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Hypothèse et éloge
Le Président parle aux français. Que dit-il ? Peu importe car presque personne n’écoute, et c'est bien là le drame.

Il n'y a que deux Présidents de la République depuis 1945 dont le peuple n'a pas à avoir trop honte, Charles de Gaulle et Jacques Chirac.

Concernant le Général, sa qualité d'homme de gauche est maintenant reconnue, même si cette reconnaissance ne sera jamais officielle. Il n'en va pas de même pour Jacques Chirac qui, comme le Général, devra attendre de se voir décerné cet honneur, certainement le plus prestigieux de la République française, à titre posthume.

Comme le Général en son temps, Jacques Chirac s'est efforcé pendant des années de faire comprendre aux français qu'il était de gauche, mais comme son statut d'homme de droite le gêne quelque peu pour faire passer son message sur la scène nationale, il a du, tout comme le Général, se concentrer sur l'international. Nul doute que lorsque la santé du futur ancien Président lui jouera le dernier mauvais tour, l'un des premiers à lui rendre hommage sera le vénézuelien Chavez, si ce dernier n'a pas été assassiné par la CIA ou transféré à Guantanamo d'ici là.

Le jeune Chirac était, dit-on, communiste, c'est peut-être ce qui le distingue du Général, qui avait lui d'autres idées dans sa jeunesse, et c'est probablement ce passé qui explique que pour la première fois il se permet de parler en ami à la gauche française.

Comme beaucoup d'anciens communistes, Chirac a évolué vers d'autres horizons politiques, il n'est plus révolutionnaire mais réformiste, mais bien que réformiste,et de droite, il a semble-t-il décidé de vouloir filer un coup de main à une gauche française dont l'état ne peut que l'attrister presque autant qu'elle attriste cette majorité de français qui sont de gauche mais qui ont du mal à faire savoir qu'il sont de gauche vu qu'on ne leur pose jamais la question de la bonne façon.

Il y a quelques jours à peine Jacques Chirac avait déjà parlé à la gauche en imposant la loi de 1955 et l'Etat d'urgence. Son appel n'a pas été compris -n'est pas le Général qui veut - puisque dès les premières heures qui ont suivi son appel la gauche a répondu qu'il s'agissait là d'une obscure manoeuvre du néo-conservatisme français ou d'un complot aristocratique.

Le Président a très vite compris que la gauche avait, comme d'habitude, mal décrypté le message, c'est d'ailleurs ce qui explique peut-être la rumeur propagée par les journalistes spécialisés dans l'analyse des humeurs élyséennes qui voudrait que le Président manifeste quelque signes d'abattement et de découragement.

Mais Jacques Chirac a su se ressaisir, et plutôt rapidement. Il a compris qu'une loi datant des guerres coloniales, et l'état d'urgence qui va avec, n'était pas un appel suffisamment fort et clair pour être entendu par la gauche française. Se refusant, et c'est tout à son honneur, a aller puiser dans les textes des heures les plus sombres du pays, ou encore , et c'est un signe de modernité, a aller éplucher les décrets royaux à la BN, il a rapidement compris que cette loi était le bon choix mais que l'erreur consistait dans la durée de l'application de la loi. Il s'est dit que 12 jours ne suffiraient pas à la gauche française, et qu'il fallait, au moins, trois mois.

Mais que personne ne se fasse d'illusions,car Chirac n'ira pas plus loin, et il n'étendra pas à dix ans la durée d'application de la loi de 1955. Il aura d'ailleurs bien raison encore une fois, car si trois mois ne suffisent pas à la gauche française pour décrypter un message si simplement codé, dix ans n'y suffiront pas non plus.

Il y a certes d'autres interprétations possibles de l'attitude du Président Chirac, celle-ci en vaut une autre. Une preuve que cette hypothèse n’est pas nécessairement à rejeter d’emblée c’est que Jacques Chirac a attendu que le PS vote pour la motion Hollande avant de proposer la prolongation de l’état d’urgence, la gravité de la situation ne lui aurait donc pas, dans cette hypothèse, échappée.


Rokakpuos




Ecrit par rokakpuos, à 20:44 dans la rubrique "Actualité".



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