L'En Dehors

Le "drame" humanitaire et la "vertigineuse augmentation" de l’immigration clandestine constitue une résultante de l’approche sécuritaire du phénomène migratoire adoptée par le gouvernement espagnol et de la "fermeture totale" des frontières de l’Europe, a dénoncé le président de l’APDHA, Rafael Lara lors d’une conférence de presse à Cadix, dans le sud de l’Espagne.

M. Lara et un grand nombre de défenseurs des droits de l’homme et de militants pour un monde sans frontières, organiseront jeudi soir du centre de Cadix vers le port de la ville où ils prévoient de jeter des fleurs à la mer à la mémoire des victimes de l’immigration clandestine.

L’association organise aussi, dans plusieurs villes du sud de l’Espagne comme Cordoba, Huelva, Almeria, Séville et Grenade, différentes activités en solidarité avec les immigrants clandestins et les victimes du phénomène migratoire.

Pour le président de l’APDHA, le renforcement des contrôles des frontières par le gouvernement espagnol a poussé les candidats à l’immigration clandestine à emprunter une route plus longue et plus périlleuse des côtes mauritaniennes et sénégalaises vers l’archipel des Canaries.

M. Lara a critiqué la politique migratoire du gouvernement espagnol qui a répondu, selon lui, à l’accroissement des flux migratoires par "plus de contrôles, plus d’actions policières, l’implication de l’armée et l’externalisation des pressions" sur les pays africains d’origine et de transit des immigrants.