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lu sur .ac : " 75 pour cent des chômeurs n’ont pas voté pour Nicolas Sarkozy. Si les sondages ne sont que des sondages, celui-ci montre tout de même que ceux qui ont subi de plein fouet la politique de destruction de leurs droits par la droite décomplexée ont su s’en souvenir.
Il faut dire que le nouveau Président les y a aidés : avec les jeunes précaires des quartiers populaires et les sans papiers, les chômeurs ont été les cibles principales de la campagne de haine et de mépris de Sarkozy, campagne couronnée de succès avant tout parce que la gauche n’a pas voulu rappeler des vérités évidentes sur l’assurance chômage : que celle-ci n’est en aucun cas de l’assistanat, mais un droit gagné par tous les salariés face aux employeurs. Que son financement devrait être à l’entière charge de ces mêmes employeurs qui jouent du chômage comme une arme de destruction massive du Code du travail.
Aujourd’hui ce silence et bien souvent cet acquiescement de la gauche aux discours du MEDEF et de leurs représentants de l’Etat UMP, nous les concernés allons le payer cher : d’ores et déjà, on compte nous imposer dès l’été l’obligation d’accepter n’importe quel emploi sous peine de radiation définitive. D’ores et déjà, au nom de la "valeur travail" une réforme des minima sociaux (RMI, ASS, API, etc.) devrait contraindre ses tributaires au travail gratuit.
D’ores et déjà, avant même que ces mesures entrent en vigueur, nous savons tous, qu’à la CAF, à l’ANPE, dans les ASSEDIC, les contrôleurs zélés vont redoubler d’ardeur, tandis que ceux qui refusent le rôle qu’on leur assigne vont avoir d’autant plus de difficultés à résister.
Nous le disons clairement : aucun chômeur, aucun précaire, aucun travailleur pauvre ne doit se sentir lié par les résultats électoraux.
Se battre au quotidien et résister aux mesures annoncées est non seulement nécessaire, mais légitime, car aucune majorité ne peut légitimement imposer à quatre millions d’entre nous de renoncer au droit de vivre décemment, au droit au logement, au choix de son emploi.
Aucune majorité, quand bien même s’inspire-t-elle du programme de la droite des années ’40, ne peut rétablir le travail obligatoire.
Les chômeurs et les précaires comme les immigrés pauvres n’ont pas à se soumettre au programme délétère sorti des urnes d’avril 2007 alors que la parole ne leur a jamais été donnée dans les grands médias, alors qu’ils y ont été insultés, accusés du pire sans jamais pouvoir se défendre et sans jamais être défendus par les principaux candidats.
Aujourd’hui, la résistance passe par la solidarité et par la constitution d’une force commune qui ne soit pas seulement celle du rejet d’un candidat ou d’un parti.
La résistance passe par le collectif et nous appelons l’ensemble des chômeurs et précaires à ré-apprendre la lutte commune : vous êtes des milliers à consulter notre site, à contacter nos permanences quand une radiation, une coupure EDF, un trop perçu Assedic, ou un problème avec votre employeur vous tombe dessus.
Mais vous êtes encore peu à participer à des actions collectives ou à prendre de votre temps pour aider d’autres précaires.
Pourtant la résistance commence là, dans chaque ANPE, dans chaque ASSEDIC, dans chaque CAF, chaque fois que des chômeurs et précaires refusent d’être fragilisés par l’isolement pour devenir une force collective capable d’imposer ses revendications.
La résistance, ce n’est pas un grand mot mais mille pratiques qui peuvent mettre en échec ce pouvoir assassin à notre niveau. Quand on est agent de l’ANPE, c’est informer les chômeurs de leurs droits, c’est aussi refuser d’appliquer le “suivi” mensuel quand on n’a rien de pertinent à leur proposer, c’est ne pas signaler le chômeur absent à une convocation, c’est encore tenir informés les chômeurs et précaires des pratiques de contrôle et des moyens de les contrer. Quand on est agent de la CAF, c’est traiter en priorité les dossiers d’attribution de ressources plutôt que les dossiers de trop-perçus. Quand on est chômeur, salarié précaire ou pas, c’est accompagner massivement la personne menacée de sanction (privation de ressources) à la source de la menace. Quand on est agent d’EDF, de GDF, de l’eau potable, c’est jouer les Robin des Bois.
La résistance commence dans nos têtes : là où ils ont voulu nous diviser et nous catégoriser, nous devons faire le pas pour nous retrouver.
Si nous laissons faire, il n’y aura ni chômeurs, ni travailleurs dans la France d’après. Il n’y aura que des précaires en souffrance qui se retrouveront un jour ou l’autre aux restos du coeur ou chez ED et Lidl, quand en face, la bourgeoisie célèbre avec Sarkozy l’unité retrouvée au Fouquet’s.
Ni plein emploi précaire, ni chômage de masse, nous voulons vivre !
Commentaires :
satya |
luttes de 1936Aucune majorité, quand bien même s’inspire-t-elle du programme de la droite des années ’40, ne peut rétablir le travail obligatoire.je pense qu'il ne s'agit pas seulement ici du programme de droite mais bien d'une façon de penser qui a entrainé des situations catastrophiques humainement et a amené les luttes de 1936. en effet, c'est dans la tête des gens que cela s'est passé, sarko a utilisé l'idée d'avant guerre que ce sont les travailleurs qui paient pour les assistés, il a réussi à dresser les petits salaires et les petites retraites contre les "fainéants et les assistés". il a définit les bons pauvres (qui travaillent) à ceux qui ne travaillent pas. il a même légitimé les violences de travailleurs (pêcheurs par ex) en opposition aux violences des jeunes de banlieues sans emploi qu'il a stigmatisé. personne n'a démontré que la véritable richesse des entreprises ce sont bien les salariés et le travail qu'ils fournissent et que le salaire obtenu en contre partie devrait de droit être suffisant pour vivre avec tous les besoins élémentaires de chaque être humain. bref, il a détourné complètement le sujet et c'est exactement ce qui était fait dans les années 30. la culpabilité et la responsabilité de la pauvreté ne réside pas chez l'entrepreneur qui exploite les humains, mais chez les humains "fainéants". le bon et le fainéant parasite. et personne ne s'est levé pour démontrer clairement que le chômage est un élément créé pour faire plus de profit et faire baisser les salaires. en 1936, les chômeurs avaient 3 heures de travail obligatoire en compensation des aides attribuées et un controle sévère également, aussi bien le ps que l'ump aujourd'hui remettent le sto à l'ordre du jour. mais quand les chômeurs ont manifesté, ils réclamaient "du pain ou du travail". aujourd'hui comment réclamer un travail qui ne vous permet même pas d'acheter du pain?? et cela personne ne l'a soulevé !! le chômage, l'immigration et la prison sont trois éléments basiques d'exploitation des populations et les manipulations ont fonctionné. la décomplexion de la droite c'est vraiment: c'est normal d'être riche puisque je travaille !! mais personne n'a relevé tous les travailleurs pauvres qui effectivement travaillent mais ne gagnent pas leur vie, pire encore ce sont eux avec les petites retraites qui ont donné le pouvoir à sarko qui de plus fait semblant de les représenter et de les défendre !! il y a actuellement dans le monde suffisemment d'argent et de nourriture pour tout le monde, c'est bien un choix politique d'exploitation maximale qui est remise en route et les gens ont accepté de se laisser berner, comment est-ce possible si ce n'est par manque d'éducation basique ? comment détricoter tout cela dans l'esprit des gens, je crois que c'est le véritable défi actuel. sarko en nous faisant faire un bon avant la guerre et avant 1936 a tout bonnement détruit les gains des luttes des ouvriers et des chomeurs qui avaient réussis à faire tempérer les violences du chômage de masse par un certain nombre d'aides. il revient à une notion de charité publique et non de protection sociale et définit celui qui reçoit "l'aumône" comme un parasite voire un criminel. les "croyances" judéo chrétienne ou religieuses sont très vives et ce n'est pas étonnant que sarko s'appuie sur les religions. j'ai lu récemment quelques notes sur les luttes de 1936 et les actions qui ont marqué l'histoire que j'ai relevé sont: - marche des chômeurs sur paris - occupation des usines et prise en otage des stocks - occupation des mairies par la force des choses, nous serons amenés bientôt à vraiment bouger. là c'est un chèque en blanc aux exploiteurs qui vient de se signer et ils ne vont pas hésiter une seconde à nous saigner. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 11-05-07
à 16:29 |
Re: luttes de 1936A la fois, ce n'est pas un renouveau de la tendance avec Berluskozy. Le documentaire "le chômage a une histoire" montre assez bien le début de la chasse aux chômeurs et leur culpabilisation avec l'arrivée de Mitterrand (Vive la crise ! avec Y Montand par exemple). Comme d'hab, c'est la gauche qui ammorce la répression (LSQ du gvt pluriel Jospin, charters Chevènement), et la droite renforce derrière. La gauche c'est le serrurier de la brute de droite.
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satya 11-05-07
à 20:33 |
Re: luttes de 1936oui je sais et je suis d'accord, j'ai un ami qui a fait une étude sur les années mittérand et son rôle dans le chômage de masse est évident.
moi même je n'étais pas en france quand mittérand a été élu, donc il y a toute une période politique française que je n'ai pas connu et j'en découvre tous les jours. Répondre à ce commentaire
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à 16:06