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Mémoire des luttes : "A ceux qui l’ignoraient encore, la crise révèle que les marchés
financiers sont devenus les acteurs principaux de l’actuelle
conjoncture économique en Europe. Ils incarnent un changement
fondamental : le vrai pouvoir – jusqu’à présent détenu par les
politiques – est passé entre les mains des spéculateurs boursiers et
d’une cohorte de banquiers tricheurs.
Chaque jour, les marchés mobilisent des sommes colossales. Leur
action collective peut renverser des gouvernements, imposer des
décisions politiques et soumettre des peuples. Ces nouveaux « maîtres
du monde » ne s’embarrassent de nul souci du bien commun. La solidarité
n’est pas leur problème. Encore moins la préservation de l’Etat
providence. Une seule rationalité les motive : l’appât du gain. Mus par
l’avidité, spéculateurs et banquiers en viennent à se comporter comme
des mafias avec une mentalité de chacals. Ils agissent dans une totale
impunité.
Depuis le début de la crise, en 2007, à cause de leur comportement
rapace, aucune réforme sérieuse n’est parvenue à réglementer les
marchés, ni à discipliner les banquiers. Malgré l’ampleur des critiques
formulées contre l’ « exubérance irrationnelle » du système, le
comportement des acteurs financiers n’a pas changé. Il demeure vénal et
cynique.
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