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Les communautés indigènes et les mouvements
champêtres dénoncent depuis une décennie les effets sanitaires des
agrotoxiques du soja (OGM). Mais ils se sont toujours heurté
avec les démentis de trois acteurs de poids, les producteurs
(représentés en grande partie par les organisations en conflit avec le
gouvernement), les grandes entreprises du secteur (dont les
multinationales exportatrices, NdT) et des secteurs gouvernementaux qui
impulsent le modèle agricole. L'argument récurrent est l'absence d'
"études sérieuses" qui démontrent les effets négatifs de l'herbicide. À
treize ans du commencement de la fièvre du soja, pour la
première fois une recherche scientifique de laboratoire confirme que le
glifosate (un produit chimique fondamental de l'industrie du soja) est
hautement toxique et provoque des effets dévastateurs dans des embryons.
Ainsi l'a déterminé le Laboratoire d'Embryologie Moléculaire du
Conicet-UBA (Faculté de Médecine) qui, avec des doses jusqu'à 1500 fois
inférieures à celles utilisées dans les fumigations sojeras, a vérifié
des dérangements intestinaux et cardiaques, des malformations et des
altérations neuronales. "Des concentrations infimes de glifosate, par
rapport à celles utilisées en agriculture, sont capables de produire
des effets négatifs dans la morphologie de l'embryon, suggérant la
possibilité de ce que soient brouillés des mécanismes normaux du
développement embryonnaire", souligne le travail, qui met l'accent
aussi sur la nécessité urgente de limiter l'usage de l'agrotoxique et
d'enquêter sur ses conséquences dans le long terme. L'herbicide á base de glifosate le plus utilisé est commercialisé sous le nom de Roundup, de la compagnie Monsanto, leader mondial de l'agro-business.
(...)
L'équipe
de chercheurs dit que les dilutions recommandées pour la fumigation par
l'industrie agrochimique oscillent entre un et deux pour cent de la
solution commerciale (on recommande pour chaque litre d'eau 10/20
millilitres). Mais dans les champs, on sait - cela a d'ailleurs été
reconnu par les médias spécialisés du secteur - que les mauvaises herbes à éliminer sont devenues résistantes au glifosate,
raison pour laquel les producteurs de soja utilisent des concentrations
plus importantes. L'étude affirme que dans la pratique quotidienne les
dilutions varient entre dix et trente pour cent (100/300 millilitres
par litre d'eau).
En utilisant comme paramètres de comparaison
les rangs théoriques (ceux recommandés par les compagnies) et les réels
(utilisés par les sojeros), les résultats de laboratoire sont également
alarmantes. "Les embryons ont été couvés par immersion dans des
dilutions avec un millilitre d'herbicide dans 5000 de solution de
culture embryonnaire, ce qui représente des quantités de glifosate
entre 50 et 1540 fois inférieurs à celles utilisées dans les champs de
soja. Se sont produites une diminution de grandeur
embryonnaire, de sérieuses altérations céphaliques avec des réduction
d'yeux et d'oreille, des altérations dans la différenciation neuronale
précoce avec des perte de cellules neuronales primaires",
affirme l'étude, qui a été divisé en deux types d'expérimentation : une
immersion en solution saline et par injection de glifosate dans des
cellules embryonnaires. Dans les deux cas, et dans des concentrations
variables, les résultats ont été catégoriques.
"La diminution
de la longueur de l'embryon, des altérations qui suggèrent des défauts
dans la formation de l'axe embryonnaire. Une altération de la grandeur
de la tête avec des risques dans la formation du cerveau et la
réduction d'yeux et de la zone du système auditif, qui pourraient
indiquer des causes de malformations et de déficiences dans l'étape
adulte", alerte l'investigation, qui avance aussi des effets
neurologiques graves : "(ont été vérifiés) des altérations dans les
mécanismes de formation de neurones précoces, par une diminution de
neurones primaires compromettant le développement correct du cerveau,
compatibles avec des altérations avec la fermeture normale du tube
neural ou d'autres déficiences du système nerveux".
Quand les
embryons ont été injectés par dose de glifosate très dilué (jusqu'à
300.000 fois inférieures á celles utilisées dans les fumigations), les
résultats ont été également dévastateurs. "Des malformations
intestinales et des malformations cardiaques. Des altérations dans la
formation et/ou la spécification de la crête neurale. Des altérations
dans la formation des cartilages et des os de crâne et de tête,
compatible avec une augmentation de la mort cellulaire programmée." Ces
résultats impliquent que le glifosate affecte l'ensemble des cellules
qui ont pour fonction la formation des cartilages et ensuite des os de
tête.
"N'importe quelle altération de forme par des failles de
division cellulaire ou de mort cellulaire programmée conduit à des
malformations faciales sérieuses. Dans le cas des embryons, nous
vérifions l'existence de moindre quantité de cellules dans les
cartilages faciaux embryonnaires", détaille le rapport, qui détache
aussi l'existence de "malformations intestinales, principalement dans
l'appareil digestif, qui montre des altérations dans sa rotation et
grandeur".
L'étude expérimentale du Conicet-Université de Buenos Aires (selon ses auteurs, le premier à faire des recherches sur les effets de l'herbicide et du glifosate pur dans le développement embryonnaire de vertébrés) se focalise dans l'élément le moins étudié et dénoncé du Roundup. "Le glifosate pur introduit par injection dans des embryons à des doses 10.000 et 300.000 fois plus petites que celles utilisées dans les champs a une activité spécifique pour endommager les cellules. C'est le responsable d'anomalies pendant le développement de l'embryon et l'on peut soutenir que non seulement les additifs sont toxiques mais aussi affirmer que le glifosate est responsable de malformations pour interférer dans des mécanismes normaux de développement embryonnaire, interférant les processus biologiques normaux."
Andres Carrasco, professeur d'embryologie, principal chercheur du Conicet et directeur du Laboratoire d'Embryologie, énumére des dizaines de dénonciations - et des cadres cliniques aigus - de paysans, d'indigènes et de quartiers fumigés. "Les anomalies montrées par notre recherche suggèrent la nécessité d'assumer une relation causale directe avec l'énorme variété d'observations cliniques connues, tant oncologiques que de malformations reportées dans la casuistique populaire ou médicale", signale le professeur d'embryologie.
L'investigation rappelle que l'utilisation d'agrotoxiques du soja (OGM) obéi à une décision politique qui n'a pas été basée sur une étude scientifique-sanitaire ("il est inévitable d'admettre la nécessité impérieuse d'avoir étudié ceux-ci, ou d'autres, effets avant de permettre leur utilisation"), il dénonce le rôle complaisant du monde scientifique ("la science est au service des grands intérêts économiques, et non de la vérité et du bien-être des peuples") et fait un appel urgent à effectuer "des études responsables sur les plus grands dommages collatéraux du glifosate".
Darío Aranda, Pagina/12, 13 avril 2009.
http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-123111-2009-04-13.html
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr