Lu sur
OCL :
"On aurait voulu vous souhaiter plein de bonnes choses, mais le cœur n’y
est pas vraiment. En effet, on ne peut plus manifester depuis maintenant
un mois et demi, et l’espace public se trouve rempli de bonshommes
colorés, mais pas en rouge et sans barbes (qu’elles soient de couleur
blanche ou pas) ! En uniformes bleus ou kakis et armés jusqu’aux dents,
ils « sécurisent » les lieux par leur allure martiale, et éventuellement
en cherchant des poux à celles et ceux qui ne leur reviennent pas. Si
on rajoute à cela la possibilité qu’ont les flics et gendarmes de
s’inviter chez les gens à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit,
bien sûr en défonçant la porte, on ne s’étonnera pas de la
multiplication alarmante des « dérapages » -comme aiment à dire les
média- que l’état d’urgence continue d’engendrer (voir « Etat policier »
p.20). Même si les vagues de perquisition n’ont pas donné grand-chose
au final (seulement deux enquêtes préliminaires pour les juges
« anti-terroristes »), des peines de prison lourdes sont déjà tombées
sous divers prétextes : par exemple, cinq mois fermes pour un pointage
raté à cause d’un stage en cours de formation. De toute façon, état
d’urgence ou pas, les prisons n’ont pas fini de se remplir. Et ce ne
sont pas les réformes en trompe-l’œil de Taubira, ministre de la
justice, qui inverseront la tendance ! (voir « A ceux qui se croient
libres » p.23). Nous en profitons quand même pour souhaiter bon courage
aux embastillés et autres privés de liberté, en particulier les mineurs
qui ne passerons pas noël avec leurs familles ou amis.
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