Lu sur
Agitkom : "En cette période de rentrée, le débat concernant la loi sur « l'autonomie des universités » prend de l'ampleur dans de nombreuse facultés. Alors que l'éventualité d'un hypothétique mouvement social se profile, nous nous devons de réfléchir à l'avance pour ne pas réitérer les erreurs du dernier mouvement de ce genre en date ( le mouvement dit « anti-CPE »).
En effet, durant cette lutte les revendications immédiates et corporatistes à courte vue et la fragmentation des luttes avaient empêchées le mouvement de s'ouvrir sur un combat plus global. Ce qui donna aux acteurs de ce mouvement l'illusion d'une victoire, alors que le fondement même de ce système d'exploitation et d'aliénation n'a jamais été profondément remis en cause.
---------------------------------------En quoi consiste cette loi ?Elle organise essentiellement les conditions d'un transfert de la gestion de l'université de l'Etat aux entreprises. Le conseil d'administration verra ainsi sa composition modifiée, avec l'entrée en son sein d'investisseurs privés qui pourront décider désormais de l'orientation et de l'organisation interne ; mais nos préoccupations sont bien plus globales. L'université est déjà un lieu où règnent la sélection et l'élitisme, et cette loi ne fera que l'affirmer un peu plus. Alors où se situe le débat ?
Ni Etat, ni Capital !
Les différents partis de gauche se disent alarmés par la place de plus en plus importante de l'entreprise dans l'université tandis que la droite, elle, s'émeut d'une trop grande présence de l'Etat dans l'économie. Tandis que la gauche veut utiliser l'Etat pour réguler le capital, la droite veut « libérer » le capital de l'intervention de l'Etat. Tout ceci n'est qu'un leurre puisque l'autonomie ne peut se réaliser qu'en dehors et contre la tutelle de l'Etat et du capital. Dans un cas comme dans l'autre, l'université est soumise à l'un de ces deux pouvoirs, qui sont de toute façon nos ennemis irréconciliables.
L'autonomie tel que nous l'entendons L'autonomie, c'est la faculté de s'organiser et d'agir librement, sans intervention d'une quelconque autorité supérieure, que ce soit l'Etat, les patrons, les partis, les syndicats ou les religieux. La véritable autonomie des universités serait donc l'autonomie des universités vis à vis de l'Etat comme des entreprises et sa re-appropriation totale par toute personnes souhaitant communiquer ou recevoir le savoir sans intermédiaire ni représentant des autorités. Mais les universités ne sont pas le centre du monde, et nous entendons bien généraliser l'autonomie à tout les domaines qui constituent la société.
Virons le pouvoir de nos vies !---------------------------------------
Non Fides, c'est quoi?Non Fides n'est pas un groupe de gauche ou de droite, c'est un groupe anarchiste autonome rassemblant divers individus qui se sont rencontrés dans des luttes et qui se sont unis sur des bases politiques communes. Afin de nous présenter, nous sommes bien obligés d'en faire l'inventaire : Celles-ci sont l'abolition de l'Etat, du capitalisme et de son salariat et de toutes autres formes de dominations comme le patriarcat et le sexisme, la psychiatrie et l'emprisonnement, la religion, l'âgisme, le syndicalisme classique, l'homophobie, l'idéologie sécuritaire et les élections. Notre but est l'élimination radicale de ces rapports de dominations pervers.
Non Fides ne s'enferme pas dans les clauses d'une charte centenaire en ruine et a pour volonté de ne pas reproduire des schémas déjà usés jusqu'à la moelle par une grande majorité du milieu militant et de son folklore.
Nous pensons que la liberté ne peut être acquise sans la solidarité et la lutte car comme le disait Georges Darien, C'est le fanatisme de la liberté, seul, qui peut avoir raison du fanatisme de la servitude. En effet, si l'émancipation individuelle est le centre de nos motivations, la solidarité et les démarches collectives sont les meilleurs moyens d'y parvenir. C'est pourquoi nous prônons la liberté autant que l'égalité, la solidarité et l'entraide, de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins !
« L'oppression d'un peuple ou même d'un simple individu est l'oppression de tous et l'on ne peut violer la liberté d'un seul sans violer la liberté de chacun » Bakounine.
Pour consulter le tract "AUTONOMIE!" sous un format plus agréable:
http://i31.photobucket.com/...Pour tout contact: non-fides@hotmail.fr