Infos reprises du blogue SagLac - Résiste au militarisme!-- Les SOS avait déjà retentis à plusieurs fois à Chibougamau, en raison des difficultés de fonctionnement de l’usine Chantiers Chibougamau, entièrement québécoise et qui œuvre dans la 2ième et 3ième transformation du bois. Principal employeur de la ville, qui compte environ 7500 habitant(e)s, l’usine en emploierait près de 700. Mais, récemment, un quart de sa production fut retranché puisqu’elle manquait de bois. La grogne a encore plus monté que, le gouvernement a attribué du bois du Parc Chibougamau à AbitibiBowater, une multinationale étrangère.
En soirée du 9 mars 2008, le
Groupe d'action pour la sauvegarde de Chantiers Chibougamau
a organisé, à l’aréna locale, une assemblée à laquelle plus de 900
personnes ont assisté afin de préparer une action bien spéciale. Ils et
elles ont décidé que les moyens de pression devaient continuer et qu’un
barrage pourraient être ériger sur la route avec la participation de la
population. Il a également été décidé que les citoyen(ne)s puissent
continuer à se déplacer fluidement malgré les moyens de pression.
Le lendemain, 10 mars, dès 6h00, le barrage fut érigé sur «
La porte du Nord
», la route 167, menant entre autres à la Baie James. Dès 9h, près de
400 personnes étaient regroupées près du Centre administratif
d’Hydro-Québec(km 228), empêchant les employé(e)s de venir y travailler.
À l’action participent également beaucoup de travailleurs/euses du
Syndicat des Métallos de Chantiers Chibougamau.
La localité est très solidaire aux revendications de ses
travailleurs/euses puisqu’il y a beaucoup de crainte pour l’avenir de
l’usine. En effet, en vue des difficultés actuelles de l’établissement,
on peut prévoir qu’une diminution de l’approvisionnement en bois de 50
à 60%, le 1er avril, en raison du traité de la paix des braves,
pourrait être catastrophique pour le rendement de l’entreprise et
l’avenir de la région. Les travailleurs/euses réclament une garantie de
la conservation de 100% de leur approvisionnement actuel en bois, soit
800 000 mètres cubes, et une partie du bois du Parc Chibougamau que le
gouvernement a attribué à AbitibiBowater.
Le barrage a empêché
le passage des véhicules lourds et des sous-traitants, paralysant du
même coup la construction du barrage d’Eastmain 1A. La plupart des
commerces de la ville sont demeurés fermés en solidarité avec les
travailleurs/euses. Quelques politiciens et élus, dont le maire Donald
Bubar, ont même cherché à se faire du capital politique sur les
événements. Du côté de Québec, les chefs de l’opposition en sont
appelés à des mesures immédiates pour la survie de l’usine et de la
paix sociale... On l’a déjà entendu !
Le ministre des ressources
naturelles, Claude Béchard a, lors d’une apparition publique, le 11
mars, affirmé qu’il souhaitait voir les travailleurs et travailleuses
cesser le blocage de la route et être patient envers le gouverne-ment,
que le dossier avait besoin d’être revu. Ça aussi, c’est déjà entendu !
Assez des fausses promesses, voyez ce que le gouvernement réserve à l’avenir des régions non-centrales.
Faisons tomber les masques, seule la lutte paie !
Voir les nouvelles :Syndicat des Métallos (FTQ). «
Blocage de la route à Chibougamau et à Chapais - La population veut rencontrer Jean Charest », CNW Telbec, 10 mars, Québec
BERNARD, Marie-Ève. «
Des billots de bois et 400 personnes sur la route 167 », La Sentinelle, 10 mars 2008
La Presse Canadienne. «
Chibougamau: blocus de la route 167 et du poste d'Hydro-Québec », Le Soleil, 4 mars 2008