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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Bolo bolo
Lu sur FTP : "Qu'est-ce que bolo' bolo ? A la base, une idée, utopiste, consignée sur des feuillets volants, finalement regroupés en un ouvrage portant ce nom étrange, et signé par un mystérieux p.m.Edité dès 1983, et disponible en France aux éditions l'Eclat, bolo'bolo' n'est manifestement toujours pas appliqué. Les 5 milliards d'humainEs ne l'ont sans doute pas encore tous/tes lu. On trouve pourtant dans ce bouquin pas mal d'idées intéressantes, à développer, à débattre, à appliquer, à pratiquer et à faire circuler de plus en plus régulièrement. bolo'bolo' est d'une lecture rafraîchissante, en témoignent les extraits de la nouvelle introduction, rédigée en 98, et la synthèse sur le fonctionnement du Bolo. "Nous craignons - à juste titre - un "retour" aux communautés idiotiques de tribus (patriarcales), de clans oppressifs, de villages isolés. Nous ne supportons qu'à grand-peine les contraintes des familles modernes réduites au minimum.
Avec l'esclavage du travail salarié, le progrès capitaliste nous a aussi donné la "liberté". Or, la politique de la Gauche n'est pas autre chose que l'effort (illusoire) d'abolir l'un sans renoncer à l'autre. Bien qu'il n'y ait pas d'issues au dilemme : garanties collectives = contraintes sociales et libertés individuelles = risque, de nouvelles combinaisons et de nouvelles formes d'organisations sont possibles. Nous ne voulons plus aller de l'avant avec le capitalisme, il nous faut donc faire marche arrière, mais pas forcément vers le même passé. A en croire les post-modernes, nous serions arrivés à la fin de l'histoire - cela devrait donc nous permettre de combiner des formes sociales issues des périodes historiques les plus diverses en une sorte d'éclectisme post-économique. ous pourrions conserver la république bourgeoise avec ses institutions de défense des droits individuels (justice), et même ses "acquis sociaux" et ses "services publics". Nous pourrions en même temps créer des néo-tribus, sous la forme d'associations libres de droit public ou de sociétés anonymes de droit privé. A partir de ces nouveaux "foyers d'appropriation des valeurs d'usage" (= BOLO), nous pourrions laisser fonctionner un peu de capitalisme régional pour produire des biens industriels. Nous pourrions transformer et amalgamer des institutions internationales (Nations Unies, FMI, EU) et des organisations non gouvernementales pour créer un organisme mondial de distribution des produits et des ressources nécessaires. L'alternative ne sera donc pas un nouveau système unique, mais un mélange équilibré entre possibilités et risques humains. Toutefois il ne faut pas se faire une idée idyllique ou utopiste de ce pastiche post-capitaliste. Le risque de voir une "société anonyme bourgeoise de masse" se convertiren Auschwitz ou une "communauté intime autonome" basculer vers Jonestown est toujours à craindre. J'ai dit que l'alternative au capital est un problème de pouvoir. Or, le pouvoir implique une organisation, la création d'un collectif. Les organisations traditionnelles des travailleurs ont toujours été orientées vers la conquête et la défense des valeurs d'échanges, vers l'Etat et les patrons. Il y a eu quelques tentatives de création de coopératives, mais ces entreprises ont soit disparus, soit sont devenues des firmes comme les autres. En ce qui concerne les communautés dites utopistes, elles n'ont pas été capables de surmonter leurs limites idéologiques, religieuses, ou même géographiques. Leur orientation vers la vie isolée et rurale, leur insistance avec la culture "normale", les ont fait glisser dans le sectarisme et l'autoritarisme, quand elles n'ont pas carrément disparu. Cependant, il ne faut pas sous-estimer ces expériences, qui ont presque toutes connu un succès "économique" surprenant, garantissant un niveau de vie excellent pour l'époque, et introduisant des innovations agriculturelles et artianales, qui n'ont pas encore été dépassées (cf. Shakers, Mennonites, Hutterers, Kibbutzim). De même que ces communautés utopistes étaient le contre-modèle du libéralisme naissant, nous pourrions concevoir, par symétrie et avec toutes les réserves que cela suppose, une alternative néo-utopiste au néo-libéralisme. (Espérons, que nous n'arriverons jamais à une époque néo-néo-quelque chose !)"

(extrait de l'Introduction de bolo'bolo', ed. L'éclat,1998)


Bolo' Bolo' comment ?

Le Bolo' c'est le début d'une nouvelle forme d'existence délivrée des entraves socio-économiques de tous les autres systèmes. Riche en propositions et en idées de toutes sortes, bolo' bolo' est avant tout la remise en cause des moyens de parvenir à ce genre de modèle de pratiques associatives. Car p. m. envisage plus un système de noeuds subversif entre les classes (bourgeoises A, moyennes B et précarisées C), destiné à renverser la "Machine-Travail-Planétaire", que la lutte des classes purement révolutionnaire. La subversion peut dès lors revêtir plusieurs formes, dont : "Dynsinformation : sabotage, (...) désertion, erreurs de management, (...) fausses informations ; les effets peuvent être immédiat ou à long terme, ils se mesurent en seconde ou en années. "Dysproduction : réduction des cadences, baisse de qualité, sabotage, absentéisme, (...), manifestations dans les usines, (...), occupations (...) ; les effets sont à moyen terme, ils se mesurent en semaines, en mois. "Dysruption : émeutes, barricades, actes de violence, fuites, divorces, disputes de ménage, pillages, guérilla, incendies volontaires, etc. (...) ; les effets sont à court terme, ils se mesurent en heures, en jours. "Dyscommunication : (...) un type de communication qui ne soit pas compatible avec le plan de la Machine." La pratique subversive pourra effectivement stopper la Machine, si elle est appliquée immédiatement, comme anticipation du Bolo'. Ses formes sont multiples, ses règles collectives et mouvantes, ses variantes aussi riches que furtives :
"La rencontre de ces noeuds ABC désintègre la Machine, produit de nouvelles conjectures subversives et protège l'activité de toutes sortes de mouvements de manière invisible. La diversité, l'opacité, la flexibilité, l’absence de noms, de drapeaux et d'étiquettes, le refus de la gloire et des honneurs, le rejet du comportement politique et de toute délégation, tout cela protégera de tels noeuds des yeux et des tentacules de la Machine."



Le Bolo' c'est quoi ?

Un Bolo' est une communauté de base, ou tribu, commune, voisinage, quartier, communauté de rue, communauté de vallée, un village de 300 à 500 Ibus (ou + ou -), constitués en Kana (clan, bande, cercle d'amis, ménage) de 20 à 30 Ibus. Ce sont les Ibus (= individu, personne, citoyen, homme, femme, enfant...) qui le mettent en place suivant leur convenance. Chaque Ibu a chez lui un grand coffre de 50x50x100 cm, où il place ses objets et biens privés, le Taku (= malle à souvenirs). Hormis cela, chaque Ibu s'adonne au partage garantit par le Sila (hospitalité, tolérance, assistance, loi, existence). Les Ibus vivent grâce à l'indépendance énergétique (Pali), l'auto-sufficance agricole (Kodu), l'utilisation équitable et utile de l'eau (Sufu), le troc (Feno) ou les dons (Mafa et Buni). Les Ibus ne vivent plus dans des réserves, mais partout en pratiquant le Gano, la réapproriation des surfaces inutiles : les usines, les bureaux, les supermarchés… Toutes les communications continuent à se développer, et les informations circulent (Pili), des activités communes se mettent en place (Kene). Un groupement de 10 à 20 Bolo' peut alors former un Tega (arrondissement). Un groupement de 10 à 20 Tega peut également former un Fudo (grande ville, comté, petite région). A ce niveau de population, et malgré les avancées scientifiques continuelles, les assemblées (Dala) et les délégations (Dudi) semblent toujours nécessaires. Pour simplifier, "les Bolos organisent une sorte d'auto-administration et d'auto-gouvernement à l'échelle locale".".
Ecrit par libertad, à 23:28 dans la rubrique "Pour comprendre".



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