A Grignoble, 1 squat, puis 2, puis 3...
Lu sur
Indymédia Grenoble : "Les loyers flambent, les listes de demandeurs/euses de logement s'allongent à n'en plus finir (voir
ce texte d'une ex-squatteuse grenobloise)et on nous parle de « crise du logement ». Pourtant, la « crise du logement » ne se résume-t-elle pas au simple fait que l’on doive payer pour se loger, que l’on doive donner de l’argent à plus riches que nous pour bénéficier d’un toit ? Il se pourrait bien que cette fameuse « crise du logement » soit permanente…
L'agglomération grenobloise regorge de bâtiments abandonnés...
Certain-e-s décident de leur redonner vie et parfois d'y installer,
sans l'accord des propriétaires, habitations, ateliers, zones de
gratuité, salles d’activités, bibliothèques alternatives... Dans une
démarche de remise en question de la propriété privée et des loyers, de
réappropriation de la ville, d'autonomie et d'autogestion... Ainsi que
l'expliquent les textes de fond publiés sur
squat!net.
Les autorités réagissent parfois en négociant voire en récupérant
l'image "culturelle, alternative, dynamique" que peuvent avoir ces
espaces (
la ville de Grenoble a tenté de le faire à plusieurs reprises avec les squats artistiques).
Mais le plus souvent, elles répriment et expulsent, comme l'a fait la mairie communiste de (St) Martin-d'Hères avec le squat
la Charade, en s'appuyant sur le Daubé pour faire de la
diffamation. Comme l'a fait la justice en commandant l'expulsion de
la Flibustière, Golgoth-a-xxx et la Loupiote, aujourd'hui à nouveau vides. Comme l'a fait la police le 21/01/2004
en arrêtant sept personnes (récemment
relaxées) lors d'une manifestation contre les expulsions devant la préfecture.
Cet été, les huissiers menaçaient le squat des
400 Couverts, mais les activités publiques continuent de plus belle.
Un squat féministe non-mixte (sur un principe d'auto-définition),
la Mordue,
a ouvert en septembre 2004 non loin du parc Paul Mistral et de
l'ancienne Loupiote. La Mordue est aujourd'hui sous le coup d'un
avis d'expulsion. En septembre aussi,
Résistor (mais ne rompt pas)
a ouvert : une jolie maison à Seyssinet-Pariset, avec un grand jardin,
sur l'emplacement d'une future gendramerie, hihi... Egalement passé en
procès, Résistor a obtenu la trêve d'hiver et les deux mois de délai
supplémentaires qui vont avec. Puis c'était au tour d'une petite
maison, son jardin et son entrepôt, d'être occupée, fin octobre. Son
nom?
La Mèche,
lieu d'habitation et futur lieu d'activités (atelier d'échanges de
savoir et de bricolage sur vélos, concerts...). Enfin, à la
mi-novembre, début décembre, et mi-décembre ce sont respectivement Le
Schmögul, sur l'avenue Jean Perrot dans Greville et Le Magma, au fond
de (St) Martin-d'Hères, à la limite avec Poisat, ainsi qu'une maison
située au 4 rue Marceau qui viennent d'ouvrir.
Pour rencontrer
les squats grenoblois,
vous pouvez suivre leurs projets d'activités et vous rendre aux
événements publics qu'ils organisent, mais aussi venir leur apporter un
soutien toujours précieux, par vos coups de main, vos récups de
matériel, vos lettres aux autorités, votre présence et vos initiatives
aux procès, actions de protestation, et autres chantiers collectifs qui
ont lieu. Pour être plus régulièrement tenu-e-s au courant de
l'actualité des squats à Grenoble, vous pouvez vous inscrire à la liste
de diffusion grrrville@squat.net (écrivez-y pour demander à y être
abonné-e-s).
Des liens vers des niouzes, des textes théoriques et des infos sur les squats :
-
squat.net version francophone, un portail international d'infos sur les squats.
-
grenoble.squat.net.
-
Nébuleuse, un portail sur les alternatives et l'autogestion à Grignoble.
-
Sur infokiosques.net, des infos pratiques et des textes théoriques à imprimer soi-même sur la question des squats.