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La carotte et le baton
Aujourd’hui que ce que l’on nomme poliment « le mouvement social » et qui n’est autre que la défense de nos droits reprend, je souhaitais vous faire part de la sortie d'un film documentaire qui pourrait/devrait tous nous intéresser : La carotte et le bâton.



L'avant première aura lieu le 31 janvier au théâtre de la colline, l'entrée est gratuite sur simple réservation au 01 44 62 52 00. Il est important que vous soyez présent pour vous exprimer sur ce film documentaire dont le sujet principal est justement le mouvement social et la manière dont le gouvernement tente de réduire le droit et l'accès aux services publics.
(et là on se dit à quoi bon avoir un gouvernement???)

LA CAROTTE ET LE BATON

Le mouvement social. Une expression que certains récupèrent avec un cynisme quasi effrayant. D’autres avec une désinvolture un brin opportuniste. Une expression si souvent employée qu’on en arrive même à oublier ce que peuvent bien vouloir dire ces deux mots assemblés. Qu’est ce que veut dire concrètement « mouvement social » ? Quels sont ses élans et cette force qui l’anime ? Pourquoi un jour décide-t-on de descendre dans la rue ? Et pourquoi recommencer. Encore. Et encore.

C’est à ces questions que les politiques ignorent poliment que le film documentaire de Stéphane Arnoux répond. Avec une simplicité détonante, il démonte la logique implacable d’un gouvernement en rupture avec ceux qu’il est censé représenter. Une république où les hommes politiques ne se soucient même plus de faire semblant de suivre la constitution. Et encore moins les idéaux qui pourtant en sont les fondements.

Détrompez vous, « La carotte est le bâton » n’est pas un film militant. Il n’appartient à personne sinon à nous tous. « La carotte et le bâton » se contente de raconter une histoire. Celle que nous vivons. Et que parfois nous oublions de voir. Il ne s’agit pas ici de pathos, de concept grandiose, ni même de révolution. Juste de nous. De notre présent. De notre avenir. Et de notre pouvoir de faire changer ce monde. Simplement parce que nous sommes des citoyens. Que nous avons encore la force de croire que des idéaux comme « liberté, égalité, fraternité » ne sont pas seulement des mots inscrits sur les frontons des écoles publiques.

Et peut être aussi parce qu’il ne s’agit plus aujourd’hui d’accepter tous les arguments pour vivre dans une société qui sous des airs démocratiques prend de plus en plus l’allure d’un système totalitaire.

Ecrit par , à 23:57 dans la rubrique "Culture".

Commentaires :

  Anonyme
03-03-05
à 11:44

good argumentation !

Une prof de ma fac, nous a parlé de la carotte et le baton,un documentaire excellent d'après elle ...
ton propos, ta critique m'a vraiment envie d'aller voir ce film !
je reviendrai te dire ce que j'en ai pensé ... ciao ...
Répondre à ce commentaire

  kokatrix
04-03-05
à 01:31

Militons!

J irais voir ce film , c'est promis...

Comment peut on militer sans embrigadement et être anarchiste?

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
04-03-05
à 08:58

chronique cinoche de l'unique

Ce film est de la propagande altermondialiste citoyenniste même pas consciente de l'être, je le crains. Aucune cohérence, des analyses entendues 10000 fois, quelques "experts d'en bas", liés à ATTAC, au PCF, etc, une volonté affichée de mettre en perspective la question du statut des intermittents avec tout le mouvement social, volonté contrecarrée par une absence de réflexion et de compréhension de ce qui s'est passé en 2003 : les quelques images de manifs éducation nationale sont représentées par des banderoles FSU (le syndicat qui n'a pas participé à la grève reconductible, qui imposait ses banderoles lors de quelques journées d'action où son SO nous empêchait de rester en tête de manif -y'avait les caméras de la télé, + celle du rélisateur de la carotte !-, et qui a planté la grève en juin en vendant les personnels ouvriers ATOSS de l'éduc. nat. contre la bonne tenue du bac)...

De plus quand je suis allé le voir, en attendant le début de la séance, une "boucle" d'une version très militaire de Ah ça ira était diffusée en permanence. Je suis allé demander si on ne pouvait pas arrêter cette daube, et on m'a répondu que c'était exprès. Que celles et ceux qui ont vu le film me disent si effectivement ils ont eu droit au même conditionnement d'abrutissement pour surtout empêcher le spectateur de trop penser librement par lui-même avant le film.

L'Unique, amoureux du silence et des salles obscures.

PS : j'ai vu deux films superbes à mon goût -après ça dépend de chacun- : The edukators (titre original en allemand : Les années grasses sont terminées), ou comment il est extrêmement difficile de réaliser en 2005 un film politique mais comment pourrait-on se résigner à ne pas essayer quand même, et qui raconte l'aventure de 3 personnages confrontés à la question de comment il est extrêmement difficile en 2005 d'organiser une révolte politique mais comment pourrait-on se résigner à ne pas se révolter quand même, plus que jamais sans doute. Ce film est plein de faiblesses (ses personnages aussi), mais ces faiblesses prennent sens dans le sens même du film, et à l'arrivée, jusqu'à la fin, étonnante mais nécessaire, ça donne un chez-d'oeuvre (même rapport entre les faiblesses qui participent à donner de la cohérence malgré tout qu'il y avait dans ce film superbe espagnol anti-guerre l'an dernier "Manifesto"). Autre chef-d'oeuvre : Les tortues volent aussi, film kurde irano-irakien avec des enfants dans un camp de réfugiés à la veille de l'intervention américaine. Un film très désespéré, les orphelins, les handicaps, les jeunes filles violées, les mines, la misère, la démerde, le désespoir, le suicide... j'irai jamais le revoir une 2ème fois, mais je suis content de l'avoir vu (comme "Johnny got his gun"). A bas la guerre, à bas toutes les armées !

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
04-03-05
à 11:43

(et là on se dit à quoi bon avoir un gouvernement???)

<font size="2"><p>Ah ! Ah ! Ah ! Qu’elle est bonne celle-là ! Qui qui croit encore que sa existe un gouvernement ? À part le bon peuple et, les révolutionnaires… La carotte et le bâton. Il n’y a plus que le bâton depuis longtemps ! ! ! </p></font>
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