Lu sur
Anarlivres : "C'est la rentrée des classes, celle des littérateurs ne va pas tarder et on les verra bientôt comme chaque année tapiner dans les médias et les salons pour
gagner un prix, gage du succès en librairie. Les ouvrages évoqués ci-dessous ne risquent pas cet opprobe et c'est pour cela que nous en parlons. Et tout d'abord
Dynamite Club (
Tallandier, 255 p., 20 euros), de John Merriman. Le sous-titre, « L'invention du terrorisme à Paris », et une allusion de l'éditeur à « notre propre époque » pouvaient faire craindre le pire. Il n'en est rien, c'est un travail sérieux et extrêmement documenté sur Emile Henry (
lire biographie) et la période des attentats anarchistes à la fin du XIXe siècle. Tout est dit : les massacres de la Commune, l'opulence de certains et la misère du plus grand nombre, la répression des manifestations et des grèves, les lois scélérates qui s'ensuivirent…
C'est
ainsi que, parmi d'autres, Jean Grave (
lire
biographie) se retrouva poursuivi lors du « procès
des Trente ». Une jeune maison d'édition vient
utilement de rééditer ses souvenirs :
Mémoires
d'un anarchiste (1854-1920) (
Editions
du Sextant, 544 p., 28 euros). Un peu cher hélas !
mais le « pavé » retrace l'activité
d'un homme qui a dirigé pendant plus de trente années
trois des principaux journaux anarchistes francophones (
Le Révolté,
La Révolte, Les Temps nouveaux) et qui a
su tisser des liens durables avec nombre d'écrivains et d'artistes.
C'est une partie essentielle de l'histoire du mouvement libertaire
qui est ainsi évoquée, même si le personnage
a parfois une vision personnelle des événements.
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