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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Aux Coucous de Poitiers.
--> A propos du communiqué de Coucous au Monde
Alors, comme ça, vous avez fondu sur Poitiers à la Cosaque à l’occasion d’une manif contre les prisons ! Vos chevaux piaffants ont piétiné son ventre bourgeois ; vos sabres ont éventré sa « matrice ». Vous êtes les Attila de notre époque Néronienne. Derrière vous, les pelouses synthétiques ne repoussent plus.

Tant pis si ceux dont vous avez coucoufié le mouvement ont pris, suite à cela, de méchantes baffes. C’était des cons, trop mous, trop gentils. Vous leur avez montré ce que c’est qu’être un révolutionnaire radical. Qu’importe ce qui a pu leur tomber sur la gueule après votre passage. Ils l’avaient mérité. S’ils avaient été comme vous, ça ne leur serait pas arrivé.
Voilà, sûrement, ce que vous pensez, Coucous bas.

Relativisons : 18 vitrines brisées et toutes remplacées dès le lendemain matin (Les commerçants sont assurés. Les banquiers, surtout, le sont fort bien). Si le capital à tremblé, ce n’est pas au point de renverser son cognac.

Par contre, la rafle flicarde, elle, a mieux payé : Tout le projet saboté, un local saccagé, un tas de gens maltraités, 18 inculpés (un par vitrine ?) dont neuf condamnés en comparution immédiate à des peines de prison allant jusqu’à un quatre mois ferme.

Tout bénef aussi pour les fabricants d’épouvantails « anarcho-autonomes » : l’ « émeute » claironnée dans tous les médias, les ministres ran-tan-plan sur le pont, et, dans la foulée, une Xème loi « sécuritaire » qui passe les doigts dans le nez ; un durcissement de plus de l’arsenal répressif servant à écraser les moindres velléités de rébellion ou même de simple « protestation » humble contre le despotisme régnant.

Grande victoire, camarades Coucous ! Un embryon de résistance cassé dans l’œuf et les dompteurs du populo qui en sortent renforcés. Ça valait le coup que vous interveniez !

Certains, après ça, parmi les révoltés contre l’ordure capitaliste, vous imaginent flics déguisés. Il y en a toujours, c’est vrai, à tous les coins de rue de la moindre « manif », poussant à l’acte répréhensible pour mieux casser les insoumis, aussi peu méchants soient ils. Et, ces derniers temps, ils se multiplient. Normal : face à la colère qui monte que pourraient ils faire d’autre qu’essayer, comme toujours, de la piéger ?

Mais vous n’avez pas besoin d’être de la maison poulaga pour agir conformément à ses attentes. Pas besoin de vous encarter, de vous payer. Spontanément et d’un bel élan vous faites ce qui l’arrange, en étant persuadés de lui nuire. C’est pas beau ça. Un vrai rêve de Vidocq.

Et pourquoi le faites-vous ? Parce que vous vous croyez l’avant-garde, la bande de détonateurs qui va faire péter la colère populaire et la guider vers les vraies cibles, les bonnes formes d’action. Sous vos masques et vos proses anars et néo-situs, vous êtes de petits bolcheviks. Comme les maos d’hier vous pensez éclairer par vos actes exemplaires la conscience confuse des prolos que vous trouvez trop englués dans leur soumission. Vous vous glissez, en Coucous, dans le nid de leurs mouvements et de leurs manifs en pensant les radicaliser par vos petites attaques éclair. Et, une fois votre caca fait, vous vous tirez sans vous préoccuper de ce qui arrive à ceux que vous avez foutus ainsi dans la merde. Et vous en êtes fiers, vous « revendiquez » cette vacherie.

Vous n’êtes pas des rebelles s’organisant entre eux pour mettre bas le monde qui les opprime. Vous êtes des militants comme ceux des partis que vous conchiez ; des missionnaires de la « vérité » à capuche ; des petits croisés de la foi qui pense abattre des montagnes en dérangeant un peu deux ou trois rats. Vous n’allez pas au baston pour soulager votre colère. Vous y allez pour montrer au populo ce qu’il faut faire ; pour « radicaliser » la situation par vos interventions.

Et, ce que vous réussissez surtout à radicaliser, c’est la répression.

Car, si le détonateur est le seul à détonner dans une situation qu’il croit explosive, c’est que, plus sûrement, il déconne. La situation qu’il voit mûre pour l’insurrection elle est peut être encore trop verte ou déjà trop blette. En tous cas : sans répondant à son étincelle. Pour la faire péter, y a pas mèche.

Quand l’insurrection n’est pas là on ne la fabrique pas sur l’établi du club des cinq. D’autres s’y sont essayés qui l’ont payé fort cher. Certains agonisent encore dans les Bastilles de « l’ordre ».Tandis que ceux qui les poussaient hier à la bagarre, avec tout le flamboyant jargon adéquat, paradent comme ministres et leur chient dessus en abondance. Ça donne à réfléchir. Ceux que vous coucoufiez ont peut être raison de vouloir construire un mouvement solide (avec toutes les difficultés que ça présente pour allier des disparités) pour ne pas se lancer dans la bagarre sans biscuits, plutôt que de jouer les Rambo de pacotille dans les rangs d’une « autonomie » qui n’a même pas assez d’audace pour agir seule et contre des cibles un peu moins dérisoires !

Mais peut être aussi que, si le populo ne répond pas à vos incitations, c’est qu’il est plus autonome que vous ne le pensez, et n’est pas d’humeur à se laisser mener par qui que ce soit. Le coup des éclaireurs du peuple, on lui a déjà fait. Il n’a pas forcément envie de rempiler. Surtout derrière des semeurs de castagne qui se tirent dès que ça chauffe et le laissent face aux cognes.

Mais les Jacques, les Canuts, les Communards, n’ont pas eu besoin de pousseurs de boutons insurrectionnels pour se fâcher contre ce qui les opprimait et le mettre à bas d’assez belle manière. Et, en 68, les gauchistes de tous genres se demandaient d’où pouvait bien venir ce soulèvement qui ne répondait à aucun de leurs « mots d’ordre », et comment ils pourraient bien le contrôler. Préoccupation qui leur valut pas mal de rires et quelques baffes.

Les révolutions véritables, celles qui ne sont pas des coups d’état déguisés, ont toujours surpris et dérangé les « révolutionnaires ». C’est tant mieux.
Rien ne dit que ça ne se reproduira pas.

Mais si ça arrive, petits Coucous, il faudra peut être que vous fassiez attention à ne pas vous faire voler dans les plumes. Avant cela, vous devriez plutôt vous volatiliser. C’est ce que vous faites de mieux.

Coucou, c’est moi :
Jacques Bonhomme Junior.

http://militants-anarchistes.info/spip.php?article342

Liens:: http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_a...e=268
Ecrit par Youwine, à 11:54 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  cigale
05-11-09
à 19:02

La signature est intéressante.

le Jacques Bonhomme junior s' inscrit dans les traces de jacques bonhomme senior  dont le lien  http://militants-anarchistes.info/spip.php?article342    nous rappelle les positionnements.



De communiste révolutionnaire, il tourne sa veste avec la première guerre mondiale en devenant publiciste et  auxiliaire de police.



Donc est ce que le texte ci dessus n'est il pas à prendre au millième degré comme une charge salutaire et ironique contre ? ou contre le pour? ou pour le contre en étant ironiquement pour le contre ?
Répondre à ce commentaire

  revolte
06-11-09
à 11:24

Re:

Pour le moins pathetique cette article. Dans quelle reelle interet et pour qui ?

Vous avez dit manipulation? Sans commentaire.......

Répondre à ce commentaire

  Satyre
06-11-09
à 19:37

Re:



pourquoi pathétique ? je trouve au contraire que cet article apporte quelque chose d'important dans la mise en avant de la souffrance et de l'isolement des individus victimes d'arrestations et n'ayant pas forcément un bon comité de soutien extérieur.

Car au dela de toute forme de contestation spectaculaire se cache effectivement les arrestations qui s'en suivent et la souffrance d'individus incarcérés pour la première fois de leurs vies et que beaucoup semblent oublier dans leurs frénésies révolutionnaires..

Pour l'avoir expérimenté je peux vous dire que la sensation de se retrouver pris entre les griffes de la justice d'etat tout en sachant que cette machine administrative froide et sans visage peut disposer de votre corps comme elle le souhaite, vous donne comme le sentiment d'être happé par les pâles d'une immense moissonneuse batteuse dont vous savez à l'avance que rien ne pourra vous en extraire et dont vous ne savez pas non plus dans quel etat celle ci vous rejetera après vous avoir fauché et déchiqueté..

pour finir je reprendrais une chanson de Brassens qui selon moi rejoins tout à fait le théme de cet article et l'intention de son auteur :



Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"

Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente





Répondre à ce commentaire

  Satyre
08-11-09
à 16:22

Re:


Avec certains anars dont le prosélythisme insurectionnel n'a finalement d'égale que leurs foi aveugle et irrationnelle en l'homme, c'est bien plus "la prison ici et maintenant" qui nous attend que la promesse d'une liberté réelle et instantanée..

Ont ne changera rien au monde présent sans un éveil préalable et généralisé des consciences dépassant les seuls préjugés politiques et économiques dans lequels beaucoup restent enfermés de manière dogmatique et parce qu'ils refusent aussi de s'intéresser à l'histoire aussi bien mythologique que spirituelle des premiers hommes.

Interêt pour l'histoire  qui ne devrait donc pas rester enfermé dans des schémas de pensées académiques et scientifiques alienants et ayants exclu dès le départ et de manière irrationnelle toute forme d'interpretation sensorielle et spirituelle de notre univers pour ensuite les relégués à la seule imagination, c'est à dire en leurs interdisant d'exister dans notre propre interprétation de ce que nous nommons notre "réalité".


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