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Pendant le mois d’août, donc, Le Monde a publié une série d’articles intitulée « Lieux de pouvoir, Bienvenue chez les puissants ». Les lieux investis étaient le premier vol CityJet du lundi matin entre Paris et Londres, l’hôpital militaire des Armées du Val de Grâce, une fête luxueuse entre riches vignerons du bordelais, le club le Siècle, le cabinet d’une acupunctrice couru par le Tout-Paris, l’aéroport du Bourget et ses jets privés à l’heure de pointe des départs en week-ends, le dernier étage du siège de TF1, le golf de Spérone en Corse, haut lieu de villégiature chic, et, enfin, une réunion de l’EBG 500, sorte de Rotary pour affairistes de la net économie [1]
La lecture de cet ensemble permet de faire quelques remarques sur la manière dont le journal rend désormais compte du pouvoir et de ceux qui, selon lui, le détiennent : en décrivant ces « lieux de pouvoir », il trahit l’étrange idée qu’il se fait de la puissance, de la manière de l’exercer et, surtout, de la façon d’en rendre compte à son lectorat. Du pouvoir, il n’est en effet montré que les signes et les oripeaux luxueux, le décor en quelque sorte voire la coulisse parfois, dans un mélange de fascination et d’ironie envieuse. Des puissants, il n’est jamais réellement question de leur puissance mais seulement de la narration de leurs us et coutumes et de l’apparat de leur bonne fortune, les laissant flotter dans une forme d’apesanteur sociale qui fait croire que Pouvoir est le nom d’un contrée inconnue du commun des mortels où s’ébrouent gentiment les gens d’argent.
Le titre (trompeur ) de la série - « Lieux de pouvoir » - pourrait laisser penser qu’elle propose une enquête qui investit les endroits propices à l’exercice effectif du pouvoir et tente d’expliquer la convergence concrète entre le lieu cité et l’expression d’une puissance économique, politique ou médiatique. Il n’en est rien : il s’agit en réalité d’articles (à l’exception de celui qui est consacré à TF1) sur les lieux où se retrouvent des gens dits de pouvoir (un peu comme Saint Tropez l’été devient pour la presse « people, le lieu de rencontre privilégié des « people », précisément). Mais du pouvoir (qui fait quoi, avec qui, dans quel but, éventuellement contre qui ?) il n’est pas question.
Pour preuve, le pouvoir est toujours cité comme un terme générique dont le sens va de soi : on ne précise jamais de quel pouvoir il s’agit (économique, politique…). Exemple de cette indétermination dans l’article sur la Fête de la fleur : « le vignoble bordelais est devenu un lieu de pouvoir autant qu’un investissement porteur. » Ou encore, à propos des industriels de la grande distribution ayant acquis récemment des vignobles prestigieux : « en France le pouvoir doit encore - au moins en apparence - faire allégeance à la culture et à l’histoire. »
Une investigation qui fait diversion
Le pouvoir est donc une sorte d’attribut mystérieux détenu par des gens que l’on reconnaît aux signes qu’ils dispensent et aux lieux qu’ils fréquentent. Et c’est tout. « Pourquoi ne pas s’acheter le 1/16e d’un Hawker 400XP de 7 places et 50 heures de vol pour 400 000 dollars ? Pourquoi ne pas s’offrir le pouvoir - ou ses attributs - en multipropriété ? », demande ou se demande l’article intitulé « Le Bourget ou les week-ends du CAC 40 »)
Les apparences de la puissance ne sont jamais traversées pour s’intéresser à l’exercice de la puissance en lui-même au sein du lieu que l’on est censé investir. Ainsi, par exemple, se conclut sans plus d’explication la description particulièrement détaillée de la somptueuse Fête de la fleur : « Autant dire un concentré unique de puissance capitalistique, de sens du commerce et d’élégance raffinée. »
Dans la série du Monde, le pouvoir se dévoile au fil d’un récit qui s’en tient le plus souvent à une description. Chaque article propose alors une sorte d’instantané (une réunion du Siècle ou celle de l’EBG 500) ou bien un tableau de l’endroit fréquenté (le golf de Spérone), agrémenté des quelques rappels nécessaires à la compréhension de son élévation au rang médiatique de « lieu de pouvoir ». Ce choix de la narration et de l’événement (une fête, un vol en avion, un moment de villégiature) au détriment d’une mise en perspective temporelle et factuelle (qui, quand elle existe, n’est qu’un artifice de présentation) est un parti pris journalistique. Ce n’est pas seulement une loi du genre. Et le serait-elle, qu’il conviendrait quand même d’en évaluer ici le coût et les diverses conséquences.
Première conséquence : la forme descriptive (le plus souvent) ou narrative (parfois) est au service de la confusion entretenue au sujet du « pouvoir ». Elle réduit en effet le propos sur la puissance à n’être qu’un indigeste relevé des détails qui la signifient : des jouissances matérielles qu’autorise la richesse aux relations sociales le plus souvent assimilées à des relations publiques. On peut proposer un rapide classement de ces détails qui excitent la curiosité et la déçoivent :
- détails relatifs à l’élégance, au luxe ou même à l’opulence : « Quant à Albert Frère, il dispose - comble du chic - d’une cave personnelle dans ses restaurants favoris à Paris, à Bruxelles et à Londres » (23 août 2007), « Tous portent des costumes sombres Hartwood ou Zegna, évidemment de bonne coupe. Dessous, une chemise Pink (la célèbre marque londonienne, signée derrière le col par une étiquette rose). Les boutons de manchette affichent un discret "Please return to Tiffany", les chaussures John Lobb ou Weston complètent l’uniforme. » (21 août 2007)
- détails entretenant la part mystérieuse du pouvoir. Ainsi à propos de l’hôpital du Val de Grâce : « …avec la maladie et la mort planent les intrigues, les guerres de succession, les renversements de régime » (le 22 août 2007), ou, au cours de la Fête de la fleur : « Maintenant, chacun murmure à son voisin les plus célèbres noms du vignoble. Les initiés cherchent à repérer les membres de l’influente mais secrète famille Moueix, propriétaire de la moitié des vignobles de Pomerol et du Pétrus… » (le 21 août 2007) [2]
- détails, enfin, censés marquer l’originalité et l’excentricité du monde des nantis où les frontières entre le superflu, l’accessoire et l’essentiel sont en permanence brouillées dans une geste de la dépense et de la prodigalité qui fascine tant les lecteurs-badauds des grandes enquêtes régulières des hebdos… ou du « quotidien de référence ». Exemple : « Un Airbus avait été tout spécialement affrété pour amener de Paris plusieurs dizaines de personnalités de l’art, du cinéma, du théâtre et de la littérature. Et, alors que la soirée s’était éternisée plus que prévu, « Philippine » obtint à grand frais que l’on rouvre dans la nuit l’aéroport de Bordeaux-Mérignac afin que l’Airbus et ses prestigieux passagers puissent regagner la capitale dans la nuit. » (21 août 2007, à propos de la Fête de la fleur) Ou bien peut-on encore lire ceci à propos d’une réunion de l’EBG 500 : « La mise en scène potache qui accompagne les débats les plus sérieux donne à ses assemblées un côté foutraque désacralisateur. A la tribune défilent ainsi les esprits les plus agiles de la high-tech. Mais un gong antibullshit (« anticonnerie ») sanctionne ceux qui s’égarent dans la langue de bois convenue des communiqués de presse. » (25 août 2007)
Des puissants en état d’apesanteur
Dans la série, l’ironie est le pendant de cette légèreté narrative et descriptive. Mais en plus de rester ponctuelle, elle ne dépasse pas le stade de la pincée de sel satyrique inoffensive et ne parvient pas à dissiper l’impression d’une certaine fascination. A titre d’exemple : la véritable héroïsation de Pierre Reboul (« 39 ans, chemises impossibles et culot d’enfer »), le fondateur de l’EBG, à qui l’on tresse, en quelques lignes, les lauriers dus à tous les pionniers et grands visionnaires qui ont vu avant les autres de quoi demain serait économiquement fait et qui a su survivre au cataclysme de l’éclatement de la bulle Internet (dans la double page du 25 août 2007). L’indulgence voudrait que l’on s’abstienne de mentionner que les financiers londoniens sont décrits comme des « cerveaux » et des « as », et que la jeune génération des trentenaires entrepreneurs du net forme un impressionnant « parterre de gagnants » (le 21 août 2007).
Sans doute ne doit-on pas attendre d’un travail journalistique qu’il se transforme en enquête sociologique. Mais la description et la narration, dans les meilleures enquêtes journalistiques, permettent d’éclairer et non d’éblouir. Ici, rien de tel : en mélangeant le futile et l’important ou, plutôt, en réduisant le plus souvent l’enquête à l’anecdote, le monde de la puissance à ses codes de consommation et de distinction ou au prisme des relations publiques, la distance critique minimale nécessaire à l’investigation paraît abolie. La touche ironique ne parvient alors pas à la rétablir.
L’option rédactionnelle en faveur de l’accessoire et du détail, le choix des images plus que des « longs discours » afin de nous faire pénétrer les lieux de pouvoir ne fonctionnent pas. Le détail ne nous révèle rien de la puissance mais au contraire l’occulte : à force d’être invité à regarder par le trou de la serrure, on ne voit rien ; on n’apprend rien surtout.
Troisième conséquence du parti pris journalistique : le recours aux clichés et à l’énumération indigeste des signes de la puissance (qui ne sont le plus souvent que des signes de richesse) installe peu à peu les puissants dans une forme d’apesanteur sociale. On connaît l’un des risques bien connu du portrait journalistique : en « racontant » un parcours biographique, on lui donne l’apparence d’un destin ou d’une histoire et la personne évoquée devient comme l’acteur de sa propre vie et celle-ci une sorte de rôle, effaçant peu à peu le poids des contingences et des nécessités qui font une existence : l’origine, le groupe, la classe, les structures d’éducation et de socialisation, les relations qui font les opportunités, bref toutes les formes possibles de détermination qui font que comprendre la trajectoire d’un individu nécessite de le mettre en rapport avec les dimensions collectives de son existence.
Les articles cités n’échappent pas au risque : l’homogénéité sociale des individus mentionnés, quand elle est relevée, se limite au partage des signes de la richesse mais elle n’est jamais élevée au statut de groupe, encore moins de classe. Etant fondé sur le partage des lieux, des goûts et des activités qui permettent comme par miracle de joindre l’utile des affaires et du lobbying aux plaisirs de la vie, cette homogénéité est affinitaire et non objective. Ce sont des individus qui se rencontrent dans des lieux de pouvoir, non les représentants de puissances diverses aux intérêts économiques et idéologiques convergents et de groupes sociaux clairement identifiables. L’énumération suivante concernant la liste non exhaustive des personnalités qui fréquentent le cabinet d’une acupunctrice courue du Tout Paris est à ce point exemplaire : « Sur sa table d’examen s’allongent pourtant tous les grands de ce monde, de l’ex-président de la République Valéry Giscard d’Estaing à Denis Olivennes, le patron de la Fnac, des artistes Didier Barbelivien à Johnny Hallyday, en passant par Yaguel Didier, l’astrologue des politiques, et, dit-on, Nicolas Sarkozy. » (le 22 août 2007) Il est très frappant de constater qui l’auteur considère comme « les grands de ce monde » et que l’unique critère objectif l’autorisant à user de cette désignation semble être le niveau de vie.
On commence en réalité à comprendre la logique de l’article : les puissants sont une forme particulière de « people », celle propre aux affaires et à la politique. Comment expliquer alors autrement l’étonnante proximité ou porosité entre les mondes de la politique, des affaires et du spectacle dont témoignent les articles et qui, aussi stupéfiant cela puisse paraître, n’est jamais interrogée pour elle-même ? Ce ne serait pourtant pas faire œuvre de sociologie que de s’arrêter un instant sur ce fait (terme pourtant cher aux journalistes) afin d’éviter justement d’en naturaliser l’existence.
Est-ce alors le pouvoir qui fait le lien entre ces univers ? Mais que signifie véritablement ce mot ? La liste est longue des questions que soulèvent les articles mais qui n’effleurent pas un instant les auteurs : quel rapport par exemple entre une réunion du Siècle et le golf de Spérone ? Si la réponse est dans le titre commun aux articles qui leur sont consacrés, on est quand même en droit de se demander en quoi le Golf de Spérone est un lieu de pouvoir (24 août 2007). Comment se fait-il que, dans ce lieu de villégiature très haut de gamme, les propriétaires soient à la fois des riches industriels (Olivier Bouygues, Jean Bousquet pdg de Cacharel) et des politiques (Kouchner, Donnedieu de Vabres) ? [3]
Le fait que riches et politiques aient le même mode de vie n’est pas ici un sujet d’analyse, sinon de questionnement. Ce n’est non seulement pas le cas mais cette proximité sociale et géographique va tellement de soi que c’est elle qui sert à désigner ce qui est « lieu de pouvoir » et ce qui ne l’est pas. La curiosité journalistique est ici donc totalement circulaire : on reconnaît un lieu de pouvoir aux personnes que l’on y trouve et, inversement, les gens de pouvoir aux endroits qu’ils fréquentent. Ça ne va jamais plus loin. On entrevoit alors quel a priori et quel impensé forment la trame de la série et permettent d’établir un rapport « évident » ou même « naturel » entre le vol Paris-Londres du lundi matin et le vignoble bordelais, ou entre grandes fortunes et politiques.
Tout au plus concèdera-t-on parfois une dimension sociale au récit des trajectoires individuelles en évoquant la figure du réseau voire de la tribu ; mais alors il s’agit moins d’un élément de compréhension et d’appréhension des forces en présence que d’une touche de pittoresque supplémentaire : « Pour leur dernière assemblée générale, le dress code a été transmis par mail : « Tous en jean ! » Le 20 juin dernier, les patrons des cinq cents sociétés qui forment l’Electronic Business Group (EBG 500) sont donc arrivés casual : col ouvert, barbe de trois jours et tutoiement obligatoires. Dans ce club influent de PDG et cadres de l’Internet, où l’on parle souvent ce volapük techno qui signe la profession, il est de bon ton de parsemer ses conversations de mots anglais, de glisser dès les premières minutes sa carte de visite et d’adopter le look des trend-set teurs de la high tech. Personne ne saurait sortir sans son Blackberry dernier cri ou son Smart Phone… » (25 août 2007)
Le recours au name dropping (longue série de citations de noms) est un motif supplémentaire d’effacement de la dimension collective et d’individualisation des profils et des figures de la puissance : « Martin Bouygues, patron de TF1 et récent acquéreur d’un prestigieux second cru classé du Médoc, le Château Montrose, converse avec Henri de Monpezat, prince du Danemark, amateur de grandes bouteilles et propriétaire du Château de Caïx, à Cahors. Philippine de Rothschild et son mari, Jean-Pierre de Beaumarchais, descendant de l’illustre écrivain, rient avec Patrick Poivre d’Arvor, seule star de la télévision dans cette fête qui néglige les people mais reconnaît le pouvoir de l’argent. » (l23 août 2007)
Cet effacement a, enfin, pour sérieuse conséquence la (dé)négation des registres social, politique et économique ; rendue entre autres possible par la suppression de toute notion de conflictualité. Ce qui ne laisse pas de surprendre concernant un ensemble aussi important de textes évoquant le pouvoir. La seule dimension de lutte et de conflictualité relevée et concédée est celle de la lutte pour le prestige.
Cette série participe du goût médiatique de plus en plus très répandu, jusque dans les colonnes du Monde, pour la découverte de « la coulisse » ou des arrière-salles des événements destinée à déniaiser notre regard critique (le fameux « décryptage »). Seulement, en réalité, il ne s’agit que de substituer un décor ou une mise en scène à d’autres et la coulisse est encore un spectacle subtilement réglé par (ou pour ?) les journalistes : ceux-ci peuvent, là aussi, user de tous les lieux communs possibles, comme en témoigne le recours permanent aux clichés les plus éculés. Avec pour une ultime conséquence, une enquête dépolitisée – cette forme de « peopolisation » à destination du lectorat du Monde – qui s’abrite derrière la dépolitisation très relative attribuée à ces « élites ». C’est ce que suggère cette citation complaisamment relayée : « La politique, en revanche, n’est pas leur préoccupation première. “Ce n’est plus l’enjeu fondamental du pouvoir. Le pouvoir est dans les entreprises”, affirme Pierre Kosciusko-Morizet, frère de Nathalie, secrétaire d’Etat à l’écologie. »
Le pouvoir s’exerce et n’existe vraiment que par son exercice : dans les entreprises et ailleurs. Et c’est en cela qu’il est politique. On est en droit d’attendre d’un journalisme d’investigation qu’il investisse d’abord non les lieux où les dépositaires du pouvoir s’exhibent entre soi, mais ceux où ils l’exercent à l’abri des regards trop indiscrets. Ce sera sans doute, dans Le Monde, l’objet de nombreuses séries moins estivales.
Mathias Roux
[1] « Le "Cityjet" de 7 heures : le vol des as de la finance » et « Le Bourget ou les week-ends du CAC 40 » in Le Monde (21 août07), « Val-de-Grâce, l’hôpital de ces malades qui nous gouvernent », « L’acupunctrice qui lisait dans l’oreille du Tout-Paris » in Le Monde (22 août 2007), « La Fête de la fleur, un vignoble pour particule » in Le Monde (23 août 2007), « Le golf de Sperone, sea, sun and secret » in Le Monde (24 août 2007), « L’EBG 500, club des champions du Net » et « Les plans de table du Siècle, échantillon de l’establishment » in Le Monde (25 août 2007), « Le quatorzième étage de TF1, la France en ligne de mire » in Le Monde (26 août 2007).
[2] Autre exemple tiré de la description d’un dîner du Siècle : « C’est là, avant le dîner, que les secrets s’échangent, que les contacts se nouent » (le 25 août 2007).
[3] Autre exemple de cette proximité acceptée sans jamais être interrogée : « Lors d’un récent dîner du Siècle, dans les salons de l’Automobile Club, place de la Concorde, on comptait huit ministres, une dizaine de patrons du CAC 40, quatre éditeurs, des légions de hauts fonctionnaires, juges et journalistes en vue parmi les convives. Quelque trois cents figures de l’establishment français, toutes membres de ce cercle du pouvoir qui rassemble au total sept cents personnalités et soixante années de l’élite française…. A l’apéritif, où l’ancien patron de RTL Jacques Rigaud a coutume de dire qu’il « économise dix coups de fil », le grand banquier Antoine Bernheim côtoie le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, le philosophe Luc Ferry, les grands patrons Jean-Louis Beffa, Louis Gallois, le Père Henri Madelin, rédacteur en chef de la revue jésuite Etudes, le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, ou la ministre de la justice, Rachida Dati. » (25 août 2007).