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Les 28 et 29 septembre 2002, le Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) organisait un colloque consacré à Han Ryner Les débats ont eu lieu au Théâtre Toursky à Marseille. Les /Actes du Colloque/ rassemblent toutes les communications qui sont suivies d’une œuvre de Han Ryner, /L’individualisme dans l’Antiquité/ (1924).
Han Ryner (1861-1938) avait une personnalité aux nombreuses facettes. Il était philosophe, écrivain, anarchiste individualiste et pacifiste convaincu.
Jean-Paul Simon son petit-fils et Suzanne Weigert évoquent la biographie de Henri Ner qui prit le pseudonyme de Han Ryner en 1897. Né à Nemours en Algérie où son père était receveur des postes, il a passé son enfance à Rognac dans les Bouches-du-Rhône. Une rue de cette petite ville porte encore son nom. Il a été ensuite professeur dans diverses régions puis à
Paris. Pendant une épidémie de choléra en 1884, il est venu en aide aux habitants des Omergues (Basses-Alpes) alors que les autorités avaient abandonné leurs responsabilités. Il a été un ardent défenseur des victimes de toutes les répressions : Alfred Dreyfus, Eugène Dieudonné, les réfractaires et les insoumis, Sacco et Vanzetti, les objecteurs de conscience… Il a soutenu les essais de colonies naturistes libertaires.
Il a participé aux mouvements anticolonialistes et a défendu les principes d’une éducation libertaire.
Felip Equy présente la bibliographie de Han Ryner. Son œuvre se compose d’essais philosophiques et politiques, de romans, de pièces de théâtre ainsi que de textes de conférences et de milliers d’articles dans la presse. Il a été l’un des collaborateurs de l’/Encyclopédie anarchiste/de Sébastien Faure.
Baigné dans son enfance par la langue provençale, Han Ryner a fait partie du Félibrige. Il est l’un des rares anarchistes ayant participé à ce mouvement de défense de la langue comme le rappelle Marcel Bonnet.
René Bianco montre quels étaient les liens entre Han Ryner et la Provence. Un texte de Jean Deyris, félibre aujourd’hui disparu, parle des poésies provençales de Han Ryner. Quant à Claude Barsotti, il trace un chaleureux portrait du poète marseillais Jòrgi Reboul, disciple de Han Ryner.
L’œuvre de Han Ryner a été traduite dans une dizaine de langues. Mais c’est sans doute en Espagne qu’elle a été le plus diffusée. Dolors Marín explique que les idées individualistes de Han Ryner étaient connues dans les milieux communistes libertaires et anarcho-syndicalistes.
Gilbert Evenas et Daniel Lérault rappellent les idées pacifistes de Han Ryner. Même pendant la première Guerre mondiale, il a participé à un grand nombre de petites revues pacifistes politico-littéraires.
André Panchaud montre que dans de nombreux écrits, Han Ryner s’était attaqué aux méfaits des religions et particulièrement de l’Eglise catholique. Armand Vulliet s’est intéressé au problème de Jésus car Han Ryner a participé à des débats contradictoires ayant pour thème : Jésus mythe ou personnage historique.
Gérard Lecha a soutenu une thèse sur Han Ryner il y a une dizaine d’années. Il conclut le colloque avec une intervention intitulée /Han Ryner : apologie d’un bon sens pour le XXIe siècle/. Ses idées pacifistes et individualistes restent évidemment toujours d’actualité.
* Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) *
* 3 rue Saint-Dominique, 13001 Marseille Tél-fax : 04 91 56 24 17
Courriel : cira.marseille(a)free.fr *
* Sur Internet : cira.marseille.free.fr*
* Permanences : les mercredis et les jeudis et le premier samedi de
chaque mois de 15 h à 18 h 30*
Adresse postale : CIRA, BP 40, 13382 Marseille cedex 13
Actes du Colloque Han Ryner, Marseille, Théâtre Toursky, 28 et 29 septembre 2002 / organisé par le Centre international de recherches sur l’anarchisme. Suivi de /L’individualisme dans l’Antiquité / par Han Ryner. Marseille : CIRA ; Villemomble (93250) : Les Amis de Han Ryner,
2003 . 250 p. : ill. ; 21 x 13 cm
ISBN 2-9509781-0-X Broché. 15 euros port compris.
Diffusé et distribué par le CIRA.