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Une histoire des squats grenoblois
Lu sur Indymédia Grenoble : "Les loyers flambent, les listes de demandeurs/euses de logement s'allongent à n'en plus finir et on nous parle de "crise du logement". On oublie trop vite qu'au-delà des hausses et des accalmies, cette "crise" a des décennies d'existence ; les propriétaires et leur porte-monnaie ont tout intérêt à ce qu'elle perdure. Le loyer, peut-être dans son principe même, est une injustice qui permet aux plus riches de spéculer et de s'enrichir encore.

A côté de ça, l'agglomération grenobloise regorge de bâtiments abandonnés... Certain-e-s décident de leur redonner vie et parfois d'y installer, sans l'accord des propriétaires, habitations, ateliers, zones de gratuité, salles d’activités, bibliothèques alternatives... Dans une démarche de remise en question de la propriété privée, de réappropriation de la ville, d'autonomie et d'autogestion... Ainsi que l'expliquent les textes de fond publiés sur http://squat.net.

Bévière, Ortie, Pyralène, la Vache dans l'arbre, CPA, Sing-Sing, Charade, Flibustière, Golgoth-a-xxx, Loupiote, Mordue, Magma, Boum... Depuis des années, des squats qui se revendiquent comme tels parsèment ainsi l'agglomération, vivent deux mois ou deux ans, puis sont sommés de céder leur place à ce qui sera souvent, des années durant, un terrain vague.

Les autorités réagissent parfois en négociant voire en récupérant l'image "culturelle, alternative, dynamique" que peuvent avoir ces espaces (la ville de Grenoble a tenté de le faire à plusieurs reprises avec les squats artistiques).

Mais le plus souvent, elles répriment, diffament, expulsent. Des manifestations en soutien aux squats rencontrent une répression étonnante, comme celle du 21/01/2004 devant la préfecture, où sept personnes étaient arrêtées pour "manifestation illicite" et "attroupement délictueux" (elles seront jugées puis relaxées), ou comme celle du 30/04/2005, où deux personnes étaient arrêtées (et sermonnées par le procureur) pour avoir écrit à la terre et à la craie sur des statues devant le musée. Les médias locaux, en particulier le Dauphiné Libéré, participent au bal en diffusant régulièrement, sans les vérifier, les raccourcis démagogiques des mairies au sujet des squats et des projets immobiliers qu'on leur oppose. Sur les 10 édifices évacués ces deux dernières années, pas un seul n'est aujourd'hui habité, rénové ou reconstruit, comme le prétendaient leurs propriétaires devant le juge.

L'année 2005 a été marquée par un grand nombre d'actions en solidarité avec les squats. Une action coordonnée dans plus de 15 villes de France s'attaquait en février aux mairies socialistes en pointant pour exemple la manière dont celle de Grenoble traitait le squat des 400 Couverts. Une manifesta rassemblait fin avril 500 personnes en soutien aux squats. L'immense bâtiment vide de l'IGA, qui surplombe la ville, était occupé plusieurs jours durant par 80 personnes et orné d'une banderole. Les repas de quartier, détournements d'affiches, symboles squat végétaux, rassemblements au conseil municipal, événements et rencontres dans les squats, opérations d'information du public et du personnel de la mairie, constructions de mezzanines et de vigies par-dessus la traverse des 400 Couverts, auront été les dernières tentatives de résister à la vague d'expulsions de l'été, qui a emporté avec elle Resistor, le Schmogul, les 400 Couverts et l'hôtel Lakanaille. Grand moment de nettoyage, pour une ville clinquante et aseptisée, où rien ne dépasse, où tout est en ordre.

Pour rencontrer les squats grenoblois, vous pouvez suivre leurs projets d'activités et vous rendre aux événements publics qu'ils organisent, mais aussi venir leur apporter un soutien toujours précieux, par vos coups de main, vos récups de matériel, vos lettres aux autorités, votre présence et vos initiatives aux procès, actions de protestation, et autres chantiers collectifs qui ont lieu. Pour être plus régulièrement tenu-e-s au courant de l'actualité des squats à Grenoble, vous pouvez vous inscrire à la liste de diffusion grrrville@squat.net (écrivez-y pour demander à y être abonné-e-s).

Pour en savoir plus sur l'histoire des squats grenoblois, pour des textes, des photos, des vidéos et des niouzes, visiter http://grenoble.squat.net.
Ecrit par libertad, à 12:30 dans la rubrique "Actualité".



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