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Argentine : Répression judiciaire contre les chômeurs
Il y a quelques mois, les députés de la ville de Buenos Aires ont voté un nouveau "code pénal" (Codigo de Convivencia) de la ville, beaucoup plus répressif que le précédent, visant en particulier les protistitués, les vendeurs de rue et les manifestants en général, avec comme cible privilégiée, les "piqueteros", ces chômeurs qui exaspèrent la classe moyenne en coupant régulièrement la circulation.



En réalité, le nouveau "code pénal" voté par le "parlement de la ville de Buenos Aires", majoritairement à droite, avec quand même la collaboration des autorités municipales "kirchnéristes", est une tentative d'en finir ou tout du moins de limiter les manifestations des piqueteros dans la ville. Leur exiger une autorisation préalable, outre l'aspect "humiliant" de la chose, contient en soi la possibilité que cette autorisation soit refusée et donc un danger de répression plus élevé.

Néanmoins, comme tout ce qui touche à la justice dans ce pays, il y a un fort degré de politisation encore une fois dans cette affaire. Certains y voient la patte de Kirchner, d'autres celle de la droite ou des opposants au président. On peut juste constater que le même procureur à l'origine de l'inculpation s'est déjà illustré dans un cas de figure similaire.

Mi-février, il avait demandé à la police de "désarmer" par la force des manifestants encagoulés et munis de ... bâtons. Sa consigne n'avait pas été prise à la lettre et après négocaition avec le commissaire, les manifestants s'étaient retirés. A cette occasion, le procureur Lapadu s'était plaint de l'attitude de la police en menacant le responsable. Il avait aussi critiqué la politique de la Présidence de la République visant d'après lui à éviter des épisodes de violence (!!). "C'est gravissime que le gouvernement recommande aux forces de sécurité de ne pas faire respecter la loi".

Buenos Aires, 18 mars 2005
Fab (santelmo@no-log.org)

Ecrit par libertad, à 22:28 dans la rubrique "International".



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