Lu sur
la pompe à phynance : "On peut bien, si l’on veut, reparcourir l’affaire BNP-Paribas à la
lumière de la saga crapuleuse des banques à l’époque de la
libéralisation financière. Il faut bien admettre, en effet, que la série
a de quoi impressionner, et jusqu’au point de vue défendu depuis le
début ici-même, qui tient plutôt la ligne de ne pas céder à la diversion
fait-diversière pour maintenir les droits de l’analyse, telle qu’elle
doit rendre compte des crises financières non par l’« hypothèse du mal »
— Madoff, Kerviel ou qui l’on voudra —, mais par les fonctionnements
structuraux,
réguliers, intrinsèques, des marchés de capitaux
déréglementés. Dans un élan de sensationnalisme irrépressible autant
qu’irréfléchi, les médias, toujours pressés de se rendre au plus gros,
et au plus bête, se jettent sur tous les délinquants à chemise rayée
comme sur des providences — il est vrai que les occasions sont rares de
rafler simultanément les bénéfices de la colère populaire, de la belle
image du
perp walk [
1]
des puissants — manière d’attester une souveraine indépendance d’avec
les « élites » —, et de la critique de la finance. Mais qui ne critique
rien.
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