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L'En Dehors


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Réponse d'un interaute à "M. FINKELKRAUT"
Lu sur Bellaciao : "VOLTAIRE disait : "Le philosophe est l’amateur de la sagesse et de la morale". FINKELKRAUT a dit : "la vie deviendrait impossible pour les juifs de France quand la francophobie vaincrait". Un langage qui vise, en réalité, à dénigrer les minorités visibles qui tentent de trouver, difficilement, une place légitime dans la société française.

Monsieur FINKELKRAUT, philosophe englouti dans la haine, le racisme, le mépris des autres, a visiblement perdu la raison, celle qui guide tout philosophe dans ses approches rationnelles avec la morale, les hommes, la nature. Que peut éprouver une conscience humaine opposée à de telles allégations, de tels mensonges et tant de haine, exprimés par ledit philosophe, sinon un profond dégoût ?

Affecté par ces déclarations ignominieuses, ma réaction première a été, comme beaucoup de monde, je suppose, de saisir la justice pour que ce porte-parole d’une idéologie, que je croyais bannie à jamais chez les intellectuels dignes de ce nom, soit traduit devant les tribunaux. Puis, la sagesse reprenant vite ses droits sur la colère, j’ai finalement renoncé à accorder à cet individu l’importance qu’il aurait, justement, souhaité qu’on lui donne.

La perfidie, ressentie dans ses propos, aura sans aucun doute eu pour seul effet de mesurer combien les hommes de couleurs (Noirs et Maghrébins, entre autres) doivent sans cesse se battre pour exister et affirmer leur personnalité et leurs talents. M. FINKELKRAUT l’a malheureusement encore et encore démontré.

Les jeunes des banlieues ont exprimé leur révolte face aux discriminations et aux injustices dont ils sont victimes au quotidien. Et cela, M. FINKELKRAUT l’a visiblement minimisé, voire occulté, dans ses analyses succinctes et réductrices à des critères purement et simplement ethniques et religieux. Une méthode inacceptable. Je rappellerai au philosophe, égaré dans les méandres de sa haine, qu’aucun homme ne peut être tenu pour responsable de sa naissance, et que par conséquent aucun homme n’est tenu de justifier son appartenance à telle ou telle ethnie, voire même à sa condition sociale. Cette affirmation à elle seule devrait, en principe, lever toute barrière raciale. Il semblerait que vous ayez la mémoire bien courte M. FINKELKRAUT, car reportez-vous à l’histoire contemporaine.

Les bourreaux, initiateurs d’une infâme idéologie nazie, n’étaient ni des Noirs, ni des Maghrébins, et pas même des musulmans. Ils étaient tout sauf des hêtres humains. Ou plutôt des bêtes immondes. Que la communauté « blanche » me pardonne, elle qui a su, dans son immense majorité, si courageusement combattre ces démons de l’histoire, mais je pense qu’il est plus que nécessaire de rafraîchir la mémoire de M. FINKELKRAUT, d’où mes rappels volontaires. Il n’y a évidemment aucun amalgame possible dans mon esprit entre la « race blanche » et le nazisme. Il ne s’agissait que d’une minorité agissante, comme dans les banlieues, qui a nuit aux autres. Quant à vous M. FINKELKRAUT, où est donc passé votre code déontologique, vous le philosophe donneur de leçons ?

Dieu merci, M. FINKELKRAUT, selon mes propres connaissances, les grandes religions monothéistes, que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, fusionnent parfaitement avec les valeurs morales universelles et fondatrices de la civilisation humaine. Je dirais même qu’elles en sont l’essence. Dormez en paix, le monde arabo-musulman n’a pas déclaré la guerre à l’occident, et il n’y a aucune haine chez les jeunes des banlieues de quelque nature qu’elle soit, ni contre vous-même, ni contre la France, ni contre la république. Ces derniers ne cherchent qu’à exister dans une société fermée à leurs rêves, aveugle et sourde à leurs cris de désespoir.

Alors, M. FINKELKRAUT, j’affirme avec force et conviction que les événements des dernières semaines qui ont éclaté dans les banlieues difficiles sont la parfaite traduction de vos paroles, prononcées d’ailleurs a postériori. Oui, vos propos n’ont de sens que mis en équivalence avec les déroulements tragiques qui se sont déroulés dans les banlieues. Tous ces jeunes se sont rebellés contre les maux des mots que vous prononcez et que prononcent d’autres âmes bien-pensantes.
Et puis, je ne pouvais pas finir, moi qui suis un grand sportif, sans réaffirmer la fierté et l’émotion qui ont été miennes un certain mois de Juillet 1998. Oui, cette équipe dont vous vous moquez, parce qu’elle ne serait pas conforme à vos goûts très personnels en matière de couleurs, eh bien, sachez que cette équipe emblématique m’avait redonné le sourire et fait rêver lors d’un bel été magique. Vous, M. FINKELKRAUT, vous me faites plutôt pleurer et cauchemarder.

Je n’ai qu’un regret, celui que le MRAP ait retiré sa plainte, initialement déposée contre vos insinuations inqualifiables, infondées et qui discréditent la profession à laquelle vous appartenez.

* Touhami MOUALEK (Auteur d’un livre : La Déchirure, Algérie de mon père, France de mon enfance Aux éditions OSMONDES)
Ecrit par patrick83, à 21:09 dans la rubrique "Actualité".



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