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Le 12 août le tribunal devant juger Alekseï Cherepanov s'est réuni pour la première fois à la cour du district de Sovetski à Krasnodar. Les débats ont commencé en interrogeant 3 témoins à charge, deux officiers de Gosnarkokontrol et un témoin "de la rue". Aux questions du juge et de l'avocat d'Alekseï concernant les détail de l'arrestation d'Alekseï dans la rue Tramvainoe le 12 mai et la fouille illégale dans sa chambre le 19 mai, ils ont répondu : "nous ne nous en rappelons pas", et ont renvoyés aux documents de l'enquête, évidemment dans le but de ne pas raconter une version qui apparaîtrait contradictoire. Lorsque la défense a demandé pourquoi Alekseï n'était pas présent lors de la fouille, un des témoins a répondu : "Je ne sais pas" !
Gosnarkokontrol a déclaré que, puisque la chambre d'Alekseï et Oksana n'était pas leur propriété privée mais qu’ils la louaient, il suffisait de demander la permission à l'administration de la résidence pour pouvoir y pénétrer.
Les témoins n'ont pu donner aucune explication au fait qu’en plus de la drogue, ils ont confisqué de la littérature "extrémiste". Lorsque le juge Vladimir Gavrilovich a demandé pourquoi un des témoins avait jugé cette littérature extrémiste, il a répondu : "c'est mon opinion personnelle".
On ne pouvait voir aucun agent du FSB surveiller la procédure, ce qui peut signifier qu'ils auraient admis leur défaite dans leur tentative de monter une affaire contre le journal "Avtonom".
***
Nous poursuivons la collecte de signatures pour Alekseï Cherepanov grâce à deux pétitions, l'une pour les individus, l'autre pour les organisations et les groupes. Les groupes signataires peuvent très bien être des groupes informels, du moment qu'ils possèdent un contact pour information. Vous pouvez signer ces pétitions en ligne :
http://anarchistblackcross.org.ru/ljosha/petition.php (pour les individus)
et
http://anarchistblackcross.org.ru/ljosha/org_pet.php (pour les groupes et les organisations)
Malheureusement le formulaire à signer n'est pour le moment disponible qu'en russe, nous espérons pouvoir disposer d’un en anglais dans quelques jours. Ci-dessous les textes des pétitions, d'abord pour les individus, ensuite pour les organisations. Nous serions heureux de recevoir les traductions de ces pétitions dans n'importe quelle langue.
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Appel contre la détention d'Aleksei Cherepanov
Le 12 mai 2004, l'anti-fasciste, anarchiste et journaliste indépendant Alekseï Cherepanov a été placé pour 9 jours en détention par des officiers de Gosnarkokontrol à Krasnodar (Russie). Un gramme de marijuana avait été dissimulé sur lui et il a été arrêté pour "refus de suivre les ordres d'officiers de Gosnarkokontrol". Le reste de la drogue - 24 grammes de marijuana et 2 grammes d'héroïne - a été "trouvé" à son appartement lorsque des officiers s'y sont introduits par effraction, sans mandat de fouille et en l'absence des locataires ou de tout autre témoin (comme le requiert la loi russe). Le 24 mai, Cherepanov a été arrêté une fois encore, et finalement transféré à la prison de Krasnodar pour détention préventive. Il était accusé de possession de drogue (article 228, partie 1 du code criminel russe). Aujourd'hui, cet innocent, qui n'a jamais fait usage de stupéfiant, est menacé par une sentence qui peut aller jusqu'à 3 ans de prison.
A Krasnodar, la persécution des individus pour leurs opinions est déjà devenue une tradition. Nous sommes sûrs que l'affaire Cherepanov est politique. Gosnarkokontrol exécute les ordres du FSB, qui souhaite régler ses comptes avec les activistes. Il n'y a pas d'autres explication au fort intérêt porté aux activités politiques de Cherepanov durant les interrogatoires et à la confiscation de la littérature anarchiste trouvée dans son appartement.
Nous demandons la libération sans délai d'Alekseï Cherepanov, qu'un non-lieu soit prononcé dans le cadre de cette affaire le concernant, et l'arrêt de la répression qui touche les anarchistes à Krasnodar. Chacun d'entre nous pourrait un jour se retrouver à la place de Cherepanov. Si vous voulez aider Alekseï et d'autres personnes qui pourraient être réprimés pour leurs opinions politiques dans le futur, joignez vous à notre campagne de protestation. Signez la pétition !
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Adresse :
Commentaire (pour soutenir notre groupe) :
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Appel des groupes et des organisations contre la détention d'Aleksei Cherepanov
Nous, représentants de groupes et d'organisations, sommes extrêmement concernés par les actions du FSB du secteur de Krasnodar et la Gosnarkokontrol du secteur de Krasnodar touchant le journaliste et l'anti-fasciste Alekseï Cherepanov.
Le 12 mai 2004, l'anti-fasciste, anarchiste et journaliste indépendant Alekseï Cherepanov a été placé pour 9 jours en détention par des officiers de Gosnarkokontrol à Krasnodar (Russie). Un gramme de marijuana avait été dissimulé sur lui et il a été arrêté pour "refus de suivre les ordres d'officiers de Gosnarkokontrol". Le reste de la drogue - 24 grammes de marijuana et 2 grammes d'héroïne - a été "trouvée" à son appartement lorsque des officiers s'y sont introduits par effraction, sans mandat de fouille et en l'absence des locataires ou de tout autre témoin (comme le requiert la loi russe). Le 24 mai, Cherepanov a été arrêté une fois encore, et finalement transféré à la prison de Krasnodar pour détention préventive. Il était accusé de possession de drogue (article 228, partie 1 du code criminel russe). Aujourd'hui, cet innocent, qui n'a jamais fait usage de stupéfiant, est menacé par une sentence qui peut aller jusqu'à 3 ans de prison.
Les officiers de l'administration de Gosnarkokontrol dans la région de Krasnodar ont commis de nombreuses violations des droits de l'homme, telles que :
- fouille illégale dans son appartement ;
- accumulation illégale d'informations concernant la vie privée d'un individu sans son consentement ;
- atteinte illégale à la vie privée ;
- violation du droit à la confidentialité du courrier électronique et d'autres formes de correspondance.
Cela signifie que, les articles 25, 24 et 23 de la constitution de la Fédération Russe ont été violés, ce qui est sanctionné par les articles 139, 138 et 137 du code criminel de la Fédération Russe. En outre, de nombreuses infractions ont été commises lors de l'enquête.
L'intérêt infondé que les officiers de Gosnarkokontrol portent au rôle que joue Cherepanov dans la publication de littérature anarchiste, et les confiscations au cours de la fouille donnent des raisons de suspecter la nature politique de cette affaire vraisemblablement montée de toute pièce.
Nous demandons la libération immédiate d'Alekseï Cherepanov et la restauration de ses droits légaux. Nous demandons à ce que le procureur enquête sur les violations de la loi commises lors de l'enquête des officiers.
Organisation / Groupe :
Adresse :
Téléphone / Fax :
E-mail / Site :
Individus qui ont signé la pétition :
Traduit par mes soins.