Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Tempête médiatique 6
--> Du 12 au 17 février 2006

Vérité de ce côté de la Méditerranée, erreur de l’autre

Sans complaisance envers les islamistes comme envers la junte militaire au pouvoir en Algérie, le dessinateur Dilem, courageux chroniqueur au quotidien Liberté, a été condamné à un an de prison ferme et 100 000 dinars (1200 euros) d’amende pour une caricature du chef de l’Etat, notre ami Bouteflika.
Ah ! que voilà un pays comme en rêvent tous les théoriciens des limites du droit à la liberté d’expression !
En attendant, où sont les défilés de démocrates furieux exigeant l’annulation de ce jugement inique ? où ?

Aujourd’hui comme hier

La grippe aviaire partout en Europe, mais pas chez nous, ça ne vous rappelle rien ?
C’était il y a bientôt vingt ans et les pouvoirs publics, offensés que le vulgaire pût douter de leur probité, assuraient aux veaux qu’ils gouvernaient que le nuage radioactif issu de Tchernobyl, s’il ne s’était arrêté de lui-même aux frontières du pays de France, n’y avait fait qu’un petit tour avant de s’en aller promptement, probablement terrifié par notre tranquille détermination.
Bon, l’épidémie est là, sans doute planquée depuis un moment par un quelconque éleveur qui aura discrètement incinéré ses volatiles malades afin de s’éviter des frais, voire la banqueroute. Faut faire avec, et arrêter de se foutre une fois de plus du pauvre peuple, en l’alarmant par-ci, en le désinformant par-là.

Un bien-pensant

Depuis que ce pauvre Alain Finkielkraut l’a mise (provisoirement) en veilleuse, Régis Debray semble en passe de lui ravir le titre de « philosophe » médiatique qui publie et s’épanche plus vite qu’il ne pense.

Dans une longue interview dans le Nouvel Obs du 9 janvier, monsieur Debray -qui n’a pas pour rien été éduqué par les pères jésuites-, très consensuel, donc un peu contradictoire, rappelle que la liberté d’expression dans nos belles démocraties demeure très relative (on approuve), mais qu’il ne faut pas en abuser (comment abuser d’un droit relatif ?) en faisant n’importe quoi (comme de publier des caricatures qui ne plaisent pas à tout le monde ? on s’en veut de signaler à un intellectuel d’une telle envergure que cela n’en fait pas pour autant « n’importe quoi »).

Il faut « comprendre l’autre, ce qui ne veut pas dire prendre son parti » (bien sûr, mais comment faire savoir à l’autre qu’on ne prend pas son parti sans le manifester clairement ?) et se souvenir que la culture arabo-musulmane est bien plus récente que la nôtre (donc qu’elle n’a pas atteint au même degré de maturité ? quelle condescendance sous les dehors de la compréhension et du relativisme historique ! et puis, où est-il écrit qu’un système religieux, politique et culturel doive attendre dix-huit ou vingt siècles pour s’extraire de l’archaïsme, surtout s’il est confronté à d’autres systèmes auxquels, par parenthèse, il emprunte tout ce qui lui convient ?).

Qui prétend, parmi les défenseurs de la liberté d’expression qu’on fera bientôt passer, grossier retournement, pour des Torquemada*, que la société** occidentale, avec ses aberrations et ses injustices, serait un horizon indépassable pour l’espèce humaine en même temps que le mètre-étalon de toutes les organisations sociales ? lesquels affirment que le monde entier doit nous ressembler sur tous les plans ? qui déclare qu’il faut être « alphabétisé, étatisé, industrialisé » au même titre que « nous » pour échapper à la barbarie ? d’où sort ce costume étriqué taillé par monsieur Debray pour tous ceux qui défendent un droit qui, ainsi qu’il le reconnaît lui-même, n’est jamais définitivement acquis ? qui sont ces « libertaires purs et durs à la bonne conscience proprement impériale » qui soutiendraient en même temps que la liberté d’expression l’occupation bushiste de l’Irak ou même celle de l’Afghanistan par l’Otan ? Onfray (qu’on a connu plus disert qu’en ce moment) ? Val (qu’on supposait plus libéral que libertaire) ? qui ? personne, bien sûr, et Debray le sait, mais en rappelant à qui l’aurait oublié que la « rue » musulmane a des motifs de colère, il glisse dans le même sac et la satire européenne et la bombe américaine.
Sont-ce là arguments de penseur ou roueries de diplomate ?

Tout cela répand comme un parfum suranné, celui de l’an passé, quand l’intelligentsia conformiste traitait de débiles les opposants au Traité constitutionnel.

*célèbre Grand Inquisiteur
** je préfère « sociétés » à « civilisations », car je reste à convaincre qu’il y aurait autre chose qu’une seule civilisation humaine, dont la prolifération excentrique des branches masquerait le tronc commun.

Le piteux retour du Tigre

Il a fallu un bon mois au président Chirac pour prendre la décision que l’En Dehors préconisait alors : rapatrier le Clément sot afin de le désamianter, puis de le désosser at home.
Ce qui serait vraiment dommage, c’est que le rafiot coule au cours de son long et lent périple de retour, ce qui semble dans le domaine du possible pour un vaisseau aussi peu manoeuvrant : une bonne petite tempête, une fosse sous-marine de l’Atlantique Sud et bye-bye Georges (Villepin pourra prendre conseil auprès de Fabius pour ce qu’il en est d’envoyer intelligemment par le fond un navire encombrant*) !

*voir l’affaire du Rainbow Warrior, avec déjà en vedette cette agaçante Greenpeace.

Ouf !

Le Norway, ex-France, suramianté comme le Clémenceau, connaît le même souci, car le Bangladesh, où il devait être dépecé, n’en veut pas chez lui.
Heureusement que ce paquebot, qui appartient aujourd'hui à un groupe malaisien, n’est plus qu’un souvenir pour Michel Sardou plutôt qu’une charge pour l’Etat !
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les bâtiments militaires de transport Ouragan et Orage vont être vendues à l’Argentine, qui s’en débarrassera comme elle le pourra d’ici vingt ans, à moins qu’elle ne les envoie guerroyer contre l’ex-Foch déjà fourgué aux Brésiliens.

Mathias Delfe

Ecrit par MathiasDelfe, à 12:33 dans la rubrique "Actualité".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom