Albert Camus, le mouvement libertaire et Michel Onfray ou Le bon, la brute et… Michel Onfray
Lu sur
le blog de Floréal :
"Dans l’article (1) plutôt anodin qu’il consacre au livre
L’Ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus, de Michel Onfray (2), Olivier Todd suggère toutefois une interprétation des plus pertinentes :
« Plutôt qu’une biographie de Camus, ce livre ne serait-il pas une autobiographie d’Onfray ? »
L’affirmation assez judicieuse qui fait semblant de se cacher derrière
cette forme interrogative se trouvait déjà en partie corroborée par le
« dossier » que l’hebdomadaire
Le Point, sous la plume du
journaliste caméléon Franz-Olivier Giesbert – pour l’heure plus camusien
que Camus lui-même – consacre au dernier-né des ouvrages du philosophe
momentanément préféré des médias. Ce dossier s’ouvre sur une double page
dont la mise en forme ravirait, à n’en pas douter, les amis
psychanalystes, même non freudiens, de l’hédoniste maussade et
nietzschéen. Si le titre énorme et quelque peu ridicule, en caractères
gras – « l’homme qui avait toujours raison » –, fait bien référence à
Camus, ce dernier n’a toutefois droit qu’à une petite photo en noir et
blanc, en bas de page, quand les trois quarts de la surface imprimée
sont occupés par une photo couleur de… Michel Onfray. Suit l’équivalent
papier de la pénible séance diapos du samedi soir chez les cousins
revenus de vacances, avec les photos du pèlerinage algérien de Michel
Onfray sur les traces de Camus (Michel Onfray à la basilique Notre-Dame
d’Afrique, Michel Onfray devant l’immeuble du quartier Belcourt d’Alger
où Camus résida, Michel Onfray dans la campagne, sur les hauteurs de
Tipasa, Michel Onfray dans une chambre d’hôtel où dormit Camus). Autant
d’occasions de flatter le narcissisme évident et très peu camusien du
touriste philosophe (3), tout en faisant passer au second plan celui
qu’on est censé célébrer.
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