Quotidien anarchiste individualiste
Index des rubriques
Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors
Liens
A noter
Recherche
Session
Argentine : grève des travailleurs du métro de Buenos Aires
Après la grève victorieuse des travailleurs des Compagnies téléphoniques (20 % d'augmentation de salaire), c'est au tour des travailleurs du métro de Buenos Aires. Ils revendiquent 50 %, ils sont considérés comme les travailleurs les plus combatifs et ont déjà à leur profit la réduction de leurs journées à 6 heures.
Laura Vales
Pagina12, 06/12/2004
"Les travailleurs
du métro de Buenos Aires relancent leur lutte aujourd'hui pour des augmentations
de salaire. Les mesures commenceront par une grève d'une heure en début de
journée suivie de trois autres dans l'après midi. Le syndicat réclame une
augmentation de 50 % des salaires.
Depuis que le conflit a commencé, la
direction de Metrovias et les dirigeants syndicaux se sont rendus à quatre
reprises au ministère du travail à des réunions de conciliation sans qu'un
accord soit trouvé. L'entreprise soutient qu'elle n'est pas en condition de
pouvoir accorder cette augmentation. Face au manque d'avancées, le ministère a
ordonné mardi dernier une conciliation obligatoire. Après l'annonce des mesures
syndicales d'aujourd'hui , Metrovias a affirmé que la conciliation n'expirera
qu'à 14 h 30 et a averti qu'"en cas de grève surprise" avant cette heure, "le
syndicat et les délégués pourraient souffrir de sanctions de la part du
ministère". Cependant, les avocats syndicaux considèrent que la conciliation a
expiré samedi dernier. La différence est due au fait qu'ils considèrent le
samedi et le dimanche comme des jours ouvrables, vu que le service
fonctionne.
Durant la fin de semaine, les travailleurs ont réalisé des
assemblées epour définir les mesures à prendre. Parmi les propositions en
discussion la posture en tête était celle de fauire grève plus d'une heure mais
pas lors des heures d'affluence, pour affecter le moins possible les usagers. La
désicion sera prise aujourd'hui.
A Metrovías travaillent près de 2 000
personnes, avec un salaire moyen de 1 100 pesos. Le délégué Roberto Pianelli a
précisé que le salaire de base d'un employé de billeterie, un des plus faibles,
est de 671 pesos (170 euros), tandis qu'un surveillant en gagne 1 030. Ces deux
catégories sont celles qui comportent le plus d'employés. Au sommet de la
pyramide des salaires se trouvent les conducteurs, avec un salaire de base de
1500 pesos.
La revendication porte sur une augmentation de 50 % des salaires
de base et la restitution du 2 % mensuel pour ancienneté. Le troisième point est
le paiement d'une prime pour les heures de nuit.
Le syndicat fait valoir que
sa demande de recomposition salariale s'explique par le retard accumulé au
niveau de l'évolution des salaires. Les délégués soutiennet que l'entreprise a
amélioré ses rentrées. "De 1993 à aujourd'hui, la quantité de pasagers a
augmenté de 75 % et le billet est passé de 0,45 à 0,70 centimes", signale
Pianelli. Le délégué Néstor Segovia ajoute que Metrovias recoit "65 millions de
pesos par an de subventions" et que la charge salariale annuelle est
actuellement de 50 millions.
De son côté, Metrovías affirme qu'elle a déjà
octroyé "une augmentation salariale de 59 % en moyenne avec un maximum de 79 % à
partir du mois de juillet 2003". A travers un communiqué de presse, l'entreprise
signale que "le salaire d'un conducteur spécialisé, sans compter l'ancienneté,
est de 2 016 pesos". Elle a réitéré l'"impossibilité d'octroyer" un 2 % annuel
d'ancienneté et ajouté qu'elle a offert en revanche des augmentations de tickets
alimentaires et des aides mensuelles pour la garderie.
Au ministère du
travail, les représentants de Metrovias ont réclamé la présence du Secrétaire
des Transports pour ouvrir la discussions sur une augmentation des tarifs ou des
subventions.
Le personnel du métro appartient à l' Unión Tranviarios
Automotor (UTA) que conduit Juan Manuel Palacios. Cependant, la revendication
salriale est impulsée par le corps de délégués, qui maintient avec la UTA une
relation conflictive, avec de fortes différences.
Le corps de délégués est
composé de secteurs de gauche et d'indépendants : de ses 21 membres, 7 sont des
ex militants de partis de gauche, 3 de partis d'extrème gauche (Parti Ouvrier et
Mouvement Socialiste des Travailleurs), et deux autres proviennent des rangs de
la UTA, le reste est péroniste ou indépendant. Dans les dernières années, ils
ont été à l'origine à l'intérieur du métro de la réalisation d'assemblées comme
forme d'organisation. Ils les réalisent par secteurs et par tête de ligne. Une
des fonctions des délégués a été de connecter les travailleurs entre eux : pour
les caractéristiques du métro, ceux qui travaillent à Metrovías sont dispersés
dans les billeteries et les ateliers et il est fréquent qu'ils ne se croissent
pas.
Cette semaine sera décisive pour la résolution du conflit ou pour son
accroissement, vu qu'il y a déjà eu deux conciliations obligatoires diposées par
le ministère du travail."
|
Anonyme
|
Le secteur de la téléphonie est dominé par les multinationales françaises je crois. Quelqu'un a des infos à ce sujet?
Répondre à ce commentaire
|
à 10:44