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Les amis de la terre : "Les climats changent. Les humains sont responsables pour une bonne part de ce changement. Alors que la situation demanderait des mesures courageuses et radicales, les responsables politiques bricolent. Les responsables industriels, eux, saisissent toutes les occasions pour essayer de profiter de la situation : “business as usual” ou les affaires continuent.
C’est dans ce contexte que l’on nous parle de plus en plus des “biocarburants” ou des “carburants verts”. Comme certains de ces carburants n’ont rien de bio , bien au contraire, aux Amis de la Terre, nous préférons parler d’ “agrocarburants” pour éviter toute ambiguïté.
En fait, si on parle autant des agrocarburants en ce moment, c’est pour 3 raisons :
- cela donne l’impression que les pouvoirs publics font quelque chose ;
- l’industrie automobile responsable d’une bonne partie des gaz à effet de serre se refait une virginité ;
- et certains lobbies agricoles - notamment celui du maïs - ont senti une bonne occasion de se faire encore subventionner par de l’argent public, grâce à la détaxe sur les carburants.
Et s’il fallait en rajouter une quatrième, en mettant en avant ces mesurettes gadget, on ne remet surtout pas en question nos mode de production, nos modes de consommation et d’une façon générale, le système économique actuel basé sur le gaspillage de l’énergie par une minorité d’humains.
Voici le rapport provisoire de la Fédération Internationale des Amis de la Terre (Friends of the Earth International) sur la biomasse ( Ce rapport servira de base de discussion à la prochaine Assemblée Générale Mondiale des Amis de la Terre). Comme nous vivons dans un marché globalisé, nos collègues des groupes Amis de la Terre du Sud ont bien compris les risques que faisaient courir cette augmentation de la production d’agrocarburants pour leur pays. Comme la surface agricole ne suffira pas dans les pays du Nord, ce sont les terres du Sud qui produiront nos agrocarburants...
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Biomasse : plus un problème qu’une solution" , document préparatoire des Amis de la Terre International ( pdf )
à 15:14