justifiant les alertes lancées par les opposants aux cultures OGM de plein champ. Mais les firmes s’empressent de communiquer : "Les OGM du futur cibleront le génome des insectes". Evidemment, cela est censé nous rassurer. Dans l’avenir, on tapera dans le mille. Et cette perspective à elle seule devrait nous faire oublier que les insectes des cours d’eau (entre autres) sont irréversiblement atteints.
L’apocalypse génétique évitée, p 15-16
Séquence frisson : mais ce n’est pas dans un film ! Une société biotechnologique allemande ( ?) a fait joujou avec des bactéries GM. Rétrospectivement, et parce qu’un étudiant chercheur a eu l’idée de chercher plus loin que le bout de son microscope, on s’aperçoit que l’on a failli supprimer toute la flore du continent. Quid de tout ce que l’on n’a pas cherché dans les autres essais ?
Bonne lecture.