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L'En Dehors


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Adultère

Lu sur Le désacre : "A mon sens il n'y a que deux conditions possibles pour ce concept :

_C'est une chimère si l'on part du pré requis selon lequel personne n'appartient à personne.
Sommes-nous maîtres ni de nos fluctuations internes, de nos déferlements hormonaux... ?
Conditionnés culturellement, sommes-nous seulement maîtres de nos pensées ?
Nous pouvons cependant consciemment choisir nos attitudes et comportements, décider de la "chosification" par autrui ou non, mais dans ce cas il n'y a plus ni fidélité, ni infidélité mais libre choix.

_C'est une réalité conceptuelle acceptée et acceptable et elle est partout !
Tout est adultère ! De l'esprit qui pense avec une affectivité ambiguë à plusieurs personnes… Jusqu'au vent qui fait vibrer les récepteurs sensoriels, au regard qui se pose…
Dans une vision dont la caractéristique est de changer d'objet plutôt que de se fixer intemporellement sur toute chose regardable, l'adultère se loge jusque dans le clignement de paupière qui annule l'objet pour restituer le regard dans sa fraîcheur première.
Il ne dépend des objets que pour y trouver matière à exercer sa faculté de changement…


En marge du couple traditionnel les années 70 ont vu se développer une tendance nouvelle ( qui aujourd'hui n'a plus rien de nouveau et verse seulement dans un conformisme différent ) : La liberté mutuellement consentie ( et parfois aussi prôné par l'un et imposé à l'autre ) des expériences extra conjugales…

Version 1, la transparence des sentiments :
Il s'établit très vite entre les amants d'une relation pseudo maritale des règles dont ils ont à peine conscience mais auxquelles ils ne dérogent pas.
Au 21 ème siècle occidental démocratique par excellence, le despotisme n'est plus personnifié par un souverain, mais sévit plus sournoisement dans des "abstractions", les valeurs, les tabous…
La famille est le lieu même où s'opère en petit comité représentatif ce que l'on peut constater à l'échelle sociale…
Donc la tendance des couples "libres" est à la tyrannique clarté et au "je te dis tout, tu me dis tout c'est plus sain".
C'est un peu comme si le partenaire ne pouvant participer physiquement aux ébats extérieurs exigeait un rapport détaillé, histoire de se ré approprier ce qu'il ne contrôle plus entièrement, d'en jouir par procuration, d'intervenir verbalement sous couvert de respect et de tolérance.
Il acquiert ainsi un statut privilégié en jouant à la fois sur l'ami et le confident et ne prend guère de risques.
Cette absolutiste sincérité est la règle implacable qui vient se substituer à la fidélité originelle et en prend l'apparence seconde.

Version 2, l'échangisme des Lambdas :
Phénomène culturel, les boîtes échangistes, réservées auparavant à une classe sociale bien délimitée voient arriver des couples de plus en plus nombreux et divers…
Il faut dire que l'avantage de choix de l'échangisme façon bidochon, c'est d'arriver à deux et de repartir… à deux et surtout à deux…
On s'octroie une parenthèse selon une fréquence variable qui reste souvent circonscrite à une équation de très simple expression du style: 2a plus 2b n'est pas égal à 2 ab plus 2ab et encore moins égal à 4ab.
Pour peu que l'on jette entre deux caresses un œil observateur sur ce qui se passe là bas, il y a des petites phrases amusantes que l'on ne peut oublier "non juste des attouchements, pas de pénétration avec ma femme"… Et quand elle a effectivement lieu, le Condom protège des MST et aussi de l'autre.
Quant aux hommes seuls qui pénètrent dans l'enceinte de la boîte ils sont tolérés surtout en raison de l'aspect mercantile ( un homme seul paye deux fois le tarif couple ) et peuvent s'attendre à être rabroués s'ils montrent trop d'empressement ou d'insistance !
Il y aussi le mélangisme dans lequel les partenaires sont si nombreux qu'il y a indifférenciation totale et donc pas véritablement adultère.
Dans les deux cas, le couple dans son acceptation traditionnelle reste roi. Rien de très surprenant…

Sartre et Beauvoir avaient imaginé bien avant les années 50 une structure en triangle isocèle dans lequel les rapports d'échanges ( plus seulement sexuels ) seraient proportionnellement équivalents.
Mais le trio affectif n'a pas rencontré de vif succès et pour cause ! Lorsqu'il réussit, il aboutit à la nécrose complète de l'acceptation du tandem traditionnel comme système fermé.
Sartre, malgré sa philosophie de l'échec du rapport à autrui rêvait d'un trio dont le ciment serait la complicité féminine.
Chez Beauvoir les choses étaient déjà à ce point différentes que, dans " l'invitée " ( assez révélateur, le titre ), la rivalité féminine atteint un summum cathartique avec le meurtre de la jeune femme par la "légitime"…
Et puis nos deux philosophes ont emporté dans la tombe l'idéal trioliste et seuls quelques marginaux isolés ont pris sur eux de s'y intéresser.
J'ai connu une amie qui avait tenté de vivre ça sans guère de bonheur et sans qu'aucun des trois ne puisse se départir de la conception du 2 plus 1, qui, pire, n'était pas la même pour chacun !

Pourtant au départ, elle est plutôt attrayante cette idée de liberté et de non-appropriation. C'est dire à quel point elle doit être difficile à réaliser hors ghetto et clichés de bases…

Je ne sais pas. Je n'ai aucune solution, juste l'intuition que deux personnes proclamées libres et autonomes mentalement qui ont réglé en partie les problèmes liés à l'ego, la peur de l'abandon, de la solitude et qui aspirent à un échange intense à tous niveaux ou dans certains domaines ne devraient pas voir peser au-dessus de leur tête une nécessité ou contrainte de transparence, pérennité ou exclusivité….

Ecrit par libertad, à 21:40 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  L'épeire
02-10-04
à 12:16

Moi non plus je ne sais pas ! Condom avec un c majuscule ou minuscule, parce là, je ne comprends plus.
Répondre à ce commentaire

  marchal
02-10-04
à 12:25

Re:

Bon, maintenant faut j'aille manger.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-10-04
à 13:59

vous avez dit contrainte?

Quand il n'y a plus contrainte , il n'y a plus structure, et donc tout menace de s'effondrer..si c'est c'est qu'on veut , après tout .Et pourtant le béton pre-contraint a fait ses preuves pour les ponts autoroutiers : ils ne s'effondrent pas , faute de quoi on serait contraint de rester chez soi les WE : ou serait la liberte alors?
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