Lu sur
Régime d'opinion : "L’habitude est si bien ancrée qu’elle paraît naturelle. Les résultats de
sondages sont attribués aux Français par la presse. Personne ne se
demande plus ce qui justifie une telle généralisation, un saut à la fois
quantitatif et qualitatif. Il faut que les principes de la
représentativité soient acceptés pour attribuer à une population de
plusieurs millions de personnes les opinions d’un millier de sondés d’un
échantillon dit représentatif. Tout est là. Ce n’est pas le moindre
paradoxe qu’un principe mathématique, acquis à la fin du XIXe siècle,
appliqué aux enquêtes d’opinion seulement dans les années 1930, et
difficile à faire accepter à bien des gens encore pendant plusieurs
décennies, soit aujourd’hui si bien partagé que plus personne ne songe à
le remettre en question. Or, l’habitude ne suffit pas. Et il faut bien
remettre en cause ces titres lorsque des sondages n’obéissent pas aux
normes de représentativité. Tel est bien le cas pour un certain nombre
d’entre eux, des sondages de plus en plus nombreux à mesure que se
diversifie l’offre et que la qualité baisse.
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