Quotidien anarchiste individualiste
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Argentine : 3ème anniversaire des 19 et 20 décembre 2001
Trois ans se sont écoulés depuis le cacerolazo et les émeutes de décembre 2001.
Depuis, alors que le mot d'ordre de l'époque était "Que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous), Kirchner a été élu président (certes avec 20 % des votes
mais bon...). Ce lundi ce fut une manifestation importante mais aussi l'entrée en scène des mouvements piqueteros qui soutiennent Kirchner !
Deux places, deux consignes et deux discours ont marqué hier le troisième anniversaire des 19 et 20 décembre 2001.
D'un côté, les piqueteros les plus radicaux, les organisations sociales, ce qu'il reste d'assemblées de quartier et les familles des victimes ont convergé à la place de Mai avec un fort ton d'opposition à Nestor Kirchner, en réclamant par exemple la libération des prisonniers politiques, et le non paiement de la dette externe.
Tandis que les piqueteros qui soutiennet Kirchner, ont organisé
leur propre rassemblement, face au Parlement, avec un message différend :
revendiquer l'action du premier gouvernement élu après la chute de Fernando De
la Rua, qu'ils considèrent représenter les intérêts défendus il y a trois ans
par la mobilisation populaire. "Avec Kirchner, pour une patrie pour tous" fut
leur mot d'ordre. Un de leur principaux leader a affirmé ""Nous soutenons le
processus de reconstruction de cette coalition sociale et politique, que nous
voulons aussi soutenir électoralement".
Pouvoir, pouvoir... C'est le
retour à la cooptation péroniste des organisation sociales. Kirchner mène avant
tout une politique symbolique, discours contre le FMI mais paiement de la dette,
augmentations de salaires ridicules (alors que le salaire minimum est inférieur
au seuil de pauvreté et que la majorité des travailleurs travaillent au noir),
la situation n'a pas changé, elle est toujours aussi catastrophique, le pétrole
argentin est toujours entre les mains privées de Repsol (qui avec le cours
actuel du barril engrange des millions), dans le même temps il n'y a jamais eu
autant de personnes arrêtées et emprisonnées lors de manifestations sociales.
Mais depuis quelque temps, l'heure est à la resurgence des conflits du travail,
surtout pour des augmentations de salaires... Le mirage du discours ne durera
peut être pas longtemps face à la réalité...