BAISSE DE L'ISF ANNONCÉ JUSTE AVANT LE 1ER MAI : COMMENT FAIRE MONTER LA COLÈRE...
L'ami du président, un des grands penseur de la droite Hadopienne, affirmait qu'il fallait "allumer le feu". C'est sans doute ce que veut faire Naboléon en demandant une déduction de 75 % de l'ISF à l'heure ou même les plus bornés reconnaissent l'inégalité des mesures gouvernementales... Bref, de quoi rajouter un peu d'huile sur le feu juste avant le premier mai ! Vont avoir du mal, les syndicats, à demander des défilés sans "casseurs" pour le premier mai !
S'ils ont pas encore compris que la volonté de Sarko est de
pourrir le climat, de créer une violence dans les mouvements, pour
justifier un accroissement de la répression tout en se servant de la
platitude de la réflexion générale, vont pas tarder à le
comprendre...
Toutes ces mesures ouvertement antisociales
alors qu'un arsenal répressif a été mis en place durant l'année
écoulée (flicage des gamins, livre blanc de la défense qui ouvre
"démocratiquement" la possibilité de faire intervenir
l'armée sur le territoire national, construction de prisons, etc...)
n'ont d'autre but que de faire monter la colère chez ceux qui
refusent encore d'ouvrir totalement les yeux et d'envisager, même,
que la seule issue possible est le renversement du système, afin de
justifier la violence policière qui commence à monter.
Quand
l'histoire reconstruite est acceptée, quand rien d'autre que le
spectacle historique, mensonge d'état reconditionnant le passé afin
de dédouaner le système de ses responsabilités volontaire dans la
mise en place des dictatures, est lui-même porté par ceux qui se
disent contestataires, quand la réflexion philosophique et sociétale
est systématiquement dénigrée, y compris par ceux dont le cerveau
décroit, on ouvre la porte à une répétition historique
nauséabonde !
Et pourtant, le passé porte de nombreux
exemples de ce que la situation présente a de dangereux ! Nos amis
Chiliens, Indonésiens (enfin, le peut qui a survécu à Suharto), ou
Espagnols (les plus anciens, ceux qui dépassent les 80 ans) doivent
aujourd'hui trouver comme un goût de déjà vu à l'accroissement de
la "sécurité étatique"...
On a donc, d'un côté,
une communication ouverte et violente sur les cadeaux faits aux plus
nantis, sur les milliards offerts à ceux qui tiennent les rênes,
pendant qu'une majorité de la population voit sa misère augmenter
et, de l'autre côté, un accroissement de l'appareil répressif...
Le but recherché semble évident ! Seul la connerie empêche
d'accepter de considérer cette évidence !
...dans une continuité de la
réflexion, revenons au sommet de l'OTAN de Strasbourg.
Tout a
été savamment organisé par le pouvoir afin que le rassemblement
contestataire dégénère et que l'image qui sorte de cette
dégénérescence soient négative ! Les manifestants ont été
conduits vers les quartiers populaires, là ou ils ne dérangent pas
le pouvoir en place, là ou l'abandon à son sort de la population
est évident, puis, par un jeu de provocation policière relevé même
par les plus inconscients et par les médias (gazage systématique et
sans discernement, caillassage, charges, etc...), le pouvoir a poussé
les plus revendicatifs à réagir.
Là ou ils étaient, la
réaction, toute violente qu'elle soit, ne pouvait pas poser de réel
problème à l'état, mais uniquement aux populations déjà
abandonnées.
On a donc sciemment laissé ceux qui étaient
déjà, par matraquage médiatique, qualifiés de casseurs,
amalgamant volontairement Bocks, anars de toute mouvance, gauchistes
et autres pacifistes, manifester leur colère, aiguillant cette
colère par des charges incompréhensibles si on entre pas dans cette
réflexion.
Le résultat est aujourd'hui flagrant ! Avec
l'aide d'abrutis inconscients et aveugles se disant eux-même
contestataire alors que leur réflexion s'arrête bien trop souvent à
la porte de leurs intérêts, on a monté artificiellement l'image du
contestataire violent envers la population, on a préparé l'esprit
de la population à l'acceptation de la répression qui se met en
place.
J'ai beaucoup de mal à croire en ce qu'on nous présente médiatiquement
comme une crise systémale. Il n'aura échappé à personne, je pense, que les
plans sociaux sur fond de crise sont mis en place par des sociétés qui font des bénéfices
(Mittal -stagnation du CA après une augmentation, l'année précédente,
de... près de 80 %-, Total et ses 14 milliards, Caterpilard
-progression du Ca de 15 millions d'€-, etc...), tout comme il n'aura pas échappé non plus que les banques "renflouées" étaient, elles
aussi, plutôt en bonne santé, et ce sans prendre en compte les
provisions faites ni les comptes off shore dans des paradis fiscaux
dont on nous cache le montant...
Pour reprendre un peu le dernier bouquin de Naomi Klein, je pense aussi
que cette crise n'est qu'un élément de la statégie du chaos, tendant à
effrayer le quidam (nous, quoi) afin de faire passer la pillule, de
faire accepter la mise en place d'un accroissement du libéralisme
friedmannien aux dépends de la majorité qui se doit de rester
silencieuse. Et, dans ce même but, les plus grandes "démocraties" du
monde n'ont pas hésité, par le passé, à mettre en place une répression
féroce contre les contestataire alors que l'acceptation était moins
présente (voir justement l'exemple Chilien ou Indonésien sur lesquels
plane l'ombre des Chicago Boys et des USA, dans un but économique
strictement identique et avec les mêmes termes sécuritaires ET
économiques que ceux qu'on nous sert quotidiennement à propos de cette
soi-disant crise)... Pensez que, si pour leurs bénéfices, ils doivent
remettre ça, ça ne va pas les géner !
Et puis, en s'appuyant, justement sur certaines références historiques,
certains faits sont assez troublant ! Regardez en Italie ou Berlu a
passé un accord avec la Ligue du Nord et ou on voit réaparaitre les
défilés, brassards sur la chemise, des ultra nationalistes... Ce n'est
pas sans rappeler la politique d'un certain Mussolini, non ?
Nous sommes, encore aujourd'hui dans une stratégie de l'acceptation, de
l'appropriation d'une limitation intellectuelle et réactive comme le
décrit plutôt bien Noam Chomsky, notamment dans son livre « le profit
avant l'homme ». Comme il se doit, au stade ou nous en sommes de
l'acceptation, une grande partie de la population a retenu et s'est
approprié le mensonge théorique consistant à reconnaitre qu'aucune
autre voie que la leur n'est possible. Nous ne sommes plus dans
l'opposition à un pouvoir imposant par la force des canons leur volonté
que deux et deux fassent six, mais nous ne sommes pas non plus dans la
situation de la reconnaissance que deux et deux font bel et bien
quatre, comme la réflexion et la réalité voudrait nous le faire dire.
Non, nous sommes dans un compromis tout aussi mensonger que le postulat
initial et qui consiste à reconnaitre que, finalement, deux et deux
pourraient bien faire cinq... et qu'il est totalement impossible que le
résultat soit différent de cinq ou de six !
Leur pouvoir, qu'ils veulent comme le côté positif de la réflexion,
cherche à annihiler toute possibilité d'un négatif. Il sont la négation
du négatif et, par là même, en deviennent contradictoire. Ce que
Bakounine définissait comme « la malhonnêteté dans le domaine de la
théorie ».
A ce titre, la réflexion existant encore, ce qu'ils semblent regretter,
et le peuple ayant acquis une capacité réflective le sortant de la
dualité voulue entre ceux qui savent et la plêbe ignorante qu'on
conduit, qu'on dirige, les nouvelles armes misent en place pour imposer
la servitude et pour la rendre volontaire, si elles fonctionnent plutôt
bien, n'en sont pas pour autant des armes parfaites.
Si une grande partie (la majorité, même) du peuple reprend commodément
l'affirmation que deux et deux font cinq, résultat imposé par le
matraquage idéologique, qu'il soit médiatique ou politique, il en
existe une partie, nous par exemple, qui ose encore affirmer que, tout
bien réfléchit, il pourrait en être autrement et que le résultat de
cette simple équation doit plutôt être quatre.
La logique de notre réflexion et son écoute met à mal leurs mensonges
et le risque de voir la réalité se répandre est un danger pour eux,
pour le monde qu'ils construisent.
Et la tolérance dont ils semblent faire preuve, pour le spectacle que
cette tolérance donne d'un changement radical et démocratique ouvrant
la voie à une réelle liberté d'opinion, a la limite extrême de la
possibilité de maintenir leurs mensonges et leur pouvoir en place.
Cette « tolérance » n'est qu'un moyen de mettre en place une
acceptation volontaire et non plus forcée. Dès l'instant que la
« liberté » de s'exprimer met en danger leurs intérêts, ils ne peuvent
que chercher le moyen de réprimer cette liberté d'expression, par la
force si c'est nécessaire !
Toutefois, une répression violente et « injustifiée » ferait voler en
éclat le spectacle de la fausse liberté qu'ils ont mis tant de temps à
mettre en place. Il leur faudrait alors réinstaurer une répression
totale, détruire totalement cette image d'une liberté de réflexion
qu'ils portent, et reconnaitre, alors, que la servitude de la majorité
est, pour eux aussi, le but ultime.
Une telle réaction serait bien trop voyante, même s'ils sont prêts à le
faire, ils nous l'ont prouvé par le passé (les dictatures violentes que
porte l'histoire ne sont rien d'autre que ça), et la visibilité d'une
telle violence gratuite serait, pour beaucoup trop, comme une
reconnaissance de la véracité de nos dire. Une telle violence
risquerait alors de provoquer un rejet de leurs théories.
Il leur importe donc de faire passer nos idées pour le contraire de ce
qu'elles sont. De faire croire qu'elles ne sont que la volonté de
détruire la liberté. De faire croire que la violence, ce n'est pas eux
qui la portent, mais nous, afin, dans une continuité idéologique,
d'imposer dans l'esprit de la majorité silencieuse et ovine la
nécessité de notre enfermement et de notre réduction au silence. Afin
de faire accepter la répression et même de faire croire que cette
répression est une volonté populaire.
Tout le travail idéologique médiatisé actuel tend à imposer cette idée
! Mais il est flagrant de constater que l'appareil répressif va bien au
delà de cette acceptation et qu'ils se tiennent prêts, si cette idée ne
trouve pas son public, à dépasser le stade de la répression acceptée,
validée, pour maintenir leurs intérêts !
Quand au phénomène de la crise, je renverrai plutôt à la lecture des
jeunes Marx et Engels qui prédisait déjà le mécanisme de succession de
crises, des hauts et des bas d'une économie capitaliste, ainsi qu'à la
répression guerrière auxquelles ces crises aboutissent, pour analyser
la situation actuelle. Engels, qui, en 1848, disait déjà de l'économie
capitaliste « C'est ainsi que, depuis le début de ce siècle, l'état de
l'industrie a constamment oscillé entre des périodes de prospérité et
des périodes de crise, et que, presque régulièrement, tous les cinq ou
sept ans, une crise semblable s'est produite, entraînant chaque fois
une grande misère pour les ouvriers, une agitation révolutionnaire
générale, et un extrême danger pour tout le régime existant. La grande
industrie ne peut subsister sans conduire (régulièrement) à un chaos
général. »
Marx (dans le manifeste) répondait à la question « comment la
bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? » par « en détruisant par la
violence une masse des forces productives ou en conquérant de nouveaux
marchés et en exploitant plus à fond les anciens ». La deuxième solution semble être bouchée, reste donc la
première...