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Lu sur CQFD : « C’est un nouveau fort chabrol ! », expression désuète, un brin moqueuse, évoquant aujourd’hui une forme de panache, un peu vain mais si sympathiquement gaulois. Mais « fort Chabrol » ce n’était pas ça. C’était minable, vil et abject : un agitateur antisémite, aussi violent que près de ses sous, tient le siège face aux autorités. Devant un public conquis, il joue son dernier spectacle, avant de se taire, piteusement.
Pardon ? Non, non, ce n’est pas celui-là ! Au temps pour moi… L’action se joue en 1899, en pleine affaire Dreyfus ! Et le pitre en question se nomme Jules Guérin, chef de la Ligue antisémitique de France (LAF), une organisation qui se prend pour un grand parti populiste mais qui se réduit en réalité à un groupuscule d’agitateurs, animé par un maître ès violences urbaines et rodomontades infâmes. Il traîne dans son sillage une centaine de nervis redoutables, notamment recrutés auprès des bouchers des abattoirs de La Villette. Tenir la rue et attiser le désordre, voilà qui séduit l’entourage d’un duc d’Orléans rêvant de putsch. Guérin se laisse acheter. Les royalistes lui versent secrètement 3 000 000 francs, puis 30 000 francs par mois [1] pour financer la LAF, qui se rebaptise Grand Occident de France (GOF) et emménage au 51, rue de Chabrol. Il fonde un journal, L’Antijuif, qui, entre autres joyeusetés, publie quotidiennement de longues listes nominatives de juifs, adresses incluses. Un appel au pogrom.
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