L'En Dehors

NEW WAVE n'est pas né de la dernière pluie, et ce fanzine est en quelque sorte un « dinosaure" parmi les publications alternatives hexagonales. Si New Wave affiche « n° 10 » sur sa couverture, ne vous y fiez pas puisqu'il s'agit en fait de la nouvelle formule, le journal étant né dans les années 80, avec quelques interruptions dues à l'investissement de ses auteurs sur d'autres projet (notamment Offrande, un fanzine dédié à l'érotisme). Dans le dernier numéro en date, New Wave a choisi de mettre en couverture le groupé parisien Brixton Cats: les inconditibnnels de ce groupe de street punk regretteront peut-être la faible longueur de cette entrevue, New Wave étant peu enclin aux interviews-fleuves. Pourtant, les lecteurs trouveront à coup sûr de quoi les réjouir dans le reste de ce numéro: New Wave a la particularité de se situer dans la mouvance alternative et libertaire, mais contrairement à d'autres publications qui se cantonnent dans le punk, le ska ou la oï ! le fanzine explore également des contrées plus obscures et moins fréquentées: des infos se rapportant à l'univers du bondage sur lequel flotte l'esprit des pin-up à la Betty Page, en passant par tout ce qui touche au corps en terme d'arts divers et variés (tatouages, transformations du corps, etc.).

Tout ça apporte un aspect qui, loin d'être glauque, témoigne d'une véritable liberté de ton (comme en témoigne l'excellente et caustique rubrique de D. Kelvin) au service de la liberté de l'esprit... et du corps, dans toutes ses dimensions et toutes ses représentations. New Wave parle aussi de musique, par le biais de chroniques souvent courtes mais toujours pertinentes, mais on retiendra en particulier l'article sur Screamers, ou encore celui sur la sidérante Great Kat. Si toutefois la lecture
de ce numéro format journal ne parvenait pas à calmer l'appétit des plus voraces d'entre vous, vous
pourrez alors vous rabattre sur les publications diffusées par New Wave (intitulées les « EditionsYunnan »), ou bien encore sur le site Internet, annoncé comme le supplément incontournable du fanzine .
New Wave mérite donc amplement la bonne réputation qu'il traîne depuis tant d'années, d'autant plus que la qualité rédactionnelle des textes dépasse celle de bien des magazines culturels disponibles en kiosque.
New Wave a donc ce qu'on demande à un fanzine: de l'indépendance, de la curiosité, de l'info, bref, tout est là!

Pour le recevoir, envoyez 1,50 euro en chèque (à l'ordre de « Celia ») ou par timbre à New Wave, c/o Celia, BP 6, 75462, Paris cedex 10.

Le Monde libertaire #1414 du 3 au 9 novembre 2005