Apres 4 jours de greve et de longues heures de négociation, les travailleurs du métro de Buenos Aires ont obtenu la réduction de la journée de travail a 6 heures, la réincorporation des 100 licenciés du premier jour et la reconnaissance du corps de délégués de base comme syndicat.
C'est un jour de réjouissance pour les travailleurs de Metrovias qui depuis vendredi dernier luttaient intensement contre l'accord signé entre l'entreprise et leur syndicat, l'Unión Tranviaria Automotor (UTA). Apres 4 jours de piquets de greve et d'assemblées, avec le soutien d'organisations sociales, syndicales et politiques et malgré les menaces d'expulsion, les travailleurs ont obtenu que l'entreprise et le syndicat cedent face a leurs demandes, annulant l'accord a l'origine du conflit et accordant la journée de 6 heures pour tous (avec possibilité de faire deux heures supplémentaires mais volontairement), la réincorporation de tous les licenciés et la reconnaissance du corps de délégués par la création d'une commission quadripartite dans laquelle ce dernier aura la possibilité de se réunir avec le ministere du travail, l'entreprise et le syndicat (UTA). Il s'agit d'une grande avancée dans la lutte pour le travail véritable et contre la fléxibilisation, et démontre le pouvoir de la classe ouvriere contre la bureaucratie syndicale. Cependant, comme l'a signalé le délégué Antonio Morales, "Il faut continuer a se battre pour ne pas perdre ce que nous avons obtenu et pour les revendications qui ne se sont toujours pas concrétisées."
Agence Red Accion (Anred), 06 avril 2004
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