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lu sur altermonde-levillage : "Surprise M. le Premier Ministre, c’est bien la rue qui commande !... « Ce n’est pas la rue qui commande ». Cette phrase ressassée par deux premiers ministres différents mérite analyse. La première fois qu’on l’entend c’est dans la bouche de notre ex-premier ministre M. Raffarin. Cette fois-ci c’est dans la bouche d’un homme que tout le monde croyait plus diplomate et surtout incapable de répéter les erreurs de son prédécesseur.Pourtant ce fût le cas. M. De Villepin infiniment plus séducteur que ne le fût en son époque M. Raffarin n’à, sur le dossier CPE, vraisemblablement pas assez joué de ses charmes. La rue, la même qui quelque mois auparavant faisait plier le « communicationnel » Raffarin fait aujourd’hui sombrer le « charismatique » De Villepin. De ces deux conflits sociaux émergent doucement l’idée selon laquelle la Rue, contrairement à ce que l’on ressasse à notre inconscient depuis des mois maintenant, pourrait, ceci est à prendre au conditionnel, être le véritable régent. En leurs temps d’autres clamaient le pouvoir par le peuple et pour le peuple, aujourd’hui nos dirigeants nous répètent inlassablement qu’ils ne sont pas là pour appliquer ce que des millions de personnes, fatigués de n’être entendu ou écouter que lorsqu’ils utilisent un mégaphone, viennent crier à leurs oreilles au bas des immeubles. La Rue, c’est vous et nous, c’est le « polo et le prolo ». En insinuant des phrases telles que « La rue ne commande pas » messieurs les ministres, députés, sénateurs etc. c’est nous que vous dénigrez, vos électeurs, ceux qui de manière directe ou indirecte, vous ont porté aux pouvoirs. Vous n’êtes là où vous êtes que par le bon vouloir de cette même Rue, la même que vous semblez tant mépriser. Cette Rue paye des impôts, travaille pour ce pays et se voit recevoir de courtoises phrases assassines digne de l’époque monarchique. C’est mêmes impôts « messieurs les polos » ne sont pas la gabelle dont tout serf se doit de s’acquitter envers son suzerain, ces impôts, nos euros, paye votre traitement. Vous me pardonnerez l’expression, mes seigneurs, vous êtes au service de la Rue et non l’inverse, vous êtes ardemment prié de ne jamais l’oublier. Ce conflit comme tant d’autres n’est que l’expression visible de maux infiniment plus profonds. La Rue a mal et M. Nicolas Sarkozy, notre thérapeute opportuniste et/ou incendiaireselon les situations, n’est pas le chirurgien tant attendu...tout au plus le boucher. dimanche 30 avril 2006, Mohamed MOURAS
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