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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Une manif bien sympathique
--> DEUXIEME BALADE DE SAN-PRECARIO A LIMOGES
Lu sur Altermonde-le village : "Limoges, samedi 11 février, (à partir de 16 heures), une procession-déambulation de la bande à San Precario, qui a été suivie d’une discussion/débat à 17h 30 sur la précarité et la croissance.

  LA PROCHAINE BALLADE DE SAN PRECARIO AURA LIEU LE SAMEDI 11 MARS A 15H AU MEME ENDROIT

  Origine : AC !-Limoge sur [ac-forum]

J’ai trouve ca tout simplement génial

Amicalement

Michel

Le grand prêtre, imposant dans son habit pourpre, a entraîné la foule des fidèles (une trentaine de personnes) dans les rues de Limoges.

Les pratiquants l’ont suivi le long des stations déjà connues (Quick, Monoprix, Nouvelles Galeries, Intersport, distributeur bancaire et FNAC) en chantant :

Pas un seul petit sou me reste
J’ai déjà tout consommé
Le crédit c’est pour moi funeste
Je ne peux plus rembourser

(refrain)Oh, pays de détresse
Où nous devons sans cesse
Consommer
Consommer

Pas un seul petit sou ne tombe
Sur mon compte vidé à sec
Les poches vides je regarde en vain
Vos vitrines remplies de tout

(refrain)

Les riches ils consomment sans peine
Les profits vont dans leurs poches
Nous les pauvres somm’ dans la misère
Et votre monde nous convient pas

(refrain)

Mais un jour les précaires ensemble
Changeront ce monde là
Plus de peine et plus de misère
Toute la terre sera à nous

Oh, monde d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Penser
Aimer

A chaque arrêt, prière, à genoux sur le trottoir, sous les yeux amusés des passants qui ont très bien accueilli le tract « Le précaire et le nénuphar ».

Monoprix, les Nouvelles Galeries et Intersport ont même eu droit à la prière à l’intérieur de leur magasin. Acheteurs et vendeurs d’abord ébahis puis amusés, l’accueil a été en général très positif (même le vigile d’Intersport était plié en deux !). Seul le directeur de Monoprix n’a pas apprécié :
« Vous n’avez pas le droit de rentrer dans mon magasin »
- « Ah, c’est un magasin où on n’a pas le droit d’entrer ? »
« Non pas comme ça, et il ne faut pas chanter ! »
- « Ah, on ne peut pas chanter dans un magasin ? »
« Non, pas en groupe ! »

Des stations ont été ajoutées au parcours.
Ainsi le MEDEF a eu droit à sa halte particulière avec deux prières :

Je vous salue, Patrons, pleins de graisse
Vous êtes bénis entre tous les maîtres
Et le Capital, fruit de vos entrailles, est béni
Que votre règne dure mille ans
Que vos intérêts soient nôtres
Au travail comme à la maison
Pardonnez nous nos désirs de liberté et de paresse
Comme nous vous pardonnons de nous exploiter comme des chiens
Car c’est pour notre bien
Au nom du pèze, du fric et du saint-bénéfice...
Délivrez nous de nos rêves !
Amen

Gloire à toi, précarité
Toi qui sait rendre nos lendemains incertains
Toi qui place chaque nouveau jour
Sous la menace de la misère, de l’expulsion et du découvert
Toi qui as su nous faire comprendre
Que tout travail est bon à prendre
Gloire à toi, qui nous offre
Des boulots de merde payés de miettes
Des contrats nouvelle embauche et des chasseurs de tête
De CDD en contrat d’avenir, d’intérim en stage bidon
Tu nous mènes vers la soumission
Sans toi, ni croissance, ni profit
Alors vive le plein emploi précaire
Avec toi c’est pour la vie
Alléluia !

Un magasin de téléphonie mobile a eu aussi droit à un arrêt des fidèles :

O téléphone portable
Toi qui connecting people
Toi qui me permet d’être mobile et traçable à tout instant
Et de joindre mes amis à tout moment
Garde nous des pannes de batterie
O range, O SFR, O Bouygues
Vous qui savez si bien accorder vos tarifs
Pour la sainte concurrence, libre et non faussée,
Permettez à mon patron de me téléphoner et ça, j’aime
Pour mieux me protéger des grasses matinées,
des soirées arrosées et de l’ oisiveté
O antennes relais GSM
Toi qui promets nos chérubins à des années d’IRM
Tu leur permets aussi de nous appeler en cas de problème
Et pour cela, nous te rendons grâce
Comme nous te remercions de nous donner l’espoir
De pouvoir un jour dire :
Allô ? Dieu ? C’est moi. T’es où ?
Alléluia !

Rendez-vous est déjà pris pour le 11 mars. Des confessions publiques sont prévues donc tous les repentants peuvent se joindre à nous....

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Ci-dessous, le tract d’appel

Le Précaire et le Nénuphar  

Petite énigme mathématique

Prenons un nénuphar posé au milieu d’un étang.
Admettons qu’il double sa surface tous les jours,
et qu’au bout de 30 jours il occupe la totalité de l’étang.
A quel moment en occupait-il la moitié ? *

Ca, c’est la version mathématique.
Maintenant, considérons ce qui se passe après le trentième jour :
non seulement le nénuphar ne peut plus grandir,
mais pire, il va mourir car il exploite la totalité des ressources de l’étang.
Non seulement il court à sa perte, mais en plus il menace tout l’écosystème local.

De la métaphore (poétique) à la (dure) réalité

Or, que nous vendent politiques et média à longueur de journée ?
Quel est leur discours ?
"Le pays va mal, la croissance est en berne,
le chômage est toujours trop important,
les français ne travaillent pas assez, pas assez longtemps.
Il faut retrouver le goût de l’effort, développer l’emploi,
le plein-emploi même, pour pouvoir relancer la croissance".

La " croissance ", c’est-à-dire la production :
pour qui ?
pourquoi ?
pour répondre à quels besoins ?
Pour faire comme le nénuphar ?

Les emballages, les armes, la publicité, la cosmétique,
les automobiles, les produits d’assainissement, les plats préparés,
les éclairages de noël, les voyages en avion et l’A380,
les fusées, la conquête spatiale, les tunnels pour le transport des marchandises, les pistes de ski dans le désert,
Paris-plage, les oranges " non traitées " mais emballées dans du plastique.

Voilà ce à quoi travaille une bonne partie de la population :
produire des trucs et des machins qui servent à créer de nouveaux besoins
qu’on fait varier à l’infini, qui font en sorte qu’on achète d’autres trucs
et d’autres machins, qui consomment de l’énergie pour être produits, distribués et utilisés.

Et tout ça dans l’espoir de " relancer la croissance ", et avec elle l’emploi.
Et quel emploi ! Le plein-emploi précaire, avec CDI à 15h/semaine,
CDD de trois mois en trois mois, contrat nouvelle embauche,
contrat d’avenir (quel avenir ?), stagiaire à temps-plein gratuit,
intérimaire, intermittent du travail, étudiant à la chaîne en fast-food,
nouveau domestique à la petite semaine, chômeur à durée indéterminée.

Une bête histoire d’intérêts. inégaux

Moralité : nos gouvernants et nos élites nous prennent pour des nénuphars.
et ça marche ! On est pris en plein dans ce jeu de dupes qui exclut tous les jours une part croissante de la population, et menace de pourrir la planète.
Mais peut-être plus pour très longtemps.
Notre intérêt n’est pas le leur, car celui-ci repose sur notre exploitation
et sur le formidable gaspillage d’énergie, de temps et d’intelligence que défend leur société de consommation.
Ce qu’on veut, c’est vivre une vie pleine de richesse, de diversité,
de rencontres, sur des bases égalitaires, non marchandes, sans domination.

Nous voulons choisir librement notre activité.
Nous voulons disposer librement de notre temps.
Nous voulons que que nos ressources,
nos savoirs soient librement accessibles et bénéficient à tous.
Même, et surtout, s’il faut pour cela se passer des trucs et des machins censés nous apporter le bonheur en barquettes.

La bande à San Precario et Cie

RENDEZ-VOUS

Samedi 11 février, 16 heures place Saint-Michel des Lions, (en haut de la rue du Clocher) pour une ballade avec l’Eglise de la Très Sainte Consommation ;
Et le même jour, à 17h30 heures, salle annexe 2 Blanqui (derrière la mairie), pour une discussion/débat sur la précarité et la croissance.

— - fin du tract d’appel ---

  LA PROCHAINE BALLADE AURA LIEU LE SAMEDI 11 MARS A 15H AU MEME ENDROIT 
Ecrit par patrick83, à 11:16 dans la rubrique "Actualité".



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