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Depuis des années, les gouvernements successifs ont choisi la répression contre les populations les plus pauvres, et particulièrement les sans papiers. Avec Sarkozy, candidat déclaré à la présidentielle décidé à rallier les électeurs d'extrême droite, la situation ne pouvait qu'empirer. La surenchère sur le thème de l'immigration s'imposant, le ministre de l'intérieur exige de ses services, pour l'année 2006, 25000 expulsions de plus que l'année précédente.
Pire, dans la foulée il s'est empressé d'annoncer un projet de loi visant le regroupement familial, renforçant ses aspects les plus coercitifs, renforçant aussi le contrôle de l'immigration légale. Bien évidemment ce projet n'oublie pas de s'en prendre une nouvelle fois aux sans papiers, aux demandeurs d'asile, aux déboutés, aux quelques droits sociaux rattachés à leurs statuts, droits qui selon lui représenteraient autant d'encouragements à l'immigration des plus pauvres.
Dans le même temps, Sarkozy n'oublie pas de promouvoir son modèle basé sur les quotats, médecins et ingénieurs issus des pays émergeants étant les bienvenus, au détriment des autres, moins bien lotis en diplômes. Cette politique cynique de gestion des flux migratoires n'oublie pas non plus de servir, au passage, les intérêts du patronat : combien sera payé l'ingénieur africain, par rapport au collègue français
Déjà, des médecins étrangers dénoncent les conditions qui leurs sont faites dans les cliniques et hôpitaux publics. Mais c'est évidemment le sort réservé aux sans papiers, aux sans droits, à cette main d'oeuvre étrangère soumise aux pires aléas, qui, plus que jamais, nous apparaît insupportable. Les militants et militantes de la Fédération Anarchiste ne peuvent tolérer une telle négation du droit fondamental, des libertés humaines. Depuis longtemps investi(e)s dans les luttes de sans papiers, n'attendant rien d'une alternance politique, nous appelons à manifester, aux cotés de celles et ceux qui refusent cette loi, sur le territoire de Sarkozy, à Neuilly-sur-Seine même.
féderation anarchiste