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lu sur infoblog. : " Les stages abusifs viennent d’être reconnus comme travail clandestin par le Tribunal de Grande Instance de Paris (audience le 22/09/06 et jugement délibéré le 29 septembre 2006). Ca y est, l’inspection du travail a enfin frappé. Un chef d’entreprise et son entreprise, qui utilisaient des stagaires en lieu et place de salariés vient de se faire condamner à 6 mois de prison et 25.000 euros d’amende (5.000 de dommages et intérêt pour chaque stagiaire abusé plaignant). Au delà de la « revanche personnelle » des 5 plaignants, qui contactés par Génération-Précaire, se disent satisfaits, c’est l’amorce d’une jurisprudence pour l’ensemble des 800.000 stages effectués chaque année en dehors du Code du Travail. (lien vers le jugement : http://www.generation-precaire.org/JugementTGI-Paris-Challenge-Qualite.pdf ))
Concrètement, les stagiaires n’avaient reçu aucune formation pratique et ne bénéficiaient d’aucune rémunération. Mieux, ils menaient seuls les activités de « Challenge Qualité », spécialisée dans les audits téléphoniques. Comme souvent donc, ces stagiaires étaient productifs, en charge de responsabilités importantes au sein de l’entreprise, et non reconnus.
Travail clandestin, dumping social, concurrence déloyale et tromperie des clients expliquent ce jugement exemplaire . D’après une source anonyme de la DDTEFP (Direction Départementale du Travail et de l’Emploi et de la Formation Professionnelle), service qui a mené l’enquête pendant 2 ans, l’inspection du travail aurait encore 25 cas similaires en cours d’observation.
Génération précaire se réjouit grandement de cette victoire de Droit pour les stagiaires abusés mais espère des dommages-intérêts plus importants (L’employeur a bien évidemment fait appel…). De tels stages abusifs sont légion et « contribuent au gel des embauches et renforcent la précarisation de l’ensemble de la population en mettant en concurrence stagiaires et salariés ». Nous nous félicitons donc que les travaux de ‹ inspection du travail débouchent enfin sur des condamnations amenées à faire jurisprudence. Génération précaire poursuivra donc ses contacts avec l’inspection du travail au sein des directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle afin de lui faire part des cas abusifs que les militants du collectif découvrent (en ligne sur le forum par exemple).
Génération-Précaire a par ailleurs réuni étudiants, juristes, avocats et représentants syndicaux pour monter des dossiers de requalifications (de stages en emploi) aux prud’hommes.
Génération précaire continuera de dénoncer ce bizutage social que représentent, d’un côté, les stages s’apparentant à une forme caractérisée d’exploitation dégradante et, de l’autre, les vrais emplois déguisés en stage ou périodes d’essai abusives. Le collectif Génération précaire qui souhaite favoriser à brève échéance le développement de l’apprentissage en lieu et place des stages (moins encadrés que l’apprentissage) , incite donc les établissements et les employeurs à embaucher les jeunes actifs en contrat de travail à la place de leur stage. « Nous demandons toujours la fin des stages sans formation ainsi que l’instauration d’une rémunération minimale, progressive et assujettie aux contributions sociales car quiconque effectue une tache, quelle qu’elle soit, au sein d’un établissement travaille et doit être reconnu socialement et financièrement comme un travailleur ! »
Puisque les dispositions prises jusqu’alors sont cosmétiques, que la fonction publique ne s’estime pas concernée, que100.000 emplois équivalents temps plein seraient encore camouflés en stage, Génération-Précaire continuera, devant les tribunaux, les prudhommes et via ses flashmobs à militer pour une vraie réforme des stages.
De nouvelles flashmobs auront bientôt lieu dans les semaines qui viennent, alors tenez-vous prêts !
Source : http://www.generation-precaire.org/Abus-de-stages-premiere-victoire
Commentaires :
Rakshasa |
Les Ecolo-Esclavagistes vont peut-être se calmer...Les producteurs bio ont eux aussi du soucis à se faire...c'est tant mieux. J'ai quitté cette activité écoeuré par les pratiques d'esclavagistes qui font tourner leur production avec 50% et plus parfois de stagiaires non-rémunérés avec comme vous vous en doutez un turn-over important. J'ai moi-même travaillé trois mois en stage pour... que dalle, même pas un bifton de remerciement.
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à 10:11