Lu sur CQFD : "Notre déchirant appel à pognon a bien été entendu, mais point encore suffisamment. Notre maître mot ? La confiance ! Malgré la crise, dites-nous qu’arrivages de bière fraîche, conseils avisés, mots doux et chèques salutaires vont bien continuer à affluer, n’est-ce pas ?
Il est désormais possible aussi, d’effectuer un don directement par ici
2 000 abonnés supplémentaires…
Trois semaines sont
passées et à peine
plus de cinq cents
enveloppes parsèment le
burlingue du
camarade Broussaille
mandaté au secrétariat.
Hé, les aminches,
il ne nous reste qu’un
pauv’petit mois pour
dénicher 1 500 lecteurs
supplémentaires,
vous savez ?
Vous ne mouftez pas
quand le gouvernement refile
trois milliards
de vos euros à
la banque Dexia,
mais vous regimbez
pour vingt-deux
malheureuses piécettes !
« On comprend rien
à votre truc…
Pourquoi ce
besoin urgent
d e 2 000
abonnés supplémentaires
? »,
tapote fébrilement
un lecteur anonyme.
Pourquoi ? Parce que
notre motivation s’effrite
sous la dure réalité
de nos découverts
et de la courbe dangereusement
pentue que dessine Pierrot,
notre comptable. Le
chômeur est en
théorie un privilégié
qui pallie le manque
d’oseille en jouissant
bruyamment de son
temps libre. Le chômeur
contrarié de
CQFD, lui, n’a ni l’un
ni l’autre. Il lui reste
la satisfaction de
publier un beau
journal, mais la
garce ne paye
que trop
rarement sa
tournée.
Alors soit nous
brassons assez de
talbins pour tous,
soit nous dépoussiérons nos
hamacs ! « Serait-il
possible que vous nous
fassiez part de vos
comptes exacts ? »,
interroge Flo. Pierrot,
c’est pour toi… Ha, il
estsorti. En attendant,
rassurez-vous, personne
ne s’engraisse
sur ces seize pages de
critique sociale. Notre
imprimeur,lui,gagne
quelques sous,ce qui
conduit une certaine
Candide à s’interroger
« sur la nécessité
de faire un journalpapier
dont le coût en
"matière première"
est probablement
votre
poste numéro un. »
Nous pourrions
effectivement nous
contenter d’un site
Internet, mais de
nombreux erroristes
restent déconnectés de
la toile. Et puis, écouter
le feulementdes rotatives…
Sentir le
parfum de l’encre
fraîche… Nous, on
aime ça.
Ne soyons pas
bégueules : ces trois
questions bien légitimes
sont noyées
au milieu de propositions
de coups de
main. Certains
d’entre vous sont
joyeusement pragmatiques,
comme
cette lectrice
qui a
déposé au
local un pack de
bière. Ou comme
cette charmante
dame qui nous propose
« de passer
des vacances en
Corrèze », où elle met
à notre disposition
« un petit gîte de
pêche tout confort,
trois ou quatre
semaines par an.
Gratuitement. À
trois minutes de la
Dordogne, haut lieu
de la pêche à la
mouche. » D’autres
encore sont de bon
conseil : « Les dons
aux associations
sont déductibles des
impôts. » Voilà qui
tombe bien, la
structure éditrice
de CQFD est une
asso1901. Le
malin précise
qu’ « il n’y a
pas besoin
d’être reconnu d ’ utilité
publique, il suffit
d’un reçu ! », que
nous nous empressons de lui
imprimer. Merci à
eux et à tous ceux qui
ont d’ores et déjà
craché au bassinet,
comme Pierre de la
Haute-Vienne qui
lâche deux cents
euros, le mensuel La
Décroissance qui a
cassé sa tirelire,
Alice de Paris qui
abonne des « bistrots
sympathisants », le
Réseau Sortir du
nucléaire qui a
débloqué ses « fonds
de solidarité ». Sans
oublier de saluer
chaleureusement
tous ceux qui ont
relayé l’info
sur leur blog,
dont Olivier
Bonnet [1], Jean-
Pierre Martin [2], El burlador [3], l’agitateur [4]…
Avec, bien
entendu,une spéciale
dédicace à Vive le feu ! du camarade
Fontenelle [5] et aux
Périphéries de notre
chère Mona Chollet [6].
Rendez-vous en
décembre pour le
décompte final ! D’ici
là, n’oubliez pas de
mordre vos amis et
de les tenir fermement
jusqu’à ce
qu’ils nous signent
un chècos.
[1] plumedepresse.com
[2] onsefechier-anatic6.blogspot.com
[3] www.burlador.net
[4] www.agitateur.org
[5] www.bakchich.info/rubrique103.html
[6] peripheries.net/article319.html