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En arrivant aux caisses, voyant le prix faramineux que tout cet alcool
nous aurait couté (500$ et +), nous avons demandé des rabais. Notre
raisonnement fut que si la SAQ veut flexibiliser le travail de ses
employé-e-s, nous pouvions, comme client-e-s, aussi profiter d'un prix
plus flexible. Évidemment, les cadres-scabs qui remplacent les
employé-e-s aux caisses n'ont pas suivi notre logique et la sécurité a
été appellé pour nous expulser du magasin.
Une fois dehors, nous avons distribué des tracts (voir le pdf) appellant
aux client-e-s de faire preuve d'une "solidarité qui pourrait abréger
le conflit". Des copies de notre journal, Cause Commune, ont été
distribuées aux grèvistes qui disaient avoir "chaud au coeur" d'être
appuyé de la sorte. Avant de partir, avec l'odeur de mouffette qui
sortait du magasin et qui nous passait sous le nez, un grèviste a
mentionné, en blaguant bien sûr, "qu'un vent de changement soufflait
sur la SAQ"!
*Nous serons de retour à la même succursale vendredi prochain. Rencontre au métro Beaubien à 18h.*
À QUÉBEC
Nos actions rigolottes initialement prévues pour le samedi 12 à midi a dû être reportées au dimanche 13 décembre en raison d'une importante tempête de neige. Nous avions décidé de visiter l'une des succursales de la SAQ ouverte de la région, située dans le quartier St-Roch en basse-ville, pour y mener sensiblement le même type d'action qu'à Montréal. Quelle ne fut pas notre surprise quand nous avons constatés qu'il n'y avait aucun piquetage dimanche après-midi!
Qu'à celà ne tienne, nous avons décidé d'y aller quand même. Nous sommes entrés en équipes et nous avons faits de «grosses emplettes» (plusieurs milliers de dollars au total). C'était assez déprimant de voir l'énorme quantité de clientEs peinards en train d'acheter de l'alcool par caisse. Arrivé aux caisses, nous nous sommes informés du déroulement du conflit et du pourquoi il n'y avait pas de piquetage. On nous a expliqué qu'au lieu de «niaiser» à dix devant une succursales, 150 grévistes étaient en ce moment au SAQ-Dépôt pour tenter de le bloquer complètement. Fuck! Nous avons fait rapidement notre bonniment comme quoi il fallait que les clientEs se montrent solidaires et que nous boycottions la SAQ en laissant nos paniers là. Nous avons été expulsé après avoir passé quelques tracts. Sans surprises, les gardiens de sécurité ont semblés être peu impressionnés par notre appel à la solidarité de classe (ils sont aux métallos)...
À la sortie, nous avons décidé d'aller voir à la SAQ-Dépôt. Quand nous sommes arrivé, il était trop tard, la manif était fini et il ne restait qu'une dizaine de grévistes entasséEs dans un fort de neige à l'entrée. Nous sommes aller leur parler pour leur dire que nous étions solidaires, leurs raconter nos petites actions à Montréal et Québec et leurs donner un tract et une copie de Cause commune chacun. La réception fut très bonne. À leur demande, nous avons laisser un tract sur les pare-brises de toutes les voitures dans le stationnement (et il y en avait!).
Nous ne nous faisons aucune illusion, ni sur le caractère de la lutte, ni sur la portée de nos actions. Pourtant, nous croyons que toute deux sont importantes. La grève des employéEs de la SAQ n'est pas révolutionnaire, ni même radicale. Ce n'est qu'une lutte syndicale pour défendre des conditions de travail décentes, sans plus. Mais justement, n'est-ce pas la base de la lutte de classe? Cette lutte nous apparaît importante parce que les grévistes luttent contre la précarité, véritable fléau, et pour améliorer leur conditions dans un contexte idéologique difficile. En soit, il s'agit d'une rupture dans un climat social fait de passivité. Pour ce qui est de nos actions, il s'agit d'une goutte d'eau dans l'océan de l'indifférence sociale et d'une bien légère perturbation de la SAQ. Les grévistes, sur leur propres bases, sont capables de beaucoup plus de perturbations et le prouvent quotidiennement. Pourtant, nous jugeons qu'il est vital de se montrer solidaires et de se mouiller, précisément à cause du contexte idéologique défavorable et de l'indifférence généralisée. De plus, il ne faut pas sous-estimer l'effet psychologique d'un appui extérieur --à la grève et au mouvement syndical-- sur «le moral des troupes». Nous osons espérer que ces actions puissent servir d'exemple et faire tâche d'huile. Nous avons bien l'intention de récidiver si le conflit perdure...
En dehors des grandes mobilisations spectaculaires, il nous semble que ce type d'action, dans les quartiers et sur les lieux de travail, devrait constituer le quotidien d'une organisation révolutionnaire anarchiste. À l'étape actuelle, le développement de la NEFAC ne permet d'aller beaucoup plus loin. Produire un journal et des affiches, coordonner de petites actions directes, participer à des regrouppements plus larges comme la CLAC. C'est ce que nous pouvons faire actuellement. Plus nous serons nombreux et nombreuses à nous organiser, plus nous pourrons mener d'actions de ce type.
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