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Commentaires :
Rakshasa |
Critique de la Tristesse dans l'imaginaire libertaireOnfray dans son livre "Archéologie du présent" consacre un chapître à la thanatophilie récurrente dans l'art contemporain et fait la critique de cette complaisance à l'égard de ce qui est morbide.
De même, "le milieu" libertaire, toujours prolixe en tracts, affiches, organisation d'évènements culturels, a de forte tendances à se complaire, en apparence, dans le violent, le macabre et le "camisolaire". Certes, la société dans laquelle nous vivons en comparaison, fait bien plus fort. Les représentations graphiques "anxiogènes" dont sont parsemés les écrits libertaires sont très certainement le reflet de notre époque, mais l'on peut se demander tout de même pourquoi "coller à son époque" alors que cette attitude est durement critiquée par le même milieu (à tort ou à raison, tel n'est pas mon questionnement ici). J'évoque cela ici au regard du poster proposé pour ce salon du livre http://www.anarchy.be/aboekenbeurs/2007/index.html ou la campagne du candidat patate: http://endehors.org/news/12798.shtml Il fût un temps où l'on en appelait à la lutte mais aussi à la fête et certainEs même ont pu évoquer une possible révolution pour une société ludique. Sur un autre fil, j'évoquais l'anxiophilie régnante dans le milieu punk-hardcore; on mesure ici l'impact du militantisme sur les pratiques artistiques. On mesure aussi, dans les deux exemples sus-mentionnés, l'incapacité à lier la pensée et la pratique dans un monde qui vous rattrappe à chaque coin de rue. Des livres en guise d'ailes pour la liberté, mais une menace présente et quasi désespérante, le bidasse prêt à vous abattre à la première envolée. On peut se demander à quoi cela sert de lire ou d'organiser des salons du livre. Pour le second, la mascarade aurait pu, au minimum, être ludique; et bien non, menace de l'action armée contre menace du monde sont la recette "amusante" du candidat patate. On se demande ici pourquoi patate au point où il en est n'appelle pas directement au meutre (la loi certainement...), pour discréditer le petit monde libertoïde qui se débat pour ne pas boire la tasse, c'est bien plus efficace. Je m'arrête là pour l'instant, mais je pense qu'il y a énormément à réfléchir et à dire sur la question, et ce de toute urgence ! Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 05-03-07
à 14:33 |
Critique de la Tristesse dans l'imaginaire libertaireLa thanatophilie pointée du doigt par Onfray trouve son origine dans l'idéologie chrétienne, une certaine perception du corps porteur de tristesse, du corps en souffrance, dont on se "délivre" dans la mort. A l'opposé donc du corps hédoniste générateur et réceptacle de joies et de plaisirs.
L'anxiophilie répandu dans le milieu libertaire (et plus généralement tout le militantisme), se manifeste dès que la possibilité de l'exprimer se présente. Ici on invite à une bouffe végane avec des images de bagnoles qui crament, là on organise un concert avec des gros flingues sur l'affiche...bref on invite "tout le monde" mais la com fera le tri. Il n'y a certainement pas de but caché à ces réalisations (on pourrait par exemple se demander si Patate n'est pas un agent provocateur ?), mais on peut se demander ce que peux en penser l'individu non militant, déjà gavé de peur et de violence par les médias dominants, et surtout peu familier de ce type de production. D'habitude pour vanter les qualités d'un produit les publicitaires font appel à des images et des mots qui associés au produit séduiront le badeau. En milieu libertaire, pas de ça ! On ne trompe pas autrui en vantant les mérites d'un salon du livre alternatif par de belles images, on l'envisage comme un évènement ou se joue la vie de chacunE, on est en mode survie. Pour un Patate, idem, ce qu'il nous propose c'est la survie en arme, la brousse, le maquis, mais avec internet et des locaux (avec l'adresse sur l'affiche pour les RG) pour venir discuter des menaces qui justifient l'usage de grenade. Bientôt Patate sur "second life" pour les warriors les plus durs ! Nous vivons toutEs dans un systême où la peur est reine et surtout arme de l'ordre dominant. L' usage de la peur comme outil de com (pour ne pas dire propagande), est pour celluie qui est conscient de la valeur inégalable de sa vie, suspect. Suspect, parce que là où il y a tentative de faire peur, surtout en politique, il y a tentative de contrôle des individus, d'influencer par un procédé émotionnel douloureux, leur pensée et comportement. Bien sûr, comme l'exprime Eric Hazan à propos de la propagande dominante quotidienne, dans son livre LQR, il n'y a pas de bureau de propagande qui a réfléchit à chaque détail, dans les cas présents. Il s'agit plutôt d'une "culture" ( "le "culturel" résolvait comme qui dirait les problêmes en expliquant qu'ils n'existaient pas." T.Pratchett dans "Procrastination"), d'une communauté de représentation, de codes. Ces codes, anxiophiles à mon avis mériteraient qu'on les observe et décortique, pour permettre un désenclavement de l'imaginaire. Nombre de nos compagnes et compagnons n'ont pas la force de garder le moral face à l'état du monde et de leur propre situation. Ouvrir des libertés en société, c'est aussi permettre une certaine convivialité et ne pas dresser nos peurs en étendards. Répondre à ce commentaire
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Mirobir 06-03-07
à 14:31 |
Tartine et Poster, ami pour la vieTout ceci me rappel, par association d’idée sans doute, une anecdote qui eu lieu dans une cité de quelques lointaines contrées, où l’indésirable animal que je suis, brûlât un feu rouge du seul carrefour digne de ce nom dans la dite agglomération. Mon cycle, une mobylette poussive, polluante et pétaradante à souhait, ne m’évitât point d’entendre les hurlements d’un pandore sorti on ne sais d’où, concerné, mobilisé, un véritable maniaquo-obsessionnel du sémaphore. S’engageât alors une course folle, moi fuyant l’ahuri, à fond sur les pédales, et derrière, l’animal au trot qu’il fut, me jetant des cailloux de toutes ses forces, dans le vain espoir que je m’arrêtasse. Frustration oblige, son arme de service, un vieil Enfield heureusement déglingué, ne lui servait plus que de coton tige, à se le foutre profond dans ses grandes oreilles. Là dessus, comme par là-bas, je vais chemin, cette affiche sous le bras, comme chantait le grand Jacques. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 06-03-07
à 15:05 |
Re: Tartine et Poster, ami pour la vieSibyllin ou ironique ton commentaire Mirobir ? Tu fais de l'art contemporain ?
Néanmoins, emmène un enfant sur ta mobylette, tu risques de te prendre un mur de questions quant aux décibels de ton engin et à l'affiche que tu tiens sous le bras. Et si les questions ne te viennent pas, l'enfant te les apportera. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 07-03-07
à 18:27 |
Moi pas comprendre...???En fait, tu essaies de dire quoi ? Par quelle association d'idées "tout cela" te fait penser à ton anecdote ? Peux-tu exprimer clairement et franchement ta pensée, cela aiderait à la compréhension et laisserait la discussion ouverte.
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à 19:38