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L'En Dehors


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Témoignage sur les arrestation à Cannes

Lu sur Samizdat.net : "Je suis un des interpellés du cinémas le Star samedi à Cannes. Je suis de marseille et je participe au collectif KO à Cannes avec le Mads (Mouvement altermondialiste de désobeissance sociale, membre du réseau intergalactique). Je suis sorti avec les autres du commissariat de Cannes samedi à 23 H.

Petit mot juste pour dire un peu comment ça s’est passé de mon point de vu.

D’abord nous n’étions pas tous et toutes des intermittent/es présent/es à cette occupation mais il y avait aussi des chômeurs/euses, précaires, salarié/es (c’est mon cas, même si c’est pour plus très longtemps).

Je me suis retrouvé au cinémas avec les camarades pour participer à la ligne de blocage. Nous étions déterminés mais pas agressif ni avec les personnes qui souhaitaient entrer, ni avec les policier en civil qui eux, était très arrogant et provocateurs.

Nous avions repéré des « civil » à l’intérieur du cinémas qui ne portait pas de brassards (ce qui s’est confirmé par la suite quand ils ont chargés).

A un moment, nous avions une discussion avec quelqu’un qui se présentait comme un réalisateur indépendant qui en avait chié pour monter son film et que l’on gâchait sa vie. A ce moment précis nous lui avons dit que nous étions désolé. Nous avons même eu une discussion entre nous sur la l’action : bref, on est pas une armée, on a nous doutes et c’est très bien comme ça. Nous lui avons dit qu’on allait discuter entre nous et qu’on allait lui donner une réponse.

A ce moment là, ça s’est accéléré, le commissaire est arrivé, il nous a toisé et dit à ses troupes « virez moi tout ça ». Il n’y avait alors que des civils, on a résisté, on a tenu la ligne alors que nous étions en tenaille (CF les civils de derrière ont mis leur brassards et nous ont pris en sandwich avec leurs collègue de devant). Ils étaient tous à jubiler -sans exagérer- d’avoir enfin du sport et s’en donnait à coeur joie de mandales et coup de pieds en tout genre, sourir au lèvre. Mais ils n’avaient pas le dessus. C’est alors que les policiers en tenue sont arrivés et nous ont fait dégager avec la violence que vous avez pu voir à la télé ou dans les médias. Ensuite, il se sont mis en ligne pour interdire l’entrée. C’est a ce moment que j’ai pris des photos de leurs ligne.

On pensait que c’était terminé et qu’on allait gueuler quelques slogans et partir un peu après.

Tout à coup, un des civils qui avait l’air le plus gradé à désigné quelques personnes -dont moi- en disant « lui lui lui et lui vous me les chopez ! ! ». La, j’ai commencé à essayer de me barrer mais avec la foule y avait pas moyen, un copain m’a agrippé et il s’est fait aussi embarquer. Il m’ont chopé, et m’ont traîné à l’intérieur tout en me faisant la haie d’honneur au passage (tu passe dans un couloir de flic qui te « baptisent au passage ». Ensuite, à plat ventre dans le cinémas avec du verre cassé par terre, menoté dans le dos avec insultes de rigueur. Un camarade avait la gueule en sang à coté de moi. J’avoue avoir eu peur pour la première fois dans ce genre de cadre, j’ai vraiment cru que les flics allait faire une connerie. Pour l’anecdote, j’ai appris après qu’un des flics blessé l’a été par un de ses collègues qui ne l’avait pas reconnu.

Ensuite, c’est plus classique : commissariat, morale (vous n’avez pas passé l’age de faire ça), menace (vous allez prendre un maximum). Cellule glauques, repas dégueulasse qu’il te font payer le prix fort. Enfin, l’avocat est arrivé et ils s’est entretenu avec chacun de nous et nous et il m’a dit que nous allions être libéré bientôt.

Résultat : j’ai du mal à mâcher, quelques bleus mais ça va. Concernant les poursuite : à suivre (on nous a rien dit).

Voilà
Jérémie

Source : Vamos

Ecrit par libertad, à 19:23 dans la rubrique "Social".



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