L'En Dehors

lu sur hns-info : " 15 000 femmes se sont réunis dans le cadre de la XXI Rencontre Nationale de Femmes à Jujuy, dans le nord de l’Argentine. Les assistantes réclament la dépénalisation de l’avortement, une des principales causes de mort des femmes de faibles ressources.
Les principaux débats comptent sur la participation de femmes qui représentent l’Eglise catholique et refusent la possibilitéd’interruption volontaire de grossesse.

La consigne historique de la rencontre est "Contraception pour ne pas avorter, avortement légal pour ne pas mourir", à laquelle a été jointe la demande de remise en liberté de Romina Tejerina, une jeune fille qui a été violée et a tué son bébé après qu’il soit né et qui se trouve aujourd’hui en prison.

De la même manière, aux consignes traditionnelles, se sont ajouté l’exigence au gouvernement national de l’apparition en vie de Julio López, ex-détenu disparu durant la dictature militaire qui a "disparu" depuis un mois

Agencia Pulsar, 16/10/2006

FERMETURE ET CONCLUSIONS

Aujourd’hui, les conclusions auxquelles sont parvenues près de 15 mille femmes de tout le pays seront lues. Dans les 48 ateliers qui se sont tenus ce week-end, ont été analysées des questions qui vont organiser l’activité de toute un année, sur quelques sujets cruciaux comme "contraception et avortement", "travailleurs ruraux et paysannes", "conditions de vie de la femme au chômage", "participation de la femme dans l’organisation sociale et de quartier", "femme et violence", "femme et santé" et "stratégies pour l’accès à l’avortement légal, sûr et gratuit".

Dans tous les ateliers, comme toujours, les discussions ont été chaudes, mais dans ceux où se débattait des thèmes liés à l’avortement, les choses ont été beaucoup plus vives.
Dans les deux groupes ont participé des femmes de Jujuy, et aussi d’autres lieux du pays, qui en raison de leurs croyances ont maintenu des postures opposées à la dépénalisation de l’avortement. Plusieurs des participantes ont admis que, dans un des ateliers, la discussion a atteint des niveaux tels qu’il y a même eu quelques tentatives d’agression. Des sources de l’organisation ont assuré que "tout s’est tranquillisé très rapidement et il n’y a pas eu de graves problèmes".

Le sujet de l’avortement et aussi la situation de Romina Tejerina ont généré des controverses parmi le groupe organisateur, composé de 38 femmes de la province. "C’est un sujet complexe, il faut progresser lentement", a admis une des dirigeantes locales du mouvement de femmes.

Pagina/12, 16 octobre 2006.

Traductions : Fab, santelmo@no-log.org