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Villepin/Raffarin : deux hommes, un style
--> Tempête médiatique 8 (du 11 au 17 mars 2006)

Deux hommes, un style

C’est incroyable comme la façon qu’a Jean-Pierre Villepin de se foutre de la gueule du monde rappelle celle de son prédécesseur, Dominique de Raffarin.
Même creuse emphase à la tribune pour débiter d’un ton pénétré fadaises et lieux communs, même « courage » politique consistant à paupériser les pauvres en se pliant à tous les oukases des nantis, même inclination à légiférer d’abord pour prétendre ensuite à la concertation (dans le genre « cause toujours, tu m’intéresses » ou, mieux, « je tire d’abord, je discute après »), même insistance à user et abuser d’une majorité législative pourtant réduite depuis bientôt deux ans à une pure fiction*.
Et il n’y a pas que le C(N)PE pour fâcher le citoyen : pendant que la rue s’agite le jour, la nuit la soldatesque umpiste aux ordres du lobby des éditeurs de musique et des producteurs de films vote les textes qui criminalisent le téléchargement et la copie privée des œuvres cinématographiques et phonographiques, contre une opposition en réalité d’autant plus majoritaire dans le pays que même l’UDF l’a rejointe sur ce sujet.

Toutefois, puisqu’il paraît que monsieur Villepin nourrit de grandes ambitions, peut-être ferait-il bien de s’aviser que son alter ego, monsieur de Raffarin, a été bien promptement rendu à l’insignifiance** dont l’avaient momentanément tiré l’intérêt du prince et les tambours médiatiques.

* en soi la plus significative démonstration des limites de la démocratie représentative, surtout lorsqu’elle est convoquée tous les 5 ou 6 ans.
**certes tout ce qu’il y a de confortable !

Réformer le modèle social français

Politiciens de droite, mais pas uniquement, et journalistes spécialisés dans le bourrage de mou, mais pas seulement, ne cessent de le marteler : si tout va mal, disent-ils, en France, c’est à cause des « archaïsmes » d’un système social au bout du rouleau qu’il convient de réformer de toute urgence.
Ca en surprendra sans doute plus d’un, mais nous abonderons dans leur sens au vu et su du résultat suivant : les 40 plus grosses entreprises françaises affichent un bénéfice record en hausse de 28% en 2005, à 84,5 milliards d’euros.
Dans ces conditions, il semble nécessaire d’instaurer sans plus attendre un revenu universel afin d’assurer à chacun le minimum de dignité liée à l’autonomie financière, de réduire à trente heures hebdomadaires le temps de travail et de fixer l’âge de la retraite à 55 ans maximum, ce qui fera de la place aux jeunes.
Vous voulez des réformes « modernes », en voilà.
Mais vous préféreriez peut-être voir des septuagénaires balayer le sol des Mac Do comme aux States pendant que les milliardaires en dollars ne savent plus compter leur fortune au million près ?

D’accord, mais il ne faut plus alors parler de « réformes », mais de sarkoseries ou de villepinades, qui sont à la véritable réforme ce que la galéjade est à la vérité.

Ca n’a l’air de rien

Le Conseil de la concurrence a sanctionné treize entreprises exploitant les parfums de luxe et trois chaînes françaises de distribution dudit matériel aspire-pognon pour entente sur les prix (la sanction, ça coûte combien, au fait ?).
Entre 1997 et 2000, tous ces braves libéraux étaient convenus d’un prix unique pour chaque produit quel que fût son lieu de vente (et depuis 2000, tout va bien dans le meilleur des mondes concurrentiels possible ?).
Ce genre d’info semble tout ce qu’il y a d’anecdotique, pourtant elle rassemble toute la philosophie des chantres du libéralisme : vive le libre jeu de la concurrence ! à bas les prix imposés !
Mais pas chez moi.

CPE plus

L’inventeur du CPE, un certain Louis-Charles Viossat (un patronyme pareil, ça sent la zone, non ?), directeur-adjoint du cabinet de Jean-Pierre Villepin, ce qu’on appelle d’ordinaire un factotum, un homme de l’ombre, vient de voir son nom jeté en pâture à la presse sur la mélodie « du nullard de technocrate qui a pondu cette nullité de cépéheu ».
Ce genre de défausse sur un crétin de lampiste, c’est bon signe.

Abstraction faite des questions d’ordre économique, social, politique, constitutionnel, éthique, personne ne semble avoir mesuré le désastreux impact psychologique sur un individu d’une rupture de contrat non motivée, même par la plus abracadabrantesque des raisons.
Villepin, Viossat et autres machines pensantes ont une excuse : n’ayant rien d’humain, la psychologie, ils ne savent pas que ça existe.

Proposition delfienne : que tous ceux qui militent pour le CPE se l’appliquent à eux-mêmes, et au-delà de vingt-six ans, bien sûr.

 

Mathias Delfe


 

 


 

Ecrit par MathiasDelfe, à 13:45 dans la rubrique "Actualité".



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