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Dernières nouvelles de Guadalajara

Lu sur Samizdat.net : "Lors des manifestations altermondialistes des 27 et 28 mai, à l’occasion du sommet UE-Amérique Latine de Guadalajara, les forces de l’ordre ont perpétré de brutales violations des libertés d’expression et de manifestation et se sont rendues coupables de détentions illégales et de comportements extrêmement graves à l’encontre des personnes arrêtées arbitrairement.

Sur environ 95 personnes arrêtées vendredi dernier 28 mai suite à la manif :

- 33 ont été libérés pendant la nuit du vendredi au samedi, principalement les habitants de Guadalajara

- 10 de plus ont été libérées le samedi soir

- 8 étrangers ont été envoyés à l’Institut National de la Migration à Mexico puis déportés (1 italien, 1 basque, 3 catalans, 1 canadienne, 1 australienne, 1 étatsunien)

- 44 ont été inculpés pour délits de mutinerie, attentats contre les voies de communication ; résistance à la loi et à l’arrestation ; vandalisme ; blessures ; atteinte à la propriété privée et vol qualifié. Ils ont tous été transférés à la prison de Puente Grande sauf 4 mineurs remis à une institution spécialisée. 21 d’entre eux sont accusés de « vol qualifié » classé comme délit grave et pour lequel il n’est pas possible de sortir sous caution. Une dizaine sont sortis sous caution dont certaines s’élèvent à plus de 200 000 pesos (soit plus de 14000 Euros) ! 33 sont encore en prison lundi 7 juin. Une dizaine se sont mis en grève de la faim

- Une inculpée, Liliana, est toujours à l’hôpital et souffre d’un traumatisme crânien

Les témoignages d’arrestations totalement arbitraires se sont multipliés : jeunes revenant de cours et n’ayant pas participé à la manif, poète dans un café, étatsunien sortant de son hôtel, batucadistes attendant un taxi, etc.

De plus, outre la violence des arrestations et les graves privations de nombreux de leurs droits, toutes les personnes arrêtées ont témoigné de « tortures. » C’est le terme employé par les organisations de droits de l’homme qui ont pu notamment confirmer médicalement les témoignages. Les détenus sont restés jusqu’à 48 heures sans manger, boire, ni dormir, ils se sont fait insulter, humilier.

Les filles ont du se mettre nues, dans des positions dégradantes, tandis que les policiers (hommes) les regardaient et se moquaient d’elles. Certaines ont été menacées de viol. Les garçons, dans une autre salle, couchés par terre les mains derrière la tête ont été roués de coups et frappés dès qu’ils allaient au toilettes.

Certains ont subi des décharges électriques sur les bras et testicules. Certain-e-s détenu-e-s ont du signer sous la menace des dépositions sans pouvoir les lire. D’après des témoignages de visiteurs, les personnes toujours en prison continueraient à subir des mauvais traitements de ce type.

Les autorités locales – le gouverneur de l’Etat de Jalisco – assume les faits et s’est félicité d’avoir eu « la main lourde » avec les manifestants. Il a même organisé une scandaleuse cérémonie de félicitation des forces de l’ordre avec prime pour avoir bien géré le sommet ! Des députés fédéraux ont entamé une procédure d’enquête pour déterminer les responsabilités concernant les arrestations arbitraires et mauvais traitements.

Une journée internationale d’action et de solidarité a eu lieu vendredi 4 juin, une semaine après les arrestations : manifs à Guadalajara, Mexico et Monterrey principalement ainsi que devant les ambassades du Mexique à Québec, Vancouver, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Austin, Barcelone, Amsterdam, Ljubljana, Wellington (Nlle-Zélande),…

Une manif aura lieu demain, mardi 8 juin à Guadalajara et une autre jeudi 10 à Mexico.

Les organisations sociales et de la société civile mexicaine demandent :

1) la libération des détenus et l’annulation de leur inculpation
2) la détermination des responsabilités concernant la répression

Vous pouvez

- envoyer un message de protestation à l’ambassade du Mexique à Paris (ci-dessous une lettre-type) : embfrancia@sre.gob.mx

- aider financièrement pour les frais de justice : voir sur http://guadalajara.mediosindependientes.org ou http://www.kloakas.com/aire

Lettre de protestation

Lors des manifestations altermondialistes des 27 et 28 mai, à l’occasion du sommet UE-Amérique Latine de Guadalajara, les forces de l’ordre ont perpétré de brutales violations des libertés d’expression et de manifestation et se sont rendues coupables de détentions illégales et de comportements extrêmement graves à l’encontre des personnes arrêtées arbitrairement. Ironiquement, les chefs d’Etat européens et latino-américains réunis au même moment se félicitaient des progrès des droits de l’Homme en Amérique Latine.

1. Le 27 mai, de 20h à 3h du matin, les jeunes présents dans un campement ont été encerclés et privés illégalement de leur liberté de déplacement par la police.

2. En fin de manifestation le 28 mai, la police a chargé violemment, utilisant gaz lacrymogènes et gaz au poivre. Plusieurs personnes ont été frappées, certaines au sol, faisant une vingtaine de blessés.

3. La centaine de personnes arrêtées l’ont été arbitrairement, principalement selon leur apparence vestimentaire et après la fin de la manifestation. Elles ont été conduites au secrétariat de la sécurité publique de Jalisco, frappées, privées d’eau, de nourriture et de sommeil, contraintes de se mettre nues et dans des positions dégradantes ou inconfortable. Elles ont été menacées de mort et les filles d’être violées. Les policiers les ont contraint-e-s à signer des dépositions sans même pouvoir les lire. Pendant 24 heures les forces de police se sont refusées à donner la liste des personnes en détention et à respecter leur droit à rencontrer des avocats ou des personnes de confiance.

4. Depuis samedi 29 mai au soir, 44 personnes ont été inculpées, sans preuves, de rébellion et d’atteintes à la propriété privée. Une trentaine sont encore incarcérées ; une dizaine sont sorties en payant des cautions d’un montant extrêmement élevé ; 8 étrangers ont été expulsés.

Nous nous joignons aux organisations sociales et de la société civile mexicaines pour condamner avec la plus extrême vigueur ces violations flagrantes des droits élémentaires de tout-e citoyen-ne et le silence complice des autorités de l’Union Européenne présentes au moment des faits.

Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes victimes de ces arrestations illégales.

Alors que le gouverneur de l’Etat de Jalisco se félicite d’avoir « eu la main lourde avec les détenus » et qu’il a tenu à féliciter et récompenser les forces de l’ordre impliquées, nous demandons que les responsabilités soient clairement établies et que les coupables soient poursuivis, quel que soit leur rang hiérarchique.

Source : Vamos

Ecrit par libertad, à 21:53 dans la rubrique "International".



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